Disc 1 | ||||||
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1. |
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Elle est a toi cette chanson
Toi l'Auvergnat qui, sans facon, M'as donne quatre bouts de bois Quand dans ma vie il faisait froid. Toi qui m'as donne du feu quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnes M'avaient ferme la porte au nez. Ce n'etait rien qu'un feu de bois Mais il m'avait chauffe le corps Et dans mon ame, il brule encore A la maniere d'un feu de joie... Toi, l'Auvergnat quand tu mourras Quand le croc-mort t'emportera Qu'il te conduise a travers ciel Au pere eternel. Elle est a toi cette chanson Toi l'hotesse qui, sans facon, M'as donne quatre bouts de pain Quand dans ma vie il faisait faim. Toi qui m'ouvris ta huche quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnes S'amusaient a me voir jeuner. Ce n'etait rien qu'un peu de pain Mais il m'avait chauffe le corps Et dans mon ame, il brule encore A la maniere d'un grand festin... Toi, l'hotesse quand tu mourras Quand le croc-mort t'emportera Qu'il te conduise a travers ciel Au pere eternel. Elle est a toi cette chanson Toi l'etranger qui, sans facon, D'un air malheureux m'as souri Lorsque les gendarmes m'ont pris. Toi qui n'as pas applaudi quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnes Riaient de me voir emmene. Ce n'etait rien qu'un peu de miel Mais il m'avait chauffe le corps Et dans mon ame, il brule encore A la maniere d'un grand soleil... Toi, l'Etranger quand tu mourras Quand le croc-mort t'emportera Qu'il te conduise a travers ciel Au pere eternel. |
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2. |
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Les gens qui voient de travers
Pensent que les bancs verts Qu'on voit sur les trottoirs Sont faits pour les impotents Ou les ventripotents Mais c'est une absurdite Car a la verite Ils sont la, c'est notoire Pour accueillir quelque temps Les amours debutants Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'foutant pas mal du r'gard oblique Des passants honnetes Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'disant des Je t'aime pathetiques Ont des p'tites gueules bien sympathiques Ils se tiennent par la main Parlent du lendemain Du papier bleu d'azur Que revetiront les murs De leur chambre a coucher Ils se voient deja, doucement Elle cousant, lui fumant Dans un bien-etre sur Et choisissent les prenoms De leur premier bebe Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'foutant pas mal du r'gard oblique Des passants honnetes Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'disant des Je t'aime pathetiques Ont des p'tites gueules bien sympathiques Quand la sainte famille machin Croise sur son chemin Deux de ces malappris Elle leur decoche hardiment Des propos venimeux N'empeche que toute la famille Le pere, la mere, la fille, Le fils, le Saint-Esprit Voudrait bien, de temps en temps Pouvoir s'conduire comme eux Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'foutant pas mal du r'gard oblique Des passants honnetes Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'disant des Je t'aime pathetiques Ont des p'tites gueules bien sympathiques Quand les mois auront passe Quand seront apaises Leurs beaux reves flambants Quand leur ciel se couvrira De gros nuages lourds Ils s'apercevront, emus, Qu'c'est au hasard des rues Sur un d'ces fameux bancs Qu'ils ont vecu le meilleur Morceau de leur amour Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'foutant pas mal du r'gard oblique Des passants honnetes Les amoureux qui s'becotent sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s'disant des Je t'aime pathetiques Ont des p'tites gueules bien sympathiques |
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3. |
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4. |
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Les sabots d'Helene
