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from Barbara - Barbara Chante G. Brassens Et J. Brel [project] (1992)
Est-ce la main de Dieu,
Est-ce la main de Diable Qui a tisse le ciel De ce beau matin-la, Lui plantant dans le cœur Un morceau de soleil Qui se brise sur l'eau En mille eclats vermeils ? Est-ce la main de Dieu, Est-ce la main du Diable Qui a mis sur la mer Cet etrange voilier Qui, pareil au serpent, Semble se deplier, Noir et blanc, sur l'eau bleue Que le vent fait danser ? Est-ce Dieu, est-ce Diable Ou les deux a la fois Qui, un jour, s'unissant, Ont fait ce matin-la ? Est-ce l'un, est-ce l'autre ? Vraiment, je ne sais pas Mais, pour tant de beaute, Merci, et chapeau bas. Est-ce la main de Dieu, Est-ce la main de Diable Qui a mis cette rose Au jardin que voila ? Pour quel ardent amour, Pour quelle noble dame La rose de velours Au jardin que voila ? Et ces prunes eclatees, Et tous ces lilas blancs, Et ces grosseilles rouges, Et ces rires d'enfants, Et Christine si belle Sous ses jupons blancs, Avec, au beau milieu, L'eclat de ses vingt ans ? Est-ce Dieu, est-ce Diable Ou les deux a la fois Qui, un jour, s'unissant, Ont fait ce printemps-la ? Est-ce l'un, est-ce l'autre ? Vraiment, je ne sais pas Mais pour tant de beaute, Merci, et chapeau bas ! Le voilier qui s'enfuit, La rose que voila Et ces fleurs et ces fruits Et nos larmes de joie... Qui a pu nous offrir Toutes ces beautes-la ? Cueillons-les sans rien dire. Va, c'est pour toi et moi ! Est-ce la main de Dieu Et celle du Malin Qui, un jour, s'unissant, Ont croise nos chemins ? Est-ce l'un, est-ce l'autre ? Vraiment, je ne sais pas Mais pour cet amour-la Merci, et chapeau bas ! Mais pour toi et pour moi Merci, et chapeau bas ! |
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from Barbara - Barbara Chante G. Brassens Et J. Brel [project] (1992)
Rien n'est jamais acquis a l'homme
Ni sa force ni sa faiblesse ni son cœur Et quand il croit ouvrir ses bras Son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un etrange et douloureux divorce Il n'y a pas d'amour heureux Sa vie elle ressemble a ces soldats sans armes Qu'on avait habilles pour un autre destin A quoi peut leur servir de se lever matin Eux qu'on retrouve au soir desarmes incertains Dites ces mots Ma Vie et retenez vos larmes Il n'y a pas d'amour heureux Mon bel amour mon cher amour ma dechirure Je te porte dans moi comme un oiseau blesse Et ceux-la sans savoir nous regardent passer Repetant apres moi ces mots que j'ai tresses Et qui pour tes grands yeux tout aussitot moururent Il n'y a pas d'amour heureux Le temps d'apprendre a vivre il est deja trop tard Que pleurent dans la nuit nos cœurs a l'unisson Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare Il n'y a pas d'amour heureux |
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from Barbara - Barbara Chante G. Brassens Et J. Brel [project] (1992)
Derriere la salete
S'etalant devant nous Derriere les yeux plisses Et les visages mous Au-dela de ces mains Ouvertes ou fermees Qui se tendent en vain Ou qui sont poing leve Plus loin que les frontieres Qui sont de barbeles Plus loin que la misere Il nous faut regarder Il nous faut regarder Ce qu'il y a de beau Le ciel gris ou bleute Les filles au bord de l'eau {x2} L'ami qu'on sait fidele Le soleil de demain Le vol d'une hirondelle Le bateau qui revient Par-dela le concert Des sanglots et des pleurs Et des cris de colere Des hommes qui ont peur Par-dela le vacarme Des rues et des chantiers Des sirenes d'alarme Des jurons de charretier Plus fort que les enfants Qui racontent les guerres Et plus fort que les grands Qui nous les ont fait faire Il nous faut ecouter L'oiseau au fond des bois Le murmure de l'ete Le sang qui monte en soi {x2} Les berceuses des meres Les prieres des enfants Et le bruit de la terre Qui s'endort doucement. |
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from Barbara - Barbara Chante G. Brassens Et J. Brel [project] (1992)
En notre tour de Babel, laquelle est la plus belle
La plus aimable parmi les femmes de vos amis? Laquelle est votre vraie nounou, la p'tite sœur des pauvres de vous Dans le guignon toujours presente, quelle est cette fee bienfaisante? C'est pas la femme de Bertrand, pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile, c'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain, ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins la femme de Nestor Non, c'est la femme d'Hector. Et quand on vous prend la main sacre bon dieu dans un sac Et qu'on vous envoie planter des choux a la Sante Quelle est celle qui, prenant modele sur les vertus des chiens fideles Reste a l'arret devant la porte en attendant qu'on vous en sorte? C'est pas la femme de Bertrand, pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile, c'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain, ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins la femme de Nestor Non, c'est la femme d'Hector. Et quand l'un d'entre vous meurt, qu'on vous met en demeure De debarrasser l'hotel de ses restes mortels Quelle est celle qui r'mue tout Paris pour qu'on lui fasse, au plus bas prix Des funerailles gigantesques, pas nationales, non, mais presque? C'est pas la femme de Bertrand, pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile, c'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain, ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins la femme de Nestor Non, c'est la femme d'Hector. Et quand vient le mois de mai, le joli temps d'aimer Que sans echo, dans les cours, vous hurlez a l'amour Quelle est celle qui vous plaint beaucoup Quelle est celle qui vous saute au cou Qui vous dispense sa tendresse toutes ses economies de caresses? C'est pas la femme de Bertrand, pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile, c'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain, ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins la femme de Nestor Non, c'est la femme d'Hector. Ne jetez pas les morceaux de vos cœurs aux pourceaux Perdez pas votre latin au profit des pantins Chantez pas la langue des dieux pour les balourds, les fesse-Mathieu Les paltoquets, ni les bobeches, les foutriquets, ni les pimbeches Ni pour la femme de Bertrand, pur la femme de Gontrand Pour la femme de Pamphile, ni pour la femme de Firmin Pour la femme de Germain, ni celle de Benjamin Ni pour la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins pour la femme de Nestor Mais pour la femme d'Hector. |
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Mariage d'amour, mariage d'argent
J'ai vu se marier toutes sortes de gens Des gens de basse source et des grands de la terre Des pretendus coiffeurs, des soi-disant notaires Quand meme je vivrais jusqu'a la fin des temps Je garderai toujours le souvenir content Du jour de pauvre noce ou mon pere et ma mere S'allerent epouser devant Monsieur le Maire C'est dans un char a bœufs, s'il faut parler bien franc Tires par les amis, pousses par les parents Que les vieux amoureux firent leurs epousailles Apres longtemps d'amour, longtemps de fiancailles Cortege nuptiale hors de l'ordre courant La foule nous couvait d'un œil protuberant Nous etions contemples par le monde futile Qui n'avait jamais vu de noce de ce style Voici le vent qui souffle emportant, creve-cœur! Le chapeau de mon pere et les enfants de chœur Voila la pluie qui tombe en pesant bien ses gouttes Comme pour empecher la noce, coute que coute Je n'oublierai jamais la mariee en pleurs Bercant comme une poupee son gros bouquet de fleurs Moi, pour la consoler, moi de toute ma morgue Sur mon harmonica jouant les grandes orgues Tous les garcons d'honneur, montrant le poing aux nues Criaient: "Par Jupiter, la noce continue!" Par les hommes decries, par les Dieux contraries La noce continue et vive la mariee! |
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Il a foutu le camp, le temps du lilas,
Le temps de la rose offerte, Le temps des serments d'amour, Le temps des toujours, toujours. Il m'a plantee la, sans me laisser d'adresse. Il est parti, adieu Berthe. Si tu le vois, ramene-le moi, Le joli temps du lilas. On en sourit du coin de l'?il Mais on en reve, du grand amour. Je l'ai connu, j'en porte le deuil. Ca ne peut durer toujours. Je l'ai valse au grand soleil, La valse qui vous fait la peau douce. Je l'ai croque, le fruit vermeil, A belle dents, a belle bouche. J'en ai profite, du temps du lilas, Du temps de la rose offerte, Du temps des serments d'amour, Du temps des toujours, toujours. Avant qu'il me quitte, pour me planter la Qu'il me salue, adieu Berthe, J'en ai profite, t'en fais pas pour moi, Du joli temps du lilas. Il nous arrive par un dimanche, Un lundi, un beau jour comme ca. Alors, chaque nuit qui se penche S'allume dans un feu de joie Et puis un jour, c'est la bataille. Meurent la rose et le lilas. Fini le temps des epousailles. C'est la guerre entre toi et moi Et le voila qui fout le camp sans nous crier gare. La rose s'est trop ouverte. On veut le rattraper mais il est trop tard, Le joli temps du lilas. Il vous plante la, sans laisser d'adresse Salue et adieu Berthe. Il vous file entre les doigts, Le joli temps du lilas Mais va t'en balancer a ses branches, Va t'en rever dans ses jardins, Va t'en trainer, hanche contre hanche, Du soir jusqu'au petit matin, Mais va t'en profiter du temps du lilas, Du temps de la rose offerte, Du temps des serments d'amour, Du temps des toujours, toujours. Ne reste pas la, va t'en le cueillir. Il passe et puis adieu Berthe. T'en fais pas pour moi : j'ai mes souvenirs Du joli temps du lilas... |
