Disc 1 | ||||||
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3. |
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L'essaim se gonfle et s'abandonne
A la caresse du printemps Et, dans la ruche, tourbillonnent, Pretes a prendre leur elan, Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz... les abeilles ! Se posant par cent et par mille Sur les fleurs qui s'ouvrent a peine, Elles butinent leur pistil Pour en extraire le pollen, Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz... les abeilles ! Ces gentilles petites bestioles Fabriquent d'abord de la cire. Elles y font des alveoles, Doux petits nids pour bien dormir, Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz... les abeilles ! Mais gare a celui qui s'egare Au milieu d'elles, par hasard. Il aura beau s'enfuir dare-dare, Il sera pique par le dard. Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz... les abeilles ! Quand vient le grand jour de la ponte, La reine doit faire de son corps don Et dans l'azur elle monte, monte, Poursuivie par tous les bourdons. Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz, ca va etre sa fete ! C'est celui qui la rattrapera Qui sera le bourdon papa, Mais, tout de suite apres, il mourra Pour avoir donne tout ce qu'il a. Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz, vaches d'abeilles ! Si tous les hommes ici-bas Devaient mourir a ce moment-la, J'en connais plus d'un, croyez-moi, Qui y regardrait a deux fois. Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz, a d'autres ! Heureusement que c'est pas demain la veille Que les femmes deviendront abeilles. Dans ce cas, je dors sur mes deux oreilles Et je dis miel aux petites abeilles. Pensez bien, moi quand j'suis avec ma fiancee, J'me fiche pas mal des abeilles... Les abeilles... J'me demande un peu... Enfin, allez, a la ruche... A la ruche... |
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4. |
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5. |
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6. |
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7. |
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9. |
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10. |
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11. |
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12. |
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13. |
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14. |
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Ell' n'avait pas de parents,
Puisque elle etait orpheline. Comm' ell' n'avait pas d'argent, Ce n'etait pas un' richissime. Ell' eut c'pendant des parents, Mais ils ne l'avaient pas r'connue, Si bien que la pauvr' enfant, On la surnomma l'inconnue. Ell' vendait des cart' postales, Puis aussi des crayons, Car sa destinee fatale, C'etait d'vendr' des crayons. Elle disait aux gens d'la rue : "Voulez-vous des crayons ?" Mais r'connaissant l'inconnue, Ils disaient toujours non. C'est ca qu'est triste. C'est triste quand meme de n'pas reconnaitre son enfant, Il faut pas etre physionomiste ! Il m'semble que si j'avais un enfant, moi je le reconnaitrais ! A condition qu'il me ressemble, naturellement ! C'etait rue d'Menilmontant, Qu'elle etalait son p'tit panier. Pour attirer les clients, Ell' remuait un peu son panier, Mais un jour, un vagabond Qui passait aupres d'son panier Lui a pris tous ses crayons, Alors, ell' s'est mise a crier : "Voulez-vous des cartes postales ? Je n'ai plus de crayons.", Mais les gens, chose banale, N'voulaient plus qu'des crayons. Quand elle criait dans la rue, "Voulez-vous des crayons ?" Ils disaient a l'inconnue : "Tes crayons sont pas bons.", C'est ca qu'est triste. C'est triste quand meme, elle avait plus d'crayons. Forcement, elle s'baladait avec son panier a decouvert, n'est-ce pas ? Alors l'vagabond, lui, il passait a cote d'son panier, n'est-ce pas ? Alors avec sa main, alors ... heu ... hop ! Il lui a pris tous ses crayons, comme ca elle n'en avait plus. C'est vrai qu'elle n'en avait pas besoin puisqu'elle n'en vendait jamais ! Mais quand meme ! Un marchand d'crayons en gros Lui dit : "Viens chez moi mon enfant, Je t'en ferai voir des beaux, Je n'te demanderai pas d'argent." Ce fut un drole de marche, Car c'etait un drole de marchand, Et elle l'a senti passer, Car elle en a eu un enfant. C'est triste ca quand meme d'abuser d'une inconnue comme ca ! C'est vrai qu'elle a ete faible aussi ! C'est pas parce qu'il disait qu'il avait un... qu'il etait... Enfin, elle avait un enfant quoi, elle avait bonne mine ! Si seulement elle avait eu une mine de crayon ! Mais non, mais c'est ca qui la minait ! Alors elle l'a abandonnee, son enfant, Et qu'est-ce qu'elle a fait plus tard cette enfant, hein ? Elle vendait des cartes postales, Puis aussi des crayons, Car sa destinee fatale, C'etait d'vendre des crayons. Elle disait aux gens d'la rue, "Voulez-vous des crayons ?" Mais r'connaissant l'inconnue, Ils disaient toujours non. C'est ca qu'est triste |