Etaient tout crottes Les trois capitaines L'auraient appelee vilaine Et la pauvre Helene Etait comme une ame en peine Ne cherche plus longtemps de fontaine Toi qui as besoin d'eau Ne cherche plus, aux larmes d'Helene Va-t'en remplir ton seau Moi j'ai pris la peine De les dechausser Les sabots d'Helen' Moi qui ne suis pas capitaine Et j'ai vu ma peine Bien recompensee Dans les sabots de la pauvre Helene Dans ses sabots crottes Moi j'ai trouve les pieds d'une reine Et je les ai gardes Son jupon de laine Etait tout mite Les trois capitaines L'auraient appelee vilaine Et la pauvre Helene Etait comme une ame en peine Ne cherche plus longtemps de fontaine Toi qui as besoin d'eau Ne cherche plus, aux larmes d'Helene Va-t'en remplir ton seau Moi j'ai pris la peine De le retrousser Le jupon d'Helen' Moi qui ne suis pas capitaine Et j'ai vu ma peine Bien recompensee Sous le jupon de la pauvre Helene Sous son jupon mite Moi j'ai trouve des jambes de reine Et je les ai gardes Et le c?ur d'Helene N'savait pas chanter Les trois capitaines L'auraient appelee vilaine Et la pauvre Helene Etait comme une ame en peine Ne cherche plus longtemps de fontaine Toi qui as besoin d'eau Ne cherche plus, aux larmes d'Helene Va-t'en remplir ton seau Moi j'ai pris la peine De m'y arreter Dans le c?ur d'Helen' Moi qui ne suis pas capitaine Et j'ai vu ma peine Bien recompensee Et dans le c?ur de la pauvre Helene Qu'avait jamais chante Moi j'ai trouve l'amour d'une reine Et moi je l'ai garde |
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5. |
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La cane
De Jeanne Est morte au gui l'an neuf L'avait fait la veille Merveille Un œuf La cane De Jeanne Est morte d'avoir fait Du moins on le presume Un rhume Mauvais La cane De Jeanne Est morte sur son œuf Et dans son beau costume De plumes Tout neuf La cane De Jeanne Ne laissant pas de veuf C'est nous autres qui eumes Les plumes Et l'œuf Tous, toutes Sans doute Garderons longtemps le Souvenir de la cane De Jeanne Morbleu |
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6. |
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7. |
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Ci-git au fond de mon cœur
Une histoire ancienne, Un fantome, un souvenir D'une que j'aimais Le temps, a grands coups de faux, Peut faire des siennes, Mon bel amour dure encore, Et c'est a jamais. J'ai perdu la tramontane En trouvant Margot, Princesse vetue de laine, Deesse en sabots Si les fleurs, le long des routes, S'mettaient a marcher, C'est a la Margot, sans doute, Qu'elles feraient songer J'lui ai dit: "De la Madone, Tu es le portrait!" Le Bon Dieu me le pardonne, C'etait un peu vrai Qu'il me le pardonne ou non, D'ailleurs, je m'en fous, J'ai deja mon ame en peine: Je suis un voyou. La mignonne allait aux vepres Se mettre a genoux, Alors j'ai mordu ses levres Pour savoir leur gout... Ell' m'a dit, d'un ton severe: "Qu'est-ce que tu fais la?" Mais elle m'a laisse faire, Les filles, c'est comme ca. J'lui ai dit: "Par la Madone, Reste aupres de moi!" Le Bon Dieu me le pardonne, Mais chacun pour soi Qu'il me le pardonne ou non, D'ailleurs, je m'en fous, J'ai deja mon ame en peine: Je suis un voyou. C'etait une fille sage, A bouche, que veux-tu? J'ai croque dans son corsage Les fruits defendus Elle m'a dit d'un ton severe: "Qu'est-ce que tu fais la?" Mais elle m'a laisse faire, Les filles, c'est comme ca. Puis, j'ai dechire sa robe, Sans l'avoir voulu Le Bon Dieu me le pardonne, Je n'y tenais plus! Qu'il me pardonne ou non, D'ailleurs, je m'en fous, J'ai deja mon ame en peine: Je suis un voyou. J'ai perdu la tramontane En perdant Margot, Qui epousa, contre son ame, Un triste bigot Elle doit avoir a l'heure, A l'heure qu'il est, Deux ou trois marmots qui pleurent Pour avoir leur lait Et, moi, j'ai tete leur mere Longtemps avant eux Le Bon Dieu me le pardonne, J'etais amoureux! Qu'il me le pardonne ou non, D'ailleurs, je m'en fous, J'ai deja mon ame en peine: Je suis un voyou. |
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9. |
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Margoton, la jeune bergere,
Trouvant dans l'herbe un petit chat Qui venait de perdre sa mere L'adopta... Elle entr'ouvre sa collerette Et le couche contre son sein. C'etait tout c'quelle avait, pauvrette, Comme coussin... Le chat, la prenant pour sa mere, Se mit a teter tout de go. Emu', Margot le laissa faire... Brav' Margot ! Un croquant, passant a la ronde Trouvant le tableau peu commun, S'en alla le dire a tout l'monde, Et, le lendemain... Refrain : Quand Margot degrafait son corsage Pour donner la gougoutte a son chat, Tous les gars, tous les gars du village, Etaient la, la la la la la la... Etaient la, la la la la la... Et Margot, qu'etait simple et tres sage, Presumait qu'c'etait pour voir son chat Qu'tous les gars, tous les gars du village, Etaient la, la la la la la la... Etaient la, la la la la la... L'maitre d'ecole et ses potaches, Le mair', le bedeau, le bougnat, Negligeaient carrement leur tache Pour voir ca... Le facteur, d'ordinair' si preste, Pour voir ca, ne distribuait plus Les lettres que personne, au reste, N'aurait lues... Pour voir ca (Dieu le leur pardonne !) Les enfants de choeur, au milieu Du saint sacrifice, abandonnent Le saint lieu... Les gendarmes, mem' les gendarmes, Qui sont par natur' si ballots, Se laissaient toucher par les charmes Du joli tableau... Mais les autr's femm's de la commune Prive's d'leurs epoux d'leurs galants, Accumulerent la rancune, Patiemment... Puis un jour, ivres de colere, Elles s'armerent de batons Et, farouch's, elles immolerent le chaton... La bergere, apres bien des larmes, Pour s'consoler prit un mari Et ne devoila plus ses charmes Que pour lui... Le temps passa sur les memoires, On oublie l'evenement, Seuls des vieux racontent encore A leurs p'tits enfants |
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10. |
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Je n'avais jamais ote mon chapeau
Devant personne Maintenant je rampe et je fait le beau Quand ell' me sonne J'etais chien mechant, ell' me fait manger Dans sa menotte J'avais des dents d'loup, je les ai changees Pour des quenottes Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui ferm' les yeux quand on la couche Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui fait Maman quand on la touche J'etais dur a cuire, ell' m'a converti La fine bouche Et je suis tombe tout chaud, tout roti Contre sa bouche Qui a des dents de lait quand elle sourit Quand elle chante Et des dents de loup quand elle est furie Qu'elle est mechante Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui ferm' les yeux quand on la couche Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui fait Maman quand on la touche Je subis sa loi, je fis le tout doux Sous son empire Bien qu'ell' soit jalouse au-dela de tout Et meme pire Un' jolie pervenche qui m'avait paru Plus jolie qu'elle Un' jolie pervenche un jour en mourut A coups d'ombrelle Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui ferm' les yeux quand on la couche Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui fait Maman quand on la touche Tous les somnambules, tous les mages m'ont Dit sans malice Qu'en ses bras en croix, je subirais mon Dernier supplice Il en est de pir's il en est d'meilleurs Mais a tout prendre Qu'on se pende ici, qu'on se pende ailleurs S'il faut se pendre Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui ferm' les yeux quand on la couche Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui fait Maman quand on la touche |
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11. |
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12. |
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13. |
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Quand j'ai couru chanter ma p'tit' chanson pour Marinette
La belle, la traitresse etait allee a l'opera Avec ma p'tit' chanson, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec ma p'tit' chanson, j'avais l'air d'un con Quand j'ai couru porter mon pot d'moutarde a Marinette La belle, la traitresse avait deja fini d'diner Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con Quand j'offris pour etrenne un'bicyclette a Marinette La belle, la traitresse avait achete une auto Avec mon p'tit velo, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec mon p'tit velo, j'avais l'air d'un con Quand j'ai couru tout chose au rendez-vous de Marinette La bell' disait: "J't'adore" a un sal' typ' qui l'embrassait Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con Quand j'ai couru bruler la p'tit' cervelle a Marinette La belle etait deja morte d'un rhume mal place Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con Quand j'ai couru lugubre a l'enterr'ment de Marinette La belle, la traitresse etait deja ressuscitee Avec ma p'tit' couronn', j'avais l'air d'un con, ma mere Avec ma p'tit' couronn', j'avais l'air d'un con |