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from Barbara - Barbara Chante G. Brassens Et J. Brel [project] (1992)
Tout le sang qu'ont verse
Les hommes dans la plaine Et tous les trepasses Des causes incertaines Ont fait qu'a ce verger Il pousse par centaines La rose et le pommier, Aussi, la marjolaine. Tous ceux qui ont crie Que leur mort etait vaine, Tous ceux qui ont pleure, Le front dans la verveine, Tous ceux qui ont souffle, La, leur derniere haleine Ont fait de ce verger Sur la rive lorraine Un creux tendre ou s'aimer Quand les saisons reviennent. Tous ces desarconnes Qui n'eurent le temps meme De dire, emerveilles : "Ce sont tes yeux que j'aime.", Toutes ces fiancees Dont l'attente fut vaine, Ces hommes arraches A leur noce prochaine, Sourient a regarder Ceux que l'amour amene Sur l'herbe du verger Quand leurs bouches se prennent. Tous ceux qui ont laisse Leurs amours quotidiennes, Les membres fracasses Et le sang hors des veines, Tous ceux qu'on a pleures Lors des guerres anciennes, Ceux qu'on a oublies, Les sans noms, les boheme, Se levent pour chanter Quand les amants s'en viennent, Insouciants, echanger La caresse sereine Qui leur fut refusee Au nom d'une rengaine. Tout le sang qu'ont verse Les hommes dans la plaine Et tous les trepasses Des causes incertaines Ont fait qu'a ce verger Il pousse par centaines La rose et le pommier Aussi, la marjolaine Ont fait de ce verger Sur la rive lorraine Un creux tendre ou s'aimer Quand les saisons reviennent... |
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Liberte, liberte,
Qu'as-tu fait liberte De ceux-la qui voulaient te defendre ? Les voila tes amis Ils etaient trop petits Et deja le bourreau va les pendre Ils aimaient bien leurs enfants Ils aimaient bien leurs parents Et pas qu'un peu le vin rouge et l'amour Mais quelque chose manquait Qu'ils ne pouvaient expliquer Et c'etait toi liberte des beaux jours Avec une rose au chapeau Bien plus jolie qu'un drapeau Droit devant eux un jour s'en sont alles Mais ils n'ont pas fait quatre pas Que les sergents etaient la Qui les tenaient au bout des pistolets N'as-tu pas deux visages, liberte : L'un joyeux l'autre grave ? Liberte, liberte, Qu'as-tu fait liberte De ceux-la qui t'ont crue sur parole Ils ne t'ont jamais vue Ils ne te verront plus Liberte fameux reve des hommes Ils ne revaient que de toi Ils ne vivaient que par toi Et c'est pour toi qu'ils prieront dans le ciel Rien n'a change dans leur cœur Ils n'ont pas froid, n'ont pas peur C'est toujours toi liberte leur soleil Et quand on les a condamnes Ils ont salue sans pleurer Et l'un a l'autre ils se sont embrasses Ils ont crie : "Vive le roi, Vive la reine et la loi, Mais vive aussi, vive la liberte" |
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to moonn6pence from shootingstar
2005.6.5. Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Il faut oublier 잊어야 해요 Tout peut s"oublier 다 잊을 수 있어요 Qui s"enfuit deja 이미 지나간 일은 Oublier le temps 잊어요 서로가 Des malentendus 오해했던 시간과 Et le temps perdu 방법을 궁리하다 A savoir comment 잃어버린 시간을 Oublier ces heures 잊어요 그 시간들을 Qui tuaient parfois 이유만 따지다 A coups de pourquoi 행복한 마음을 때로 Le coeur du bonheur 절망시킨 시간들을 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Moi je t"offrirai 당신께 줄께요 Des perles de pluie 비가 내리지 않는 Venues d"un pays 나라에서 온 Ou il ne pleut pas 진주알의 비를 Je creuserai la terre 땅을 파겠어요 Jusqu"apres ma mort 죽어 쓰러질 때까지 Pour couvrir ton corps 황금과 빛으로 D"or et de lumiere 당신을 덮겠어요 Je ferai un domaine 왕국을 만들께요 Ou l"amour sera roi 사랑이 왕이 되고 Ou l"amour sera loi 사랑이 법이 되고 Ou tu seras reine 당신이 왕비 되는 왕국을 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Je t"inventerai 당신을 위해서 Des mots insenses 당신이 재밌어 할 Que tu comprendras넌센스 말을 지어낼께요 Je te parlerai 얘기해 줄게요 De ces amants-la 불타는 가슴을 Qui ont vu deux fois 두 번씩 경험했던 Leurs coeurs s"embraser 연인들 얘기를 Je te raconterai 얘기해 줄게요 L"histoire de ce roi 당신을 만날 수 없어 Mort de n"avoir pas 상심하여 죽고 만 Pu te rencontrer 왕의 이야기를 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 On a vu souvent 사람들은 봤대요 Rejaillir le feu 너무 늙었다 여겼던 De l"ancien volcan 옛 화산이 또다시 Qu"on croyait trop vieux 불을 뿜는 걸 Il est parait-il 그래서 아마도 Des terres brulees 불타 버린 땅에서 Donnant plus de ble 최고 계절 사월보다 Qu"un meilleur avril 더 많은 곡식이 났나 봐요 Et quand vient le soir 그리고 하늘이 불타게끔 Pour qu"un ciel flamboie 저녁이 오면 Le rouge et le noir 붉은 것과 검은 것은 Ne s"epousent-ils pas 하나로 합하지 않아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Je ne vais plus pleurer 이제 울지 않을께요 Je ne vais plus parler 이제 말하지 않을께요 Je me cacherai la 그냥 여기 숨어서 A te regarder 당신을 지켜볼께요 Danser et sourire 춤추고 미소짓는 당신 모습을 Et a t"ecouter 그냥 듣고만 있을께요 Chanter et puis rire 당신이 노래하고 웃어대는 걸 Laisse-moi devenir 허락해 줘요 내가 L"ombre de ton ombre 당신 그림자의 그림자가 되고 L"ombre de ta main 당신 손의 그림자가 되고 L"ombre de ton chien, mais 당신 멍이의 그림자가 되는 걸, 다만 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요... |
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from Barbara - Barbara Chante G. Brassens Et J. Brel [project] (1992)
O vous, les arracheurs de dents
Tous les cafards, les charlatans Les prophetes, Comptez plus sur oncle Archibald Pour payer les violons du bal A vos fetes... En courant sus a un voleur Qui venait de lui chiper l'heure A sa montre, Oncle Archibald - coquin de sort! Fit, de Sa Majeste la Mort La rencontre... Telle une femme de petite vertu Elle arpentait le trottoir du Cimetiere, Aguichant les hommes en troussant Un peu plus haut qu'il n'est decent Son suaire... Oncle Archibald, d'un ton gouailleur Lui dit: "Va-t'en faire pendre ailleurs Ton squelette, Fi! des femelles decharnees! Vive les belles un tantinet Rondelettes!" Lors, montant sur ses grands chevaux La Mort brandit la longue faux D'agronome, Qu'elle serrait dans son linceul Et faucha d'un seul coup, d'un seul Le bonhomme... Comme il n'avait pas l'air content Elle lui dit: "Ca fait longtemps Que je t'aime... Et notre hymen a tous les deux Etait prevu depuis le jour de Ton bapteme... "Si tu te couches dans mes bras Alors la vie te semblera Plus facile, Tu y seras hors de portee Des chiens, des loups, des hommes et des imbeciles... "Nul n'y contestera tes droits Tu pourra crier "Vive le roi! Sans intrigue, Si l'envie te prend de changer Tu pourras crier sans danger: Vive la Ligue! "Ton temps de dupe est revolu Personne ne se payera plus Sur la bete, Les "Plait-il, maitre?" auront plus cours Plus jamais tu n'auras a courber la tete" Et mon oncle emboita le pas De la belle qui ne semblait pas Si feroce, Et les voila, bras dessus, bras dessous Les voila partis je ne sais ou Faire leurs noces... O vous, les arracheurs de dents Tous les cafards, les charlatans Les prophetes, Comptez plus sur oncle Archibald Pour payer les violons du bal A vos fetes... |
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from Barbara - Barbara Chante G. Brassens Et J. Brel [project] (1992)
Avec une beche a l'epaule
Avec, a la levre, un doux chant Avec, a la levre, un doux chant Avec, a l'ame, un grand courage Il s'en allait trimer aux champs Pauvre Martin, pauvre misere Creuse la terre creuse le temps! Pour gagner le pain de sa vie De l'aurore jusqu'au couchant De l'aurore jusqu'au couchant Il s'en allait becher la terre En tous les lieux, par tous les temps Pauvre Martin, pauvre misere Creuse la terre creuse le temps! Sans laisser voir, sur son visage Ni l'air jaloux ni l'air mechant Ni l'air jaloux ni l'air mechant Il retournait le champ des autres Toujours bechant, toujours bechant! Pauvre Martin, pauvre misere Creuse la terre creuse le temps! Et quand la mort lui a fait signe De labourer son dernier champ De labourer son dernier champ Il creusa lui-meme sa tombe En faisant vite, en se cachant Pauvre Martin, pauvre misere Creuse la terre creuse le temps! Il creusa lui-meme sa tombe En faisant vite, en se cachant En faisant vite, en se cachant Et s'y etendit sans rien dire Pour ne pas deranger les gens Pauvre Martin, pauvre misere Dors sous la terre dors sous le temps! |
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from Barbara - Barbara Chante G. Brassens Et J. Brel [project] (1992)
Tu ne te souviendras pas
De cette nuit ou l'on s'aimait, Toutes les nuits, cahin-caha, S'effeuillent au calendrier. Tu ne te souviendras pas De mon visage, de mon nom. Les marionnettes d'ici-bas Font trois petits tours et puis s'en vont. Tu ne te souviendras pas Du vent, des algues, de cette plage, De ce silence, de notre emoi Quand se sont meles nos visages. Tu ne te souviendras pas. Nous etions la, emerveilles. J'ai glisse un peu contre toi. Contre toi, tu m'as entrainee. Tu ne te souviendras pas De nos corps couches sur le sol. Les corps s'enfoncent comme les pas Dans le sable ou le vent les vole. Tu ne te souviendras pas. Doucement, la nuit s'est penchee, Trainant dans son manteau de soie Des morceaux de ciel etoile. L'amour nous menait en voyage. Longtemps, nous avons navigue. La mer se cognait au rivage. Dans tes yeux, je me suis noyee. L'amour nous menait en voyage. On s'est aime, on s'est aime. Qu'il fut merveilleux, le naufrage Quand, dans tes bras, j'ai chavire. Passent les jours, file le temps, S'egrenent les calendriers, Brule l'ete, soufflent les vents. Moi, je ne peux rien oublier. J'attends sur la plage deserte Et je vis le creux du passe. Je laisse ma porte entrouverte. Reviens, nous pourrons la fermer. Tu ne te souviendras pas De cette nuit ou l'on s'aimait, Toutes les nuits, cahin-caha, S'effeuillent au calendrier. |
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from Barbara - Barbara Chante G. Brassens Et J. Brel [project] (1992) | |||||
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from Barbara - Barbara Chante G. Brassens Et J. Brel [project] (1992)
Vous entendrez parler de lui.
On vous dira dans le pays Qu'il etait cela ou ceci. N'en croyez rien. On vous dira, peut-etre encore, Que la nuit, il couchait dehors Ou bien qu'il etait cousu d'or. N'en croyez rien. Certains dirons qu'il etait blond, D'autres plus noir que le charbon. On vous dira du bien, du mal. Ca m'est egal. Vous entendrez parler de lui. On dira qu'il semblait sorti D'un conte des mille et une nuits Ou d'une prison. On l'a pris pour un fils d'un roi. On l'a pris pour un je ne sais quoi Et meme pour les deux a la fois. Qui a raison ? Ils en ont dit, tellement dit Qu'un jour, il a du quitter le pays. Il a disparu dans la nuit, Evanoui. C'est un lundi, je m'en souviens, Juste avant le petit matin. Nous avons denoue nos mains, Pres du canal. Vous entendrez parler de lui, Puis il tombera dans l'oubli. On oublie tout. Pourquoi pas lui ? Ce serait normal Mais que pourront-ils vous en dire, Ceux qui ne l'ont pas vu partir. Il a essaye de sourire, Et ce sourire, Et ce sourire, Ah, ce sourire... Vous entendrez parler de lui, Vous entendrez parler de lui, Vous entendrez parler de lui, Ca m'est egal... |
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from Barbara - Ispod grudi srce bije (1993) | |||||
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from Barbara - Chante Brassens Et Brel (1997)
Rien n'est jamais acquis a l'homme
Ni sa force ni sa faiblesse ni son cœur Et quand il croit ouvrir ses bras Son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un etrange et douloureux divorce Il n'y a pas d'amour heureux Sa vie elle ressemble a ces soldats sans armes Qu'on avait habilles pour un autre destin A quoi peut leur servir de se lever matin Eux qu'on retrouve au soir desarmes incertains Dites ces mots Ma Vie et retenez vos larmes Il n'y a pas d'amour heureux Mon bel amour mon cher amour ma dechirure Je te porte dans moi comme un oiseau blesse Et ceux-la sans savoir nous regardent passer Repetant apres moi ces mots que j'ai tresses Et qui pour tes grands yeux tout aussitot moururent Il n'y a pas d'amour heureux Le temps d'apprendre a vivre il est deja trop tard Que pleurent dans la nuit nos cœurs a l'unisson Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare Il n'y a pas d'amour heureux |
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from Barbara - Chante Brassens Et Brel (1997)
Derriere la salete
S'etalant devant nous Derriere les yeux plisses Et les visages mous Au-dela de ces mains Ouvertes ou fermees Qui se tendent en vain Ou qui sont poing leve Plus loin que les frontieres Qui sont de barbeles Plus loin que la misere Il nous faut regarder Il nous faut regarder Ce qu'il y a de beau Le ciel gris ou bleute Les filles au bord de l'eau {x2} L'ami qu'on sait fidele Le soleil de demain Le vol d'une hirondelle Le bateau qui revient Par-dela le concert Des sanglots et des pleurs Et des cris de colere Des hommes qui ont peur Par-dela le vacarme Des rues et des chantiers Des sirenes d'alarme Des jurons de charretier Plus fort que les enfants Qui racontent les guerres Et plus fort que les grands Qui nous les ont fait faire Il nous faut ecouter L'oiseau au fond des bois Le murmure de l'ete Le sang qui monte en soi {x2} Les berceuses des meres Les prieres des enfants Et le bruit de la terre Qui s'endort doucement. |
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from Barbara - Chante Brassens Et Brel (1997)
Venez, vous don't l'œil etincelle pour entendre une histoire encor
Approchez, je vous dirai celle de dona Padilla del Flor Elle etait d'Alanje, ou s'entassent les collines et les halliers Enfants, voici des bœufs qui passent, cachez vos rouges tabliers Il est des filles a Grenade, il en est a Seville aussi Qui, pour la moindre serenade, a l'amour demandent merci Il en est que parfois embrassent, le soir, de hardis cavaliers Enfants, voici les bœufs qui passent, cachez vos rouges tabliers Ce n'est pas sur ce ton frivole qu'il faut parler de Padilla Car jamais prunelle espagnole d'un feu plus chaste ne brilla Elle fuyait ceux qui pourchassent les filles sous les peupliers Enfants, voici des bœufs qui passent, cachez vos rouges tabliers Elle prit le voile a Tolede au grand soupir des gens du lieu Comme si, quand on n'est pas laide, on avait droit d'epouser Dieu Peu s'en fallut que ne pleurassent les soudards et les ecoliers Enfants, voici les bœufs qui passent, cachez vos rouges tabliers Or, la belle a peine cloitree, amour en son cœur s'installa Un fier brigand de la contree vint alors et dit ""Me voila!"" Quelquefois les brigands surpassent en audace les chevaliers Enfants, voici des bœufs qui passent, cachez vos rouges tabliers Il etait laid: les traits austeres, la main plus rude que le gant Mais l'amour a bien des mysteres et la nonne aima le brigand On voit des biches qui remplacent leurs beaux cerfs par des sangliers Enfants, voici les bœufs qui passent, cachez vos rouges tabliers La nonne osa, dit la chronique, au brigand par l'enfer conduit Aux pieds de Sainte Veronique donner un rendez-vous la nuit A l'heure ou les corbeaux croassent, volant dans l'ombre par milliers Enfants, voici des bœufs qui passent, cachez vos rouges tabliers Or quand, dans la nef descendue, la nonne appela le bandit Au lieu de la voix attendue, c'est la foudre qui repondit Dieu voulut que ses coups frappassent les amants par Satan lies Enfants, voici les bœufs qui passent, cachez vos rouges tabliers Cette histoire de la novice, Saint Ildefonse, abbe, voulut Qu'afin de preserver du vice, les vierges qui font leur salut Les prieurs la racontassent dans tous les couvents reguliers Enfants, voici les bœufs qui passent, cachez vos rouges tabliers. |
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from Barbara - Chante Brassens Et Brel (1997)
Mariage d'amour, mariage d'argent
J'ai vu se marier toutes sortes de gens Des gens de basse source et des grands de la terre Des pretendus coiffeurs, des soi-disant notaires Quand meme je vivrais jusqu'a la fin des temps Je garderai toujours le souvenir content Du jour de pauvre noce ou mon pere et ma mere S'allerent epouser devant Monsieur le Maire C'est dans un char a bœufs, s'il faut parler bien franc Tires par les amis, pousses par les parents Que les vieux amoureux firent leurs epousailles Apres longtemps d'amour, longtemps de fiancailles Cortege nuptiale hors de l'ordre courant La foule nous couvait d'un œil protuberant Nous etions contemples par le monde futile Qui n'avait jamais vu de noce de ce style Voici le vent qui souffle emportant, creve-cœur! Le chapeau de mon pere et les enfants de chœur Voila la pluie qui tombe en pesant bien ses gouttes Comme pour empecher la noce, coute que coute Je n'oublierai jamais la mariee en pleurs Bercant comme une poupee son gros bouquet de fleurs Moi, pour la consoler, moi de toute ma morgue Sur mon harmonica jouant les grandes orgues Tous les garcons d'honneur, montrant le poing aux nues Criaient: "Par Jupiter, la noce continue!" Par les hommes decries, par les Dieux contraries La noce continue et vive la mariee! |
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from Barbara - Chante Brassens Et Brel (1997)
to moonn6pence from shootingstar
2005.6.5. Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Il faut oublier 잊어야 해요 Tout peut s"oublier 다 잊을 수 있어요 Qui s"enfuit deja 이미 지나간 일은 Oublier le temps 잊어요 서로가 Des malentendus 오해했던 시간과 Et le temps perdu 방법을 궁리하다 A savoir comment 잃어버린 시간을 Oublier ces heures 잊어요 그 시간들을 Qui tuaient parfois 이유만 따지다 A coups de pourquoi 행복한 마음을 때로 Le coeur du bonheur 절망시킨 시간들을 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Moi je t"offrirai 당신께 줄께요 Des perles de pluie 비가 내리지 않는 Venues d"un pays 나라에서 온 Ou il ne pleut pas 진주알의 비를 Je creuserai la terre 땅을 파겠어요 Jusqu"apres ma mort 죽어 쓰러질 때까지 Pour couvrir ton corps 황금과 빛으로 D"or et de lumiere 당신을 덮겠어요 Je ferai un domaine 왕국을 만들께요 Ou l"amour sera roi 사랑이 왕이 되고 Ou l"amour sera loi 사랑이 법이 되고 Ou tu seras reine 당신이 왕비 되는 왕국을 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Je t"inventerai 당신을 위해서 Des mots insenses 당신이 재밌어 할 Que tu comprendras넌센스 말을 지어낼께요 Je te parlerai 얘기해 줄게요 De ces amants-la 불타는 가슴을 Qui ont vu deux fois 두 번씩 경험했던 Leurs coeurs s"embraser 연인들 얘기를 Je te raconterai 얘기해 줄게요 L"histoire de ce roi 당신을 만날 수 없어 Mort de n"avoir pas 상심하여 죽고 만 Pu te rencontrer 왕의 이야기를 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 On a vu souvent 사람들은 봤대요 Rejaillir le feu 너무 늙었다 여겼던 De l"ancien volcan 옛 화산이 또다시 Qu"on croyait trop vieux 불을 뿜는 걸 Il est parait-il 그래서 아마도 Des terres brulees 불타 버린 땅에서 Donnant plus de ble 최고 계절 사월보다 Qu"un meilleur avril 더 많은 곡식이 났나 봐요 Et quand vient le soir 그리고 하늘이 불타게끔 Pour qu"un ciel flamboie 저녁이 오면 Le rouge et le noir 붉은 것과 검은 것은 Ne s"epousent-ils pas 하나로 합하지 않아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Je ne vais plus pleurer 이제 울지 않을께요 Je ne vais plus parler 이제 말하지 않을께요 Je me cacherai la 그냥 여기 숨어서 A te regarder 당신을 지켜볼께요 Danser et sourire 춤추고 미소짓는 당신 모습을 Et a t"ecouter 그냥 듣고만 있을께요 Chanter et puis rire 당신이 노래하고 웃어대는 걸 Laisse-moi devenir 허락해 줘요 내가 L"ombre de ton ombre 당신 그림자의 그림자가 되고 L"ombre de ta main 당신 손의 그림자가 되고 L"ombre de ton chien, mais 당신 멍이의 그림자가 되는 걸, 다만 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요 Ne me quitte pas 날 떠나지 말아요... |
