Disc 1 | ||||||
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1. |
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Je n'aurais jamais cru qu'on se rencontrerait
Le hasard est curieux, il provoque les choses Et le destin presse un instant prend la pause Non je n'ai rien oublie Je souris malgre moi, rien qu'a te regarder Si les mois, les annees marquent souvent les etres Toi, tu n'as pas change, la coiffure peut-etre Non je n'ai rien oublie Marie, moi ? allons donc, je n'en ai nulle envie J'aime ma liberte, et puis, de toi a moi Je n'ai pas rencontre la femme de ma vie Mais allons prendre un verre, et parle-moi de toi Qu'as-tu fait de tes jours ? es-tu riche et comblee ? Tu vis seule a Paris? mais alors ce mariage ? Entre nous, tes parents ont du crever de rage Non je n'ai rien oublie Qui m'aurait dit qu'un jour sans l'avoir provoque Le destin tout a coup nous mettrait face a face Je croyais que tout meurt avec le temps qui passe Non je n'ai rien oublie Je ne sais trop que dire, ni par ou commencer Les souvenirs foisonnent, envahissent ma tete Et le passe revient du fond de sa defaite Non je n'ai rien oublie, rien oublie A l'age ou je portais mon amour pour toute arme Ton pere ayant pour toi bien d'autres ambitions A brise notre amour et fait jaillir nos larmes Pour un mari choisi sur sa situation J'ai voulu te revoir mais tu etais cloitree Je t'ai ecrit cent fois, mais toujours sans reponse Cela m'a pris longtemps avant que je renonce Non je n'ai rien oublie L'heure court et deja le cafe va fermer Viens je te raccompagne a travers les rues mortes Comme au temps des baisers qu'on volait sous ta porte Non je n'ai rien oublie Chaque saison etait notre saison d'aimer Et nous ne redoutions ni l'hiver ni l'automne C'est toujours le printemps quand nos vingt ans resonnent Non je n'ai rien oublie, rien oublie Cela m'a fait du bien de sentir ta presence Je me sens different, comme un peu plus leger On a souvent besoin d'un bain d'adolescence C'est doux de revenir aux sources du passe Je voudrais, si tu veux, sans vouloir te forcer Te revoir a nouveau, enfin... si c'est possible Si tu en as envie, si tu es disponible Si tu n'as rien oublie Comme moi qui n'ai rien oublie |
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2. |
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J'avais la vie de chateau
Une armee de valets Un chauffeur, trois autos Des joyaux, des complets Des chevaux, des tableaux A ne savoir qu'en faire Mais a crier banco Et jouer un jeu d'enfer J'ai tout laisser sur les tapis verts Un par un J'ai vu tout s'en voler Un par un Mes Renoir, mes Derain Mes meubles et mes tapis Un par un On a tout emporte Un par un Ne me laissant plus rien Que mes yeux pour pleurer Et un lit J'avais de nombreux amis Plein d'entrain et d'humour Qui buvaient mon whisky Et qui formaient ma cour Et me tapaient parfois Pour ne pas dire souvent Vers le trente du moi Quand momentanement Ils se trouvaient un peu court d'argent Un par un Ils se sont paniques Un par un En pretextant soudain Quelque raison futile Un par un ils se sont disperses Un par un Sans me serrer la main Tel les rats d'un navire En peril Une danseuse classique Une actrice connue Deux ou trois hysteriques Et quelques ingenues Me trouvaient merveilleux Et plongeaient dans mes draps En jurant leurs grands dieux Qu'elles n'aimaient que moi Et puis les diamants de vingt carats Un par un J'ai perdu mes pouvoirs Un par un Sur leurs coeurs, sur leurs seins Rehausses de bijoux Un par un J'ai fume mes deboires Un par un Et j'ai compris enfin Mais helas un peu tard Pauvre fou Pauvre fou, pauvre fou |
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3. |
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4. |
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Tout est venu si vite
Tout a ete si grand, si beau, si fort, petite Ma vie s'est embrasee d'une joie insolite La joie simple de se comprendre A travers des gestes et des mots tendres Tout nous a pris en flammes Illuminant nos yeux, nos coeurs, nos corps, nos ames En peu de jours tu es devenue femme En peu de temps tu as change mon existence En insufflant en moi de ton adolescence Plus rien ne m'est hostile Moi qui n'etais sans toi qu'une forme immobile Je coule dans tes bras comme des eaux faciles Dociles, des eaux tranquilles Tout me semble limpide J'etais cerne d'ennui, de lois, de vide Le bonheur est venu pour me servir de guide Me tirer d'un passe qui sombre Et m'encourager a sortir de l'ombre Tout est fait d'harmonie Notre ciel est plus haut, plus clair, plus pur, ma mie Moi qui ne savais plus que faire avec ma vie Moi qui vivais la nuit, moi qui dormais le jour Je reprends gout a toutes choses Et veux mettre a tes pieds Chacun de mes instants Comme des roses Comme des roses mon amour |
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5. |
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Les parois de ma vie sont lisses
Je m'y accroche mais je glisse Lentement vers ma destinee Mourir d'aimer Tandis que le monde me juge Je ne vois pour moi qu'un refuge Toute issue m'etant condamnee Mourir d'aimer Mourir d'aimer De plein gre s'enfoncer dans la nuit Payer l'amour au prix de sa vie Pecher contre le corps mais non contre l'esprit Laissons le monde a ses problemes Les gens haineux face a eux-memes Avec leurs petites idees Mourir d'aimer Puisque notre amour ne peut vivre Mieux vaut en refermer le livre Et plutot que de le bruler Mourir d'aimer Partir en redressant la tete Sortir vainqueur d'une defaite Renverser toutes les donnees Mourir d'aimer Mourir d'aimer Comme on le peut de n'importe quoi Abandonner tout derriere soi Pour n'emporter que ce qui fut nous, qui fut toi Tu es le printemps, moi l'automne Ton coeur se prend, le mien se donne Et ma route est deja tracee Mourir d'aimer Mourir d'aimer Mourir d'aimer |
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6. |
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7. |
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Avant que les regrets ne naissent
Alors que rien ne vous retient Partir Avant d'etouffer sa jeunesse Avant que l'age nous caresse Pour nous soumettre au quotidien Partir Courir de frontiere en frontiere Pour rencontrer la verite Partir Echapper au destin sommaire Qui du berceau au cimetiere N'est souvent qu'un chemin trace Partir Comme un vagabond, un boheme Courir le monde et s'etonner Partir Tourner le dos a ses problemes Pour ce trouver face a soi-meme Au lieu de vivre a s'ignorer Partir Ne pas rester comme une tache Depasser le coin de la rue Partir Pour, n'ayant plus de port d'attache Voir ce que les montagnes cachent Aux sedentaires a courtes vue Partir Sous d'autres cieux, voir d'autres races Toucher les choses de la main Partir Prendre le premier vent qui passe Mettre de l'air et de l'espace Entre hier et le jour qui vient Partir Tenter cette chaude aventure Qu'est l'existence liberee Partir Se faire une vie sur mesure Doublee de peau a sa poitrine Et prendre le temps de rever Partir, partir Ne plus avoir les clefs, de montre De comptes a rendre chaque jour Partir Sans peser le pour et le contre Pour ce jeter a la rencontre Du doux visage de l'amour Partir Se porter au devant de l'etre Qui nous est encore inconnu Partir Se rencontrer, se reconnaitre Pour un jour revenir peut-etre Et raconter ce qu'on a vu |
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8. |
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9. |
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J'etais parti tete baissee
A coeur ouvert et sans penser Qu'un jour il me faudrait apprendre Que la flamme engendre ma cendre Je ne veux plus parler d'amour D'amour Je ne veux plus parler d'amour Au faux-jour de tes sentiments J'ai cru dans mon aveuglement Qu'on vivait plus qu'une aventure Mais j'etais dans le clair-obscur Je ne veux plus parler d'amour D'amour Je ne veux plus parler d'amour Je ne veux plus dire ou entendre Ce que nos voix se disaient en echo Tantot fous, tantot tendres Je veux les desapprendre Car ce n'etait pour toi que des mots Que des mots Je ne les avais pas appris Sur mes levres ils avaient fleuri Au soleil chaud de ma tendresse Comme au printemps les roses naissent Je ne veux plus parler d'amour D'amour Je ne veux plus parler d'amour Je suis au fil de mes pensees Un voyageur desoriente Dans la foret de tes mensonges Qui a perdu la clef des songes Je ne veux plus parler d'amour D'amour Je ne veux plus parler d'amour Je ne ferai plus la folie De croire a ces phrases qui sonnent faux Je n'en ai plus envie Elles n'ont dans ma vie Perfidement laisse que des maux Que des maux Mon coeur a compris la lecon Quand il a paye sa rancon Au prix fort il me faut l'admettre Pour le peu qu'il a cru connaitre Je ne veux plus parler d'amour D'amour Je ne veux plus parler d'amour |
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10. |
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11. |
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A ma femme by Charles Aznavour
Quand le soc de roc des saisons Sur nos visages et sur nos fronts Aura creuse de lourds sillons De rides Quand nos enfants ayant grandi Auront abandonne le nid Laissant nos coeurs affaiblis Le vide Quand nos gestes seront plus lents Que nous verrons passer le temps Avec un air etrangement Lucide Quand nous n'aurons plus d'avenir Nous remuerons des souvenirs Terre qui ne peut devenir Aride Quand a pas lents et incertains Nous visiterons des jardins Qui comme nos fronts seront peints De givre Quand au prix de milliers d'efforts Nous chercherons sans doute encore A tuer le temps deja mort De vivre Quand nous ne serons desormais Que deux vies liees sans projet Nous ouvrirons avec regret Le livre Que nous aurons au fil des ans Ecrit sur les pages du temps Ou deux mots manqueront pourtant : A suivre Quand enfin la vie parcourue Pret a entrer dans l'inconnu Je te regarderai perdue Et bleme Quand dans ton regard je verrai Que sans notre amour desormais Tes jours ne seront plus jamais Les memes Quand mes yeux ne verront plus rien Que ma main cherchera ta main A l'heure ou parler sera un Probleme Apres avoir accepte Dieu Juste avant de fermer les yeux Encore une fois si je peux Je te dirai comme un adieu : "Je t'aime" |
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12. |
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Ton nom
C'est un mot merveilleux, un appel qui jaillit Et de souffle en murmure aboutit a ce cri Dechirant par instant Le silence angoissant De la nuit Ton nom Que repete ma voix et que reprend l'echo Met le trouble en mon ame Et tant qu'il vibre en moi Mon coeur ne connait pas De repos Ton nom Qui fait naitre la joie ou stagnait la peur C'est l'etoile qui luit dans le ciel de mon coeur Et me guide a travers Les sentiers escarpes Du bonheur Ton nom A l'heure ou l'ombre vient pour depouiller le jour Se transforme pour moi en simple mot d'amour Et me fait prisonnier De la nuit, de toi et De ton nom Ton nom Claque comme un drapeau plante comme un defi Sur la terre promise au reveur que je suis Car il flotte a present Dans l'azur, pour le temps De ma vie Ton nom Que j'ecris sur les murs, sur les arbres, partout Et le crie sur les toits, dans le vent comme un fou Que tu sois dans mes bras Ou perdue loin de moi Loin de tout Ton nom C'est un son obsedant qui voltige dans l'air Il plane autour de moi, il me frole et me serre Et joue a retourner Mon sang et mes pensees A l'envers Ton nom Sur mes levres et mon corps rime avec mes desirs Il est tendre, il est chaud, il se dit a plaisir Et je ne peux sans faiblir Demain vivre ou mourir |
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13. |
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14. |
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J'habite seul avec maman
Dans un tres vieil appartement Rue Sarasate J'ai pour me tenir compagnie Une tortue, deux canaris Et une chatte Pour laisser maman reposer Tres souvent je fais le marche Et la cuisine Je range, je lave, j'essuie A l'occasion je pique aussi A la machine Le travail ne me fait pas peur Je suis un peu decorateur Un peu styliste Mais mon vrai metier C'est la nuit Ou je l'exerce travesti Je suis artiste J'ai un numero tres special Qui finit a nu integral Apres strip-tease Et dans la salle je vois que Les males n'en croient pas leurs yeux Je suis un homme, oh ! Comme ils disent Vers les trois heures du matin On va manger entre copains De tous les sexes Dans un quelconque bar-tabac Et la, on s'en donne a cœur joie Et sans complexes On deballe des verites Sur des gens qu'on a dans le nez On les lapide Mais on le fait avec humour Enrobe dans des calembours Mouilles d'acide On rencontre des attardes Qui pour epater leur tablee Marchent et ondulent Singeant ce qu'ils croient etre nous Et se couvrent, les pauvres fous, De ridicule Ca gesticule et parle fort Ca joue les divas, les tenors De la betise Moi, les lazzis, les quolibets Me laissent froid, puisque c'est vrai Je suis un homme, oh ! Comme ils disent A l'heure ou nait un jour nouveau Je rentre retrouver mon lot De solitude J'ote mes cils et mes cheveux Comme un pauvre clown malheureux De lassitude Je me couche mais ne dors pas Je pense a mes amours sans joie Si derisoires A ce garcon beau comme un dieu Qui sans rien faire a mis le feu A ma memoire Ma bouche n'osera jamais Lui avouer mon doux secret Mon tendre drame Car l'objet de tous mes tourments Passe le plus clair de son temps Au lits des femmes Nul n'a le droit en verite De me blamer, de me juger Et je precise Que c'est bien la nature qui Est seule responsable si Je suis un homme, oh ! Comme ils disent |
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