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14. |
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15. |
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Malgre la bise qui mord
La pauvre vieille de somme Va ramasser du bois mort Pour chauffer Bonhomme Bonhomme qui va mourir De mort naturelle Melancolique, elle va A travers la foret bleme Ou jadis elle reva De celui qu'elle aime Qu'elle aime et qui va mourir De mort naturelle Rien n'arretera le cours De la vieille qui moissonne Le bois mort de ses doigts gourds Ni rien ni personne Car Bonhomme va mourir De mort naturelle Non, rien ne l'arretera Ni cette voix de malheur Qui dit : " Quand tu rentreras Chez toi, tout a l'heure Bonhomm' sera deja mort De mort naturelle " Ni cette autre et sombre voix Montant du plus profond d'elle Lui rappeler que, parfois Il fut infidele Car Bonhomme, il va mourir De mort naturelle |
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16. |
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Au bois d'Clamart y a des petit's fleurs
Y a des petit's fleurs Y a des copains au, au bois d'mon cœur Au, au bois d'mon cœur Au fond de ma cour j'suis renomme J'suis renomme Pour avoir le cœur mal fame Le cœur mal fame Au bois d'Vincenn's y a des petit's fleurs Y a des petit's fleurs Y a des copains au, au bois d'mon cœur Au, au bois d'mon cœur Quand y a plus d'vin dans mon tonneau Dans mon tonneau Ils n'ont pas peur de boir' mon eau De boire mon eau Au bois d'Meudon y a des petit's fleurs Y a des petit's fleurs Y a des copains au, au bois d'mon cœur Au, au bois d'mon cœur Ils m'accompagn'nt a la mairie A la mairie Chaque fois que je me marie Que je me marie Au bois d'Saint-Cloud y a des petit's fleurs Y a des petit's fleurs Y a des copains au, au bois d'mon cœur Au, au bois d'mon cœur Chaqu' fois qu'je meurs fidelement Fidelement Ils suivent mon enterrement Mon enterrement ...des petites fleurs... Au, au bois d'mon cœur... |
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17. |
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Philistins, epiciers
Tandis que vous caressiez Vos femmes En songeant aux petits Que vos grossiers appetits Engendrent Vous pensiez : " Ils seront Menton rase, ventre rond Notaires " Mais pour bien vous punir Un jour vous voyez venir Sur terre Des enfants non voulus Qui deviennent chevelus Poetes... |
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18. |
| 2:42 | ||||
Voici la ron-
de des jurons Qui chantaient clair, qui dansaient rond Quand les Gaulois De bon aloi Du franc-parler suivaient la loi Jurant par-la Jurant par-ci Jurant a langue raccourcie Comme des grains de chapelet Les joyeux jurons defilaient Tous les morbleus, tous les ventrebleus Les sacrebleus et les cornegidouilles Ainsi, parbleu, que les jarnibleus Et les palsambleus Tous les cristis, les ventres saint-gris Les par ma barbe et les noms d'une pipe Ainsi, pardi, que les sapristis Et les sacristis Sans oublier les jarnicotons Les scrogneugneus et les bigr's et les bougr's Les saperlottes, les cre nom de nom Les pestes, et pouah, diantre, fichtre et foutre Tous les Bon Dieu Tous les vertudieux Tonnerr' de Brest et saperlipopette Ainsi, pardieu, que les jarnidieux Et les pasquedieux Quelle pitie Les charretiers Ont un langage chatie Les harengeres Et les megeres Ne parlent plus a la legere Le vieux catechisme poissard N'a guer' plus cours chez les hussards Ils ont vecu, de profundis Les joyeux jurons de jadis Tous les morbleus, tous les ventrebleus Les sacrebleus et les cornegidouilles Ainsi, parbleu, que les jarnibleus Et les palsambleus Tous les cristis, les ventres saint-gris Les par ma barbe et les noms d'une pipe Ainsi, pardi, que les sapristis Et les sacristis Sans oublier les jarnicotons Les scrogneugneus et les bigr's et les bougr's Les saperlottes, les cre nom de nom Les pestes, et pouah, diantre, fichtre et foutre Tous les Bon Dieu Tous les vertudieux Tonnerr' de Brest et saperlipopette Ainsi, pardieu, que les jarnidieux Et les pasquedieux |