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Avec une beche a l'epaule
Avec, a la levre, un doux chant Avec, a la levre, un doux chant Avec, a l'ame, un grand courage Il s'en allait trimer aux champs Pauvre Martin, pauvre misere Creuse la terre creuse le temps! Pour gagner le pain de sa vie De l'aurore jusqu'au couchant De l'aurore jusqu'au couchant Il s'en allait becher la terre En tous les lieux, par tous les temps Pauvre Martin, pauvre misere Creuse la terre creuse le temps! Sans laisser voir, sur son visage Ni l'air jaloux ni l'air mechant Ni l'air jaloux ni l'air mechant Il retournait le champ des autres Toujours bechant, toujours bechant! Pauvre Martin, pauvre misere Creuse la terre creuse le temps! Et quand la mort lui a fait signe De labourer son dernier champ De labourer son dernier champ Il creusa lui-meme sa tombe En faisant vite, en se cachant Pauvre Martin, pauvre misere Creuse la terre creuse le temps! Il creusa lui-meme sa tombe En faisant vite, en se cachant En faisant vite, en se cachant Et s'y etendit sans rien dire Pour ne pas deranger les gens Pauvre Martin, pauvre misere Dors sous la terre dors sous le temps! |
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Toi, l'epouse modele, le grillon du foyer,
Toi, qui n'as point d'accroc dans ta robe de mariee, Toi, l'intraitable Penelope, En suivant ton petit bonhomme de bonheur, Ne berces-tu jamais, en tout bien tout honneur, De jolies pensees interlopes, De jolies pensees interlopes? Derriere tes rideaux, dans ton juste milieu, En attendant le retour d'un Ulysse de banlieue, Penchee sur tes travaux de toile, Les soirs de vague a l'ame et de melancolie, N'as-tu jamais en reve, au ciel d'un autre lit, Compte de nouvelles etoiles, Compte de nouvelles etoiles? N'as-tu jamais encore appele de tes vœux L'amourette qui passe, qui vous prend aux cheveux, Qui vous conte la bagatelle, Qui met la marguerite au jardin potager, La pomme defendue aux branches du verger, Et le desordre a vos dentelles, Et le desordre a vos dentelles ? N'as-tu jamais souhaite de revoir en chemin Cet ange, ce demon, qui, son arc a la main, Decoche des fleches malignes, Qui rend leur chair de femme aux plus froides statues, Les bouscule de leur socle, bascule leur vertu, Arrache leur feuille de vigne, Arrache leur feuille de vigne? N'aie crainte que le ciel ne t'en tienne rigueur, Il n'y a vraiment pas la de quoi fouetter un cœur Qui bat la campagne et galope ? C'est la faute commune et le peche veniel, C'est la face cachee de la lune de miel Et la rancon de Penelope, Et la rancon de Penelope. Toi, l'epouse modele, le grillon du foyer, Toi, qui n'as point d'accroc dans ta robe de mariee... N'as-tu jamais reve, en tout bien tout honneur... Non ? |
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La fille, pour son plaisir,
Choisit le matelot. L'eau voulut des navires Pour voguer a son eau. L'homme choisit la guerre Pour jouer au soldat Et partit pour la faire Sur l'air de "Ca ira". Bref, chacun possedait Ce qu'il avait souhaite. Moi, je voulais un homme Ni trop laid, ni trop beau, Qui promenerait l'amour Sur les coins de ma peau, Un homme qui, au petit matin, Me prendrait par la main Pour m'emmener croquer Un rayon de soleil. Moi, je voulais un homme. A chacun sa merveille Et la vie, en passant Un jour, me l'amena. Puis, la fille prit des coups Par son beau matelot. La guerre, en plein mois d'aout, Nous faucha le soldat. Le navire qui passait Juste a ce moment-la, Le navire qui passait Prit l'eau et puis coula. Bref, on ne sait pourquoi Mais tout se renversa. Moi, je pris en plein c?ur Un eclat de son rire Quand il jeta mon bonheur Dans la fosse aux souvenirs. Je le vis s'en aller, Emportent mon soleil, Emportant mes etes. J'avais voulu un homme. J'aurais du me mefier : Cette garce de vie, Un jour, me le reprit. Qu'importe si la vie Nous donne et nous reprend Puisqu'ici-bas, tout n'est Que recommencement. La fille, pour son plaisir, Reprendra des matelots. On refera des navires Pour le ventre de l'eau. Y aura toujours des guerres Pour jouer aux soldats Qui s'en iront les faire Sur l'air de "Ca ira". Eh ben moi, je reprendrai un homme. Pas de mal a ca, Un homme. Les hommes, j'aime ca. Un homme, un homme, un homme... |
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from Barbara - Chante Barbara (2001)
Est-ce la main de Dieu,
Est-ce la main de Diable Qui a tisse le ciel De ce beau matin-la, Lui plantant dans le cœur Un morceau de soleil Qui se brise sur l'eau En mille eclats vermeils ? Est-ce la main de Dieu, Est-ce la main du Diable Qui a mis sur la mer Cet etrange voilier Qui, pareil au serpent, Semble se deplier, Noir et blanc, sur l'eau bleue Que le vent fait danser ? Est-ce Dieu, est-ce Diable Ou les deux a la fois Qui, un jour, s'unissant, Ont fait ce matin-la ? Est-ce l'un, est-ce l'autre ? Vraiment, je ne sais pas Mais, pour tant de beaute, Merci, et chapeau bas. Est-ce la main de Dieu, Est-ce la main de Diable Qui a mis cette rose Au jardin que voila ? Pour quel ardent amour, Pour quelle noble dame La rose de velours Au jardin que voila ? Et ces prunes eclatees, Et tous ces lilas blancs, Et ces grosseilles rouges, Et ces rires d'enfants, Et Christine si belle Sous ses jupons blancs, Avec, au beau milieu, L'eclat de ses vingt ans ? Est-ce Dieu, est-ce Diable Ou les deux a la fois Qui, un jour, s'unissant, Ont fait ce printemps-la ? Est-ce l'un, est-ce l'autre ? Vraiment, je ne sais pas Mais pour tant de beaute, Merci, et chapeau bas ! Le voilier qui s'enfuit, La rose que voila Et ces fleurs et ces fruits Et nos larmes de joie... Qui a pu nous offrir Toutes ces beautes-la ? Cueillons-les sans rien dire. Va, c'est pour toi et moi ! Est-ce la main de Dieu Et celle du Malin Qui, un jour, s'unissant, Ont croise nos chemins ? Est-ce l'un, est-ce l'autre ? Vraiment, je ne sais pas Mais pour cet amour-la Merci, et chapeau bas ! Mais pour toi et pour moi Merci, et chapeau bas ! |
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from Barbara - Chante Barbara (2001)
Je te telephone
Pres du metro Rome. Paris, sous la pluie Me lasse et m'ennuie. La Seine est plus grise Que la Tamise. Ce ciel de brouillard Me fout le cafard Car il pleut toujours Sur le Luxembourg. Y a d'autres jardins Pour parler d'amour. Y a la tour de Pise, Mais je prefere Venise. Viens, fais tes bagages. On part en voyage. J'te donne rendez-vous A la gare de Lyon, Sous la grand horloge, Pres du portillon. Nous prendrons le train Pour Capri la belle, Pour Capri la belle, Avant la saison. Viens voir l'Italie Comme dans les chansons. Viens voir les fontaines. Viens voir les pigeons. Viens me dire "je t'aime" Comme tous ceux qui s'aiment, A Capri la belle, En toutes saisons. Paris, mon Paris, Au revoir et merci. Si on telephone, J'y suis pour personne. J'vais dorer ma peau Dans les pays chauds. J'vais m'ensoleiller Pres des gondoliers. Juste a l'aube grise, Demain, c'est Venise. Chante, Barcarolle, J'irai en gondole. J'irai, sans sourire Au pont des Soupirs Pour parler d'amour A voix de velours. Taxi, menez-moi A la gare de Lyon. J'ai un rendez-vous Pres du portillon. Je vais prendre le train Pour Capri la belle, Pour Capri la belle Avant la saison. Passant par Verone, Derriere les creneaux, J'vais voir le fantome Du beau Romeo. Je vais dire "je t'aime" A celui que j'aime. Ce sera l'Italie, Comme dans les chansons. Taxi, vite, allons ! A la gare de Lyon... |
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from Barbara - Chante Barbara (2001)
Je ne sais pas dire "Je t'aime.".
