Disc 1 | ||||||
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Vers les docks, ou le poids et l'ennui
Me courbent le dos Ils arrivent, le ventre alourdi de fruits, Les bateaux Ils viennent du bout du monde Apportant avec eux des idees vagabondes Aux reflets de ciel bleu, de mirages Trainant un parfum poivre De pays inconnus Et d'eternels etes, Ou l'on vit presque nu, Sur les plages Moi qui n'ai connu, toute ma vie, Que le ciel du nord J'aimerais debarbouiller ce gris En virant de bord Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la misere Serait moins penible au soleil Dans les bars, a la tombee du jour, Avec les marins Quand on parle de filles et d'amour, Un verre a la main Je perds la notion des choses Et soudain ma pensee m'enleve et me depose Un merveilleux ete, sur la greve Ou je vois, tendant les bras, L'amour qui, comme un fou, court au devant de moi Et je me pends au cou de mon reve Quand les bars ferment, et que les marins Rejoignent leurs bords Moi je reve encore jusqu'au matin, Debout sur le port Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la misere Serait moins penible au soleil Un beau jour, sur un raffiot craquant De la coque au pont Pