Disc 1 | ||||||
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C'est trop facile d'entrer aux eglises
De deverser toutes ses saletes Face au cure qui dans la lumiere grise Ferme les yeux pour mieux nous pardonner Tais-toi donc Grand Jacques Que connais-tu du Bon Dieu Un cantique une image Tu n'en connais rien de mieux C'est trop facile quand les guerres sont finies D'aller gueuler que c'etait la derniere Ami bourgeois vous me faites envie Vous ne voyez donc point vos cimetieres Tais-toi donc Grand Jacques Et laisse-les donc crier Laisse-les pleurer de joie Toi qui ne fus meme pas soldat C'est trop facile quand un amour se meurt Qu'il craque en deux parce qu'on l'a trop plie D'aller pleurer comme les hommes pleurent Comme si l'amour durait l'eternite Tais-toi donc Grand Jacques Que connais-tu de l'amour Des yeux bleus des cheveux fous Tu n'en connais rien du tout Et dis-toi donc Grand Jacques Et dis-toi donc Grand Jacques Dis-le-toi bien souvent C'est trop facile De faire semblant De faire semblant |
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Ell' n'avait pas de parents,
Puisque elle etait orpheline. Comm' ell' n'avait pas d'argent, Ce n'etait pas un' richissime. Ell' eut c'pendant des parents, Mais ils ne l'avaient pas r'connue, Si bien que la pauvr' enfant, On la surnomma l'inconnue. Ell' vendait des cart' postales, Puis aussi des crayons, Car sa destinee fatale, C'etait d'vendr' des crayons. Elle disait aux gens d'la rue : "Voulez-vous des crayons ?" Mais r'connaissant l'inconnue, Ils disaient toujours non. C'est ca qu'est triste. C'est triste quand meme de n'pas reconnaitre son enfant, Il faut pas etre physionomiste ! Il m'semble que si j'avais un enfant, moi je le reconnaitrais ! A condition qu'il me ressemble, naturellement ! C'etait rue d'Menilmontant, Qu'elle etalait son p'tit panier. Pour attirer les clients, Ell' remuait un peu son panier, Mais un jour, un vagabond Qui passait aupres d'son panier Lui a pris tous ses crayons, Alors, ell' s'est mise a crier : "Voulez-vous des cartes postales ? Je n'ai plus de crayons.", Mais les gens, chose banale, N'voulaient plus qu'des crayons. Quand elle criait dans la rue, "Voulez-vous des crayons ?" Ils disaient a l'inconnue : "Tes crayons sont pas bons.", C'est ca qu'est triste. C'est triste quand meme, elle avait plus d'crayons. Forcement, elle s'baladait avec son panier a decouvert, n'est-ce pas ? Alors l'vagabond, lui, il passait a cote d'son panier, n'est-ce pas ? Alors avec sa main, alors ... heu ... hop ! Il lui a pris tous ses crayons, comme ca elle n'en avait plus. C'est vrai qu'elle n'en avait pas besoin puisqu'elle n'en vendait jamais ! Mais quand meme ! Un marchand d'crayons en gros Lui dit : "Viens chez moi mon enfant, Je t'en ferai voir des beaux, Je n'te demanderai pas d'argent." Ce fut un drole de marche, Car c'etait un drole de marchand, Et elle l'a senti passer, Car elle en a eu un enfant. C'est triste ca quand meme d'abuser d'une inconnue comme ca ! C'est vrai qu'elle a ete faible aussi ! C'est pas parce qu'il disait qu'il avait un... qu'il etait... Enfin, elle avait un enfant quoi, elle avait bonne mine ! Si seulement elle avait eu une mine de crayon ! Mais non, mais c'est ca qui la minait ! Alors elle l'a abandonnee, son enfant, Et qu'est-ce qu'elle a fait plus tard cette enfant, hein ? Elle vendait des cartes postales, Puis aussi des crayons, Car sa destinee fatale, C'etait d'vendre des crayons. Elle disait aux gens d'la rue, "Voulez-vous des crayons ?" Mais r'connaissant l'inconnue, Ils disaient toujours non. C'est ca qu'est triste |
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