Je ne sais pas, je ne sais pas. Je ne peux pas dire "Je t'aime.". Je ne peux pas, je ne peux pas. Je l'ai dit tant de fois pour rire. On ne rit pas de ces mots-la. Aujourd'hui que je veux le dire, Je n'ose pas, je n'ose pas. Alors, j'ai fait cette musique Qui mieux que moi te le dira. Pour une larme, pour un sourire Qui pourraient venir de toi, Je ferais le mieux et le pire Mais je ferais n'importe quoi. Pourtant le jour et la nuit meme, Quand j'ai le mal d'amour pour toi, La, simplement dire "Je t'aime." Je n'ose pas, je n'ose pas, Alors, ecoute ma musique Qui mieux que moi te le dira. Je sais ta bouche sur ma bouche. Je sais tes yeux, ton rire, ta voix. Je sais le feu quand tu me touches Et je sais le bruit de ton pas. Je saurais, sur moi, devetue, Entre mille, quelle est ta main nue, Mais simplement dire "Je t'aime.", Je ne sais pas, je ne sais pas. C'est trop bete, je vais le dire. C'est rien, ces deux mots-la Mais j'ai peur de te voir sourire. Surtout, ne me regarde pas. Tiens, au piano, je vais le dire, Amoureuse du bout des doigts. Au piano, je pourrais le dire. Ecoute-moi, regarde-moi. Je ne peux pas, Je ne sais pas, Je n'ose pas. Je t'aime, je t'aime, je t'aime... |
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Il pleut sur Nantes, donne-moi la main
Le ciel de Nantes rend mon cœur chagrin Un matin comme celui-la, il y a juste un an deja La ville avait ce teint blafard lorsque je sortis de la gare Nantes m'etait encore inconnue, je n'y etais jamais venue Il avait fallu ce message pour que je fasse le voyage "Madame soyez au rendez-vous, vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup Faites vite, il y a peu d'espoir, il a demande a vous voir." A l'heure de sa derniere heure, apres bien des annees d'errance Il me revenait en plein cœur, son cri dechirait le silence Depuis qu'il s'en etait alle, longtemps je l'avais espere Ce vagabond, ce disparu, voila qu'il m'etait revenu Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup, je m'en souviens du rendez-vous Et j'ai grave dans ma memoire cette chambre au fond d'un couloir Assis pres d'une cheminee, j'ai vu quatre hommes se lever La lumiere etait froide et blanche, ils portaient l'habit du dimanche Je n'ai pas pose de questions a ces etranges compagnons J'ai rien dit, mais a leurs regards, j'ai compris qu'il etait trop tard Pourtant j'etais au rendez-vous, vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup Mais il ne m'a jamais revue, il avait deja disparu Voila, tu la connais l'histoire, il etait revenu un soir Et ce fut son dernier voyage, et ce fut son dernier rivage Il voulait avant de mourir se rechauffer a mon sourire Mais il mourut a la nuit meme sans un adieu, sans un "je t'aime" Au chemin qui longe la mer, couche dans le jardin des pierres Je veux que tranquille il repose, je l'ai couche dessous les roses Mon pere, mon pere Il pleut sur Nantes et je me souviens Le ciel de Nantes rend mon cœur chagrin. |
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from Barbara - Chante Barbara (2001)
Je suis la tres mysterieuse,
Je suis la mante religieuse. Ni belle, ni bonne, Je n'aime personne Et je passe, bonjour. Je suis celle de la nuit, Je suis celle de l'amour Et je croque le mari Qui rode a mon alentour. Mais non, mes belles, Mes tourterelles, Je suis douce, Si douce, douce. J'ai le c?ur tendre Et patte de velours Et, pour me prendre Au piege de l'amour, Il n'y en a qu'un Qui sait poser ses mains Au creux de mon cou, Au creux de mes reins. Pour vous, je suis mysterieuse, La noire, la fleur veneneuse, Ni belle, ni bonne Et qui passe, bonjour. Il s'en est fallu d'un rien, J'etais blonde au nez mutin. Chacun a la gueule qu'il a. Moi j'ai la mienne et voila. Pourtant si douce, Oh douce, douce, Je suis la fidele, La pas cruelle. Quand je vous quitte, Je vais, cheveux aux vent. Je vais cueillir La petite fleur des champs Mais, pour vous plaire, Lorsque revient le soir, Sous les lumieres, Ange du desespoir. Je suis la tres mysterieuse, La noire, la fleur veneneuse, Ni belle, ni bonne, Je n'aime personne Et je passe, bonjour, Et je passe, bonjour |
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Il pleut,
Il pleut, Sur les jardins alanguis, Sur les roses de la nuit, Il pleut des larmes de pluie, Il pleut, Et j'entends le clapotis, Du bassin qui se remplit, Oh mon Dieu, que c'est joli, La pluie, Quand Pierre rentrera, Il faut que je lui dise, Que le toit de la remise, A fui, Il faut qu'il rentre du bois, Car il commence a faire froid, Ici, Oh, Pierre, Mon Pierre, Sur la campagne endormie, Le silence et puis un cri, Ce n'est rien, un oiseau de la nuit, Qui fuit, Que c'est beau cette penombre, Le ciel, le feu et l'ombre, Qui se glisse jusqu'a moi, Sans bruit, Une odeur de foin coupe, Monte de la terre mouillee, Une auto descend l'allee, C'est lui, Oh, Pierre, Pierre |
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Le jour ou tu viendras, le jour ou tu viendras,
Le jour ou tu viendras, ne prends pas tes bagages. Que m'importe, apres tout, ce qu'il y aurait dedans, Je te reconnaitrai a lire ton visage. Il y a tant et tant de temps que je t'attends. Tu me tendras les mains, je n'aurai qu'a les prendre Et consoler les voix qui pleurent dans ta voix. Je t'apprivoiserai, les lumieres eteintes. Tu n'auras rien a dire, je reconnaitrai bien Le tout petit garcon, le regard solitaire Qui cachait ses chagrins dans les jardins perdus, Qui ne savait jouer qu'aux billes ou a la guerre, Qui avait tout donne et n'avait rien recu. Si je venais vers toi, je viendrais sans bagages. Que t'importe, apres tout, ce qu'il y aurait dedans. Tu me reconnaitrais a lire mon visage. Il y a tant et tant de temps que tu m'attends. Je te tendrai les mains, tu n'aurais qu'a les prendre Et consoler les voix qui pleurent dans ma voix. Tu m'apprivoiserais, les lumieres eteintes. Je n'aurais rien a dire, tu reconnaitrais bien La toute petite fille, aux cheveux en bataille Qui cachait ses chagrins dans les jardins perdus Et qui aimait la pluie et le vent et la paille Et le frais de la nuit et les jeux defendus. Quand viendra ce jour-la, sans passe, sans bagages, Nous partirons ensemble vers un nouveau printemps Qui melera nos corps, nos mains et nos visages. Il y a tant et tant de temps que l'on s'attend. A quoi bon se redire les reves de l'enfance, A quoi bon se redire les illusions perdues ? Quand viendra ce jour-la, nous partirons ensemble, A jamais retrouves, a jamais reconnus. Le jour ou tu viendras, le jour ou tu viendras, Il y a tant et tant de temps que je t'attends... |
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La fille, pour son plaisir,
Choisit le matelot. L'eau voulut des navires Pour voguer a son eau. L'homme choisit la guerre Pour jouer au soldat Et partit pour la faire Sur l'air de "Ca ira". Bref, chacun possedait Ce qu'il avait souhaite. Moi, je voulais un homme Ni trop laid, ni trop beau, Qui promenerait l'amour Sur les coins de ma peau, Un homme qui, au petit matin, Me prendrait par la main Pour m'emmener croquer Un rayon de soleil. Moi, je voulais un homme. A chacun sa merveille Et la vie, en passant Un jour, me l'amena. Puis, la fille prit des coups Par son beau matelot. La guerre, en plein mois d'aout, Nous faucha le soldat. Le navire qui passait Juste a ce moment-la, Le navire qui passait Prit l'eau et puis coula. Bref, on ne sait pourquoi Mais tout se renversa. Moi, je pris en plein c?ur Un eclat de son rire Quand il jeta mon bonheur Dans la fosse aux souvenirs. Je le vis s'en aller, Emportent mon soleil, Emportant mes etes. J'avais voulu un homme. J'aurais du me mefier : Cette garce de vie, Un jour, me le reprit. Qu'importe si la vie Nous donne et nous reprend Puisqu'ici-bas, tout n'est Que recommencement. La fille, pour son plaisir, Reprendra des matelots. On refera des navires Pour le ventre de l'eau. Y aura toujours des guerres Pour jouer aux soldats Qui s'en iront les faire Sur l'air de "Ca ira". Eh ben moi, je reprendrai un homme. Pas de mal a ca, Un homme. Les hommes, j'aime ca. Un homme, un homme, un homme... |
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Est-ce la main de Dieu,
Est-ce la main de Diable Qui a tisse le ciel De ce beau matin-la, Lui plantant dans le cœur Un morceau de soleil Qui se brise sur l'eau En mille eclats vermeils ? Est-ce la main de Dieu, Est-ce la main du Diable Qui a mis sur la mer Cet etrange voilier Qui, pareil au serpent, Semble se deplier, Noir et blanc, sur l'eau bleue Que le vent fait danser ? Est-ce Dieu, est-ce Diable Ou les deux a la fois Qui, un jour, s'unissant, Ont fait ce matin-la ? Est-ce l'un, est-ce l'autre ? Vraiment, je ne sais pas Mais, pour tant de beaute, Merci, et chapeau bas. Est-ce la main de Dieu, Est-ce la main de Diable Qui a mis cette rose Au jardin que voila ? Pour quel ardent amour, Pour quelle noble dame La rose de velours Au jardin que voila ? Et ces prunes eclatees, Et tous ces lilas blancs, Et ces grosseilles rouges, Et ces rires d'enfants, Et Christine si belle Sous ses jupons blancs, Avec, au beau milieu, L'eclat de ses vingt ans ? Est-ce Dieu, est-ce Diable Ou les deux a la fois Qui, un jour, s'unissant, Ont fait ce printemps-la ? Est-ce l'un, est-ce l'autre ? Vraiment, je ne sais pas Mais pour tant de beaute, Merci, et chapeau bas ! Le voilier qui s'enfuit, La rose que voila Et ces fleurs et ces fruits Et nos larmes de joie... Qui a pu nous offrir Toutes ces beautes-la ? Cueillons-les sans rien dire. Va, c'est pour toi et moi ! Est-ce la main de Dieu Et celle du Malin Qui, un jour, s'unissant, Ont croise nos chemins ? Est-ce l'un, est-ce l'autre ? Vraiment, je ne sais pas Mais pour cet amour-la Merci, et chapeau bas ! Mais pour toi et pour moi Merci, et chapeau bas ! |
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Je te telephone
Pres du metro Rome. Paris, sous la pluie Me lasse et m'ennuie. La Seine est plus grise Que la Tamise. Ce ciel de brouillard Me fout le cafard Car il pleut toujours Sur le Luxembourg. Y a d'autres jardins Pour parler d'amour. Y a la tour de Pise, Mais je prefere Venise. Viens, fais tes bagages. On part en voyage. J'te donne rendez-vous A la gare de Lyon, Sous la grand horloge, Pres du portillon. Nous prendrons le train Pour Capri la belle, Pour Capri la belle, Avant la saison. Viens voir l'Italie Comme dans les chansons. Viens voir les fontaines. Viens voir les pigeons. Viens me dire "je t'aime" Comme tous ceux qui s'aiment, A Capri la belle, En toutes saisons. Paris, mon Paris, Au revoir et merci. Si on telephone, J'y suis pour personne. J'vais dorer ma peau Dans les pays chauds. J'vais m'ensoleiller Pres des gondoliers. Juste a l'aube grise, Demain, c'est Venise. Chante, Barcarolle, J'irai en gondole. J'irai, sans sourire Au pont des Soupirs Pour parler d'amour A voix de velours. Taxi, menez-moi A la gare de Lyon. J'ai un rendez-vous Pres du portillon. Je vais prendre le train Pour Capri la belle, Pour Capri la belle Avant la saison. Passant par Verone, Derriere les creneaux, J'vais voir le fantome Du beau Romeo. Je vais dire "je t'aime" A celui que j'aime. Ce sera l'Italie, Comme dans les chansons. Taxi, vite, allons ! A la gare de Lyon... |
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from Barbara - Une Soiree Avec Barbara (2001)
J'suis une souris, geule de nuit,
Et je vais, je viens, je passe, passe. J'suis pas du jour, gueule d'amour. D'ailleurs j'suis de Montparnasse, nasse. Cherchez pas de mystere, j'en ai pas. J'ai bon caractere, mais faut pas, Pas pousser grand-mere d'un faux pas, ah. Oui, j'aurais pu, comme vous Ou comme toi, etre ronde, ronde Mais c'est foutu, c'est classe Car Dieu m'a preferee longue, longue. Pour c'que j'ai a faire, ca m'gene pas. On peut pas s'refaire, jeune ou pas. Passez donc la main, La main dans la main, et viens. J'voudrais voir l'automne, dans le petit matin, Quand le ciel s'etonne Sur le canal Saint-Martin. Au lieu d'ca, je trime, Alors j'imagine Que je vois l'automne, dans le petit matin Et je m'abandonne Et j'en reve et c'est bien. J'ai jamais vu ca, J'ai jamais vu ca. J'voudrais voir l'automne, L'automne avec toi. Parfois je pense a ce que j'aurais pu etre, etre, Tiens, la Goulue, Malibran, ou la Divine peut-etre, etre. Ah, les annees trente, trente et un, Monsieur de Truc ou de Machin Prenait ta vertu Et t'avait pignon sur rue. Je m'serais paye, dans mon fiacre, Un drole de tour du monde, monde Et, des montagnes aux lacs, Je l'aurais dansee ma ronde, ronde En boa, bottee, dans mon fiacre Et toi, chapeaute, chapeau clac, On s'en s'rait alles. Allez, fouette cocher, et viens ! Viens donc voir l'automne, dans le petit matin, Quand le ciel s'etonne, sur le canal Saint-Martin. Non mais t'imagines ? Au lieu d'ca, je trime. J'voudrais voir l'automne, dans le petit matin, Quand le ciel s'etonne, de Passy a Pantin. J'ai jamais vu ca, J'ai jamais vu ca. J'voudrais voir l'automne, L'automne avec toi. On peut rever, revasser A c'qu'on aurait voulu etre, etre, Mais c'est foutu, c'est classe. Ce n'est pas plus mal peut-etre, etre V'la la fin du jour, geule d'amour. C'est bientot la nuit, gueule de nuit. En robe de lumiere, J'serai a mon affaire, viens. Apres tout, l'automne, dans le petit matin, Quand le ciel s'etonne, on verra ca demain. Viens, la ville s'allume Et Paris s'emplume. Apres tout, l'automne, dans le petit matin, Qu'est-ce que ca paut faire Puisqu'on s'aime et c'est bien. Un amour comme ca, J'ai jamais vu ca. J'ai jamais vu ca, Dieu, que ca m'etonne, tilalala... J'suis ta souris, gueule de nuit. Avec toi je vais, je passe, passe. J'suis ta souris de la nuit. Viens, j't'emmene a Montparnasse, nasse. J'suis ta souris de la nuit, J'suis ta souris, gueule de nuit. J'suis ta souris de la nuit, J'suis ta souris, gueule de nuit |
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Pour une longue dame brune, j'ai invente
Une chanson au clair de la lune, quelques couplets. Si jamais elle l'entend un jour, elle saura Que c'est une chanson d'amour pour elle et moi. Je suis la longue dame brune que tu attends. Je suis la longue dame brune et je t'entends. Chante encore au clair de la lune, je viens vers toi. Ta guitare, orgue de fortune, guide mes pas. Pierrot m'avait prete sa plume ce matin-la. A ma guitare de fortune j'ai pris le la. Je me suis pris pour un poete en ecrivant Les mots qui passaient par ma tete comme le vent. Pierrot t'avait prete sa plume cette nuit-la. A ta guitare de fortune, tu pris le la, Et je t'ai pris pour un poete en ecoutant Les mots qui passaient par ta tete comme le vent. J'ai habille la dame brune dans mes pensees D'un morceau de voile de brume et de rosee. J'ai fait son lit contre ma peau pour qu'elle soit bien, Bien a l'abri et bien au chaud contre mes mains. Habillee de voile de brume et de rosee Je suis la longue dame brune de ta pensee. Chante encore au clair de la lune, je viens vers toi. A travers les monts et les dunes, j'entends ta voix. Pour une longue dame brune, j'ai invente Une chanson au clair de la lune, quelques couplets. Je sais qu'elle l'entendra un jour, qui sait demain, Pour que cette chanson d'amour finisse bien. Bonjour, je suis la dame brune, j'ai tant marche. Bonjour, je suis la dame brune, je t'ai trouve. Fais-moi place au creux de ton lit, je serai bien, Bien au chaud et bien a l'abri contre tes reins |
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from Barbara - Une Soiree Avec Barbara (2001)
Je l'ai trouvee devant ma porte,
Un soir, que je rentrais chez moi. Partout, elle me fait escorte. Elle est revenue, elle est la, La renifleuse des amours mortes. Elle m'a suivie, pas a pas. La garce, que le Diable l'emporte ! Elle est revenue, elle est la Avec sa gueule de careme Avec ses larges yeux cernes, Elle nous fait le c?ur a la traine, Elle nous fait le c?ur a pleurer, Elle nous fait des mains blemes Et de longues nuits desolees. La garce ! Elle nous ferait meme L'hiver au plein c?ur de l'ete. Dans ta triste robe de moire Avec tes cheveux mal peignes, T'as la mine du desespoir, Tu n'es pas belle a regarder. Allez, va t-en porter ailleurs Ta triste gueule de l'ennui. Je n'ai pas le gout du malheur. Va t-en voir ailleurs si j'y suis ! Je veux encore rouler des hanches, Je veux me saouler de printemps, Je veux m'en payer, des nuits blanches, A c?ur qui bat, a c?ur battant. Avant que sonne l'heure bleme Et jusqu'a mon souffle dernier, Je veux encore dire "je t'aime" Et vouloir mourir d'aimer. Elle a dit : "Ouvre-moi ta porte. Je t'avais suivie pas a pas. Je sais que tes amours sont mortes. Je suis revenue, me voila. Ils t'ont recite leurs poemes, Tes beaux messieurs, tes beaux enfants, Tes faux Rimbaud, tes faux Verlaine. Eh ! bien, c'est fini, maintenant." Depuis, elle me fait des nuits blanches. Elle s'est pendue a mon cou, Elle s'est enroulee a mes genoux. Partout, elle me fait escorte Et elle me suit, pas a pas. Elle m'attend devant ma porte. Elle est revenue, elle est la, La solitude, la solitude... |
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Pour ne plus, jamais plus, vous parler de la pluie,
Plus jamais du ciel lourd, jamais des matins gris, Je suis sortie des brumes et je me suis enfuie, Sous des ciels plus legers, pays de paradis, Oh, que j'aurais voulu vous ramener ce soir, Des mers en furie, des musiques barbares, Des chants heureux, des rires qui resonnent bizarres, Et vous feraient le bruit d'un heureux tintamarre, Des coquillages blancs et des cailloux sales, Qui roulent sous les vagues, mille fois ramenes, Des rouges eclatants, des soleils eclates, Dont le feu brulerait d'eternels etes, Mais j'ai tout essaye, J'ai fait semblant de croire, Et je reviens de loin, Et mon soleil est noir, Mais j'ai tout essaye, Et vous pouvez me croire, Je reviens fatiguee, Et j'ai le desespoir, Legere, si legere, j'allais court vetue, Je faisais mon affaire du premier venu, Et c'etait le repos, l'heure de nonchalance, A bouche que veux-tu, et j'entrais dans la danse, J'ai appris le banjo sur des airs de guitare, J'ai frissonne du dos, j'ai oublie Mozart, Enfin j'allais pouvoir enfin vous revenir, Avec l'?il alangui, vague de souvenirs, Et j'etais l'ouragan et la rage de vivre, Et j'etais le torrent et la force de vivre, J'ai aime, j'ai brule, rattrape mon retard, Que la vie etait belle et folle mon histoire, Mais la terre s'est ouverte, La-bas, quelque part, Mais la terre s'est ouverte, Et le soleil est noir, Des hommes sont mures, Tout la-bas, quelque part, Les hommes sont mures, Et c'est le desespoir, J'ai conjure le sort, j'ai recherche l'oubli, J'ai refuse la mort, j'ai rejete l'ennui, Et j'ai serre les poings pour m'ordonner de croire, Que la vie etait belle, fascinant le hasard, Qui me menait ici, ailleurs ou autre part, Ou la fleur etait rouge, ou le sable etait blond, Ou le bruit de la mer etait une chanson, Oui, le bruit de la mer etait une chanson, Mais un enfant est mort, La-bas, quelque part, Mais un enfant est mort, Et le soleil est noir, J'entends le glas qui sonne, Tout la-bas, quelque part, J'entends le glas sonner, Et c'est le desespoir, Je ne ramene rien, je suis ecartelee, Je vous reviens ce soir, le c?ur egratigne, Car, de les regarder, de les entendre vivre, Avec eux j'ai eu mal, avec aux j'etais ivre, Je ne ramene rien, je reviens solitaire, Du bout de ce voyage au-dela des frontieres, Est-il un coin de terre ou rien ne se dechire, Et que faut-il donc faire, pouvez-vous me le dire, S'il faut aller plus loin pour effacer vos larmes, Et si je pouvais, seule, faire taire les armes, Je jure que, demain, je reprends l'aventure, Pour que cessent a jamais toutes ces dechirures, Je veux bien essayer, Et je veux bien y croire, Mais je suis fatiguee, Et mon soleil est noir, Pardon de vous le dire, Mais je reviens ce soir, Le c?ur egratigne, Et j'ai le desespoir, Le c?ur egratigne, Et j'ai le desespoir... |
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from Barbara - Une Soiree Avec Barbara (2001)
Bien qu'il possede une femme charmante,
L'ami Durand est un coureur. V'la t'y pas qu'il reluque sa servante Et qu'il la reluque en amateur. Il lui murmure : " Dites donc, ma fille : Entre nous, vous etes fort gentille Et votre personne, crenom d'un chien, Au naturel doit etre tres bien. - Ah ! Monsieur, ", repond la petite bonne, " Ce que vous m'dites n'a rien qui m'etonne Car ", fit-elle d'un air etourdi, " Tous les amis de Monsieur me l'ont deja dit. " Durand, de plus en plus, s'emballe. A la petite bonne, il fait la cour Et, pour decrocher la timbale, Il lui jure toute une vie d'amour. " Voyons, ne fais pas la degoutee. Au contraire, tu devrais etre flattee. Dans la chambre, je monterai sans bruit. Laisse donc ta porte ouverte, cette nuit. " - Ah ! Monsieur, ", repond la petite bonne, " Ce que vous m'dites n'a rien qui m'etonne. Parait que je possede un bon lit. Tous les amis de Monsieur me l'ont deja dit. " Au rendez-vous, elle fut fidele, Mais comme elle hesitait un peu, Durand s'excita de plus belle, Avait la tete et le c?ur en feu. Voyant qu'elle retirait sa chemise En devenant rouge comme une cherise, Il s'ecria, tout folichon : " Je n'ai jamais vu d'aussi beaux... - Ah ! Monsieur, ", repond la petite bonne, " Ce que vous m'dites n'a rien qui m'etonne. Je comprends que vous soyez ebahi. Tous les amis de Monsieur me l'ont deja dit. " Comme Durand a de la galette Et qu'il n'est pas vilain garcon, Elle fit pas longtemps la coquette Et ceda sans faire de facons. Ici des points pour la censure Puis il s'ecria : " Je t'assure : Je te trouve exquise, c'est merveilleux Et que ma femme tu t'y prends bien mieux. " - Ah ! Monsieur, ", repond la petite bonne, " Ce que vous m'dites n'a rien qui m'etonne, Que je m'y prends mieux que Madame, pardi : Tous les amis de Monsieur me l'ont deja dit. " |
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Ils marchent le regard fier,
Mes hommes, Moi devant, et eux derriere, Mes hommes Et si j'allonge le pas, Ils me suivent pas a pas. Je leur echappe pas, Mes hommes, mes hommes. Ou que je sois, ils sont la, Mes hommes. Je n'ai qu'a tendre les bras, En somme. Je les regarde venir, Fiere de leur appartenir. C'est beau de les voir sourire, Mes hommes. Moi qui suis fille des brumes, En somme, De la nuit et de la lune, Tout comme, Quand j'arrive, le teint clair, Moi devant et eux derriere, Je comprends bien que les gens S'etonnent, s'etonnent Car, ils viennent de Tunisie, Mes hommes, Marseille, Toulon, le Midi, Mes hommes. Ils marchent avec insolence, Un petit rien dans la hanche. Ca ressemble a une danse, Mes hommes. Ils ne m'appellent Madame, Mes hommes Mais, tendrement, ils me nomment Patronne. Ils se soumettent a ma loi. Je me soumets a leur loi. Que c'est doux d'obeir A mes hommes. Tout d'amour et de tendresse, Mes hommes, M'ont fait une forteresse, Mes hommes. Non, vous ne passerez pas. C'est a eux, n'y touchez pas. Ils sont violents, quelquefois, Mes hommes, mes hommes. Ils se sont fait sentinelles, Mes hommes. Ils pourraient etre cruels, Mes hommes. Ils me veillent, comme moi Je les veille quelquefois. Moi pour eux, et eux pour moi, Mes hommes. Quand naissent les premieres feuilles D'automne, Quand le chagrin se fait lourd, Mes hommes, Vont se mettre, sans un mot, Debout autour du piano Et me disent tendrement, Patronne, patronne. C'est fou comme ils sont heureux, Mes hommes, Quand le son du piano noir Resonne. Ils vont faire leurs bagages Et on reprend le voyage. Faut qu'ils voient du paysage, Mes hommes. Quand descend la nuit furtive, Mes hommes. A pas de loup, ils s'esquivent. Personne. Ils vont chasser dans la nuit. Bergers, gardez vos brebis Qui ont le gout et l'envie, Des hommes, des hommes Car, de la blonde a la rousse, Mes hommes, Ils vont coucher leur peau douce, Mes hommes Et repartent dans la nuit, Courtois, mais pas attendris Quand ils ont croque le fruit, La pomme. Ils reviennent au matin, Mes hommes, Avec des fleurs dans les mains, Mes hommes Et restent la, silencieux, Timides, baissant les yeux En attendant que je leur Pardonne. Ils ont installe mon lit, Mes hommes, Au calme d'une prairie, Mes hommes. Je peux m'endormir a l'ombre. Ils y creuseront ma tombe Pour la longue nuit profonde Des hommes, des hommes. Pas de pleurs, pas une larme, Mes hommes, Je n'ai pas le gout du drame, Mes hommes, Continuez, le regard fier. Je serai la, comme hier, Vous devant, et moi derriere, Mes hommes |
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Il pleut sur Nantes, donne-moi la main
Le ciel de Nantes rend mon cœur chagrin Un matin comme celui-la, il y a juste un an deja La ville avait ce teint blafard lorsque je sortis de la gare Nantes m'etait encore inconnue, je n'y etais jamais venue Il avait fallu ce message pour que je fasse le voyage "Madame soyez au rendez-vous, vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup Faites vite, il y a peu d'espoir, il a demande a vous voir." A l'heure de sa derniere heure, apres bien des annees d'errance Il me revenait en plein cœur, son cri dechirait le silence Depuis qu'il s'en etait alle, longtemps je l'avais espere Ce vagabond, ce disparu, voila qu'il m'etait revenu Vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup, je m'en souviens du rendez-vous Et j'ai grave dans ma memoire cette chambre au fond d'un couloir Assis pres d'une cheminee, j'ai vu quatre hommes se lever La lumiere etait froide et blanche, ils portaient l'habit du dimanche Je n'ai pas pose de questions a ces etranges compagnons J'ai rien dit, mais a leurs regards, j'ai compris qu'il etait trop tard Pourtant j'etais au rendez-vous, vingt-cinq rue de la Grange-au-Loup Mais il ne m'a jamais revue, il avait deja disparu Voila, tu la connais l'histoire, il etait revenu un soir Et ce fut son dernier voyage, et ce fut son dernier rivage Il voulait avant de mourir se rechauffer a mon sourire Mais il mourut a la nuit meme sans un adieu, sans un "je t'aime" Au chemin qui longe la mer, couche dans le jardin des pierres Je veux que tranquille il repose, je l'ai couche dessous les roses Mon pere, mon pere Il pleut sur Nantes et je me souviens Le ciel de Nantes rend mon cœur chagrin. |
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Il pleut,
Il pleut, Sur les jardins alanguis, Sur les roses de la nuit, Il pleut des larmes de pluie, Il pleut, Et j'entends le clapotis, Du bassin qui se remplit, Oh mon Dieu, que c'est joli, La pluie, Quand Pierre rentrera, Il faut que je lui dise, Que le toit de la remise, A fui, Il faut qu'il rentre du bois, Car il commence a faire froid, Ici, Oh, Pierre, Mon Pierre, Sur la campagne endormie, Le silence et puis un cri, Ce n'est rien, un oiseau de la nuit, Qui fuit, Que c'est beau cette penombre, Le ciel, le feu et l'ombre, Qui se glisse jusqu'a moi, Sans bruit, Une odeur de foin coupe, Monte de la terre mouillee, Une auto descend l'allee, C'est lui, Oh, Pierre, Pierre |
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Plus rien, plus rien
Que le silence, Ta main, ma main Et le silence Des mots. Pourquoi ? Quelle importance ! Demain, plus tard, Les confidences. Si douce, ta bouche Et je m'affole. Je roule, m'enroule Et tu t'affoles. La nuit profonde, La fin du monde, Une gerbe de feu Pour se connaitre, Se reconnaitre, Pourpre et or et puis bleue, Plus rien, plus rien Que le silence, C'est bien, nos mains Et ce silence... |
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Tu me fais des nuits et des jours
Et des jours et des nuits d'amour. Toi, je le sais, tu pourrais meme M'ensoleiller sous la pluie meme. Avant toi, d'autres sont venus Que je n'ai jamais reconnus. Pour toi, je ne suis pas la meme. Toi, ce n'est pas pareil, je t'aime, Je t'aime. Tu me fais des nuits et des jours Et des jours et des nuits d'amour. Tu me fais la mer et les dunes Et des plages au clair de la lune. Avec ta gueule de Jesus, Tu es venu, oh bien venu Et tu m'as griffee, en douceur, La, juste a la pointe du c?ur, A la pointe du c?ur. Tu me fais des nuits et des jours Et des jours et des nuits d'amour Et dans tes bras, je fais naufrage Sans meme quitter le rivage. J'ai beau connaitre mon affaire Du boy scout jusqu'au legionnaire, Devant toi, j'etais vraiment nue, Le jour ou tu m'as devetue. Tu m'as faite, au premier matin, Timide et vierge, vierge et catin. Pour toi, je ne suis plus la meme. Toi, ce n'est pas pareil, je t'aime... |
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from Barbara - La Chanteuse De Minuit (2003)
Derriere la salete
S'etalant devant nous Derriere les yeux plisses Et les visages mous Au-dela de ces mains Ouvertes ou fermees Qui se tendent en vain Ou qui sont poing leve Plus loin que les frontieres Qui sont de barbeles Plus loin que la misere Il nous faut regarder Il nous faut regarder Ce qu'il y a de beau Le ciel gris ou bleute Les filles au bord de l'eau {x2} L'ami qu'on sait fidele Le soleil de demain Le vol d'une hirondelle Le bateau qui revient Par-dela le concert Des sanglots et des pleurs Et des cris de colere Des hommes qui ont peur Par-dela le vacarme Des rues et des chantiers Des sirenes d'alarme Des jurons de charretier Plus fort que les enfants Qui racontent les guerres Et plus fort que les grands Qui nous les ont fait faire Il nous faut ecouter L'oiseau au fond des bois Le murmure de l'ete Le sang qui monte en soi {x2} Les berceuses des meres Les prieres des enfants Et le bruit de la terre Qui s'endort doucement. |
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from Barbara - La Chanteuse De Minuit (2003)
La belle amour, avec un A
Grand comme Paris, Toi, t'en as pas. Tu m'en promets, Tu m'en promets Qui moi, j'attends dans tes quinquets De voir s'allumer le grand reflet D' la belle amour dont je revais, D' la belle amour dont tu causais. Quand t'avais pas c'que tu voulais, La belle amour au fond des yeux, Ca vous tapisse le c?ur en bleu, La belle amour, a meme la peau, Quand il fait froid, ca vous tient chaud. La belle amour a en mourir, Ca ressemble un peu a un sourire. C'est tellement joli quand c'est vrai, La belle amour, La vraie de vrai. Il n't'est jamais venu a l'idee Qu'on aurait pu vraiment s'aimer Avec du soleil a pleins bras Et puis des rires a c?ur joie ? C'etait pourtant pas bien malin. Dis : t'avais qu'a me tenir par la main. Alors, on aurait pu se payer La belle amour a en crever. Si tu savais comme, Bien souvent, J'ai pense a foutre le camp Pour aller chercher cet amour Qui hantait mes nuits et mes jours Et puis je me suis fait une raison. J'ai balance mes illusions. La belle amour avec un A Grand comme Paris, J'en n'aurais pas |
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from Barbara - La Chanteuse De Minuit (2003)
La belle amour, avec un A
Grand comme Paris, Toi, t'en as pas. Tu m'en promets, Tu m'en promets Qui moi, j'attends dans tes quinquets De voir s'allumer le grand reflet D' la belle amour dont je revais, D' la belle amour dont tu causais. Quand t'avais pas c'que tu voulais, La belle amour au fond des yeux, Ca vous tapisse le c?ur en bleu, La belle amour, a meme la peau, Quand il fait froid, ca vous tient chaud. La belle amour a en mourir, Ca ressemble un peu a un sourire. C'est tellement joli quand c'est vrai, La belle amour, La vraie de vrai. Il n't'est jamais venu a l'idee Qu'on aurait pu vraiment s'aimer Avec du soleil a pleins bras Et puis des rires a c?ur joie ? C'etait pourtant pas bien malin. Dis : t'avais qu'a me tenir par la main. Alors, on aurait pu se payer La belle amour a en crever. Si tu savais comme, Bien souvent, J'ai pense a foutre le camp Pour aller chercher cet amour Qui hantait mes nuits et mes jours Et puis je me suis fait une raison. J'ai balance mes illusions. La belle amour avec un A Grand comme Paris, J'en n'aurais pas |
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from Barbara - La Chanteuse De Minuit (2003)
En notre tour de Babel, laquelle est la plus belle
La plus aimable parmi les femmes de vos amis? Laquelle est votre vraie nounou, la p'tite sœur des pauvres de vous Dans le guignon toujours presente, quelle est cette fee bienfaisante? C'est pas la femme de Bertrand, pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile, c'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain, ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins la femme de Nestor Non, c'est la femme d'Hector. Et quand on vous prend la main sacre bon dieu dans un sac Et qu'on vous envoie planter des choux a la Sante Quelle est celle qui, prenant modele sur les vertus des chiens fideles Reste a l'arret devant la porte en attendant qu'on vous en sorte? C'est pas la femme de Bertrand, pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile, c'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain, ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins la femme de Nestor Non, c'est la femme d'Hector. Et quand l'un d'entre vous meurt, qu'on vous met en demeure De debarrasser l'hotel de ses restes mortels Quelle est celle qui r'mue tout Paris pour qu'on lui fasse, au plus bas prix Des funerailles gigantesques, pas nationales, non, mais presque? C'est pas la femme de Bertrand, pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile, c'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain, ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins la femme de Nestor Non, c'est la femme d'Hector. Et quand vient le mois de mai, le joli temps d'aimer Que sans echo, dans les cours, vous hurlez a l'amour Quelle est celle qui vous plaint beaucoup Quelle est celle qui vous saute au cou Qui vous dispense sa tendresse toutes ses economies de caresses? C'est pas la femme de Bertrand, pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile, c'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain, ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins la femme de Nestor Non, c'est la femme d'Hector. Ne jetez pas les morceaux de vos cœurs aux pourceaux Perdez pas votre latin au profit des pantins Chantez pas la langue des dieux pour les balourds, les fesse-Mathieu Les paltoquets, ni les bobeches, les foutriquets, ni les pimbeches Ni pour la femme de Bertrand, pur la femme de Gontrand Pour la femme de Pamphile, ni pour la femme de Firmin Pour la femme de Germain, ni celle de Benjamin Ni pour la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins pour la femme de Nestor Mais pour la femme d'Hector. |
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from Barbara - La Chanteuse De Minuit (2003)
C'est moi que je suis la Joconde.
Je suis connue par le monde. Au Louvre ou la foule abonde Pour me voir, on fait la ronde Et moi, faut que je me morfonde, La Joconde, La Joconde. C'est moi que je suis la Joconde. Leonard me crut gironde. Va quand Leonard vagabonde Mais que voulez-vous Qu'on reponde ? C'est vrai, j'suis pas trop immonde, La Joconde, La Joconde. C'est moi que je suis la Joconde. Que de mots vains on m'inonde. Critiques, artistes abondent En intarissables facondes. Plusieurs milliers par seconde Disent: "La Joconde ! Ah ! La Joconde. Venez voir le sourire de la Joconde. C'est le plus beau du monde, La Joconde." C'est moi que je suis la Joconde. Mon sourire vient d'outre-tombe. Attendez que le vernis tombe. Attendez la fin du monde Et je sourirai sous les bombes, La Joconde, La Joconde, Et je sourirai sous les bombes, La Joconde, La Joconde |