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19. |
| 3:19 | ||||
20. |
| 2:44 | ||||
Jamais sur terre il n'y eut d'amoureux
Plus aveugles que moi dans tous les ages Mais faut dire que je m'etais creuve les yeux En regardant de trop pres son corsage Une jolie fleur dans une peau d'vache Une jolie vache deguisee en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis, qui vous mene par le bout du cœur Le ciel l'avait pourvue des mille appas Qui vous font prendre feu des qu'on y touche L'en avait tant que je ne savais pas Ne savais plus ou donner de la bouche Une jolie fleur dans une peau d'vache Une jolie vache deguisee en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis, qui vous mene par le bout du cœur Elle n'avait pas de tete, elle n'avait pas L'esprit beaucoup plus grand qu'un de a coudre Mais pour l'amour on ne demande pas Aux filles d'avoir invente la poudre Une jolie fleur dans une peau d'vache Une jolie vache deguisee en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis, qui vous mene par le bout du cœur Puis un jour elle a pris la clef des champs En me laissant a l'ame un mal funeste Et toutes les herbes de la Saint-Jean N'ont pas pu me guerir de cette peste Je lui en ai bien voulu, mais a present J'ai plus d'rancune et mon cœur lui pardonne D'avoir mis mon cœur a feu et a sang Pour qu'il ne puisse plus servir a personne Une jolie fleur dans une peau d'vache Une jolie vache deguisee en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis, qui vous mene par le bout du cœur |
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21. |
| 3:45 | ||||
Autrefois, quand j'etais marmot
J'avais la phobie des gros mots Et si j'pensais " merde " tout bas Je ne le disais pas Mais Aujourd'hui que mon gagne-pain C'est d'parler comme un turlupin Je n'pense plus " merde ", pardi Mais je le dis R: J'suis l'pornographe Du phonographe Le polisson De la chanson Afin d'amuser la gal'rie Je crache des gauloiseries Des pleines bouches de mots crus Tout a fait incongrus Mais En m'retrouvant seul sous mon toit Dans ma psyche j'me montre au doigt Et m'crie: " Va t'faire, homme incorrec' Voir par les Grecs " +R: Tous les sam'dis j'vais a confess' M'accuser d'avoir parle d'fess's Et j'promets ferme au marabout De les mettre tabou Mais Craignant, si je n'en parle plus D'finir a l'Armee du Salut Je r'mets bientot sur le tapis Les fesses impies +R: Ma femme est, soit dit en passant D'un naturel concupiscent Qui l'incite a se coucher nue Sous le premier venu Mais M'est-il permis, soyons sincer's D'en parler au cafe-concert Sans dire qu'elle a, suraigu Le feu au cul ? +R: J'aurais sans doute du bonheur Et peut-etre la Croix d'Honneur A chanter avec decorum L'amour qui mene a Rom' Mais Mon ang' m'a dit : " Turlututu Chanter l'amour t'est defendu S'il n'eclot pas sur le destin D'une putain " +R: Et quand j'entonne, guilleret A un patron de cabaret Une adorable bucolique Il est melancolique Et Me dit, la voix noyee de pleurs " S'il vous plait de chanter les fleurs Qu'ell's poussent au moins rue Blondel Dans un bordel " +R: Chaque soir avant le diner A mon balcon mettant le nez Je contemple les bonnes gens Dans le soleil couchant Mais N'me d'mandez pas d'chanter ca, si Vous redoutez d'entendre ici Que j'aime a voir, de mon balcon Passer les cons +R: Les bonnes ames d'ici bas Comptent ferme qu'a mon trepas Satan va venir embrocher Ce mort mal embouche Mais Mais veuille le grand manitou Pour qui le mot n'est rien du tout Admettre en sa Jerusalem A l'heure bleme Le pornographe Du phonographe Le polisson De la chanson |
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22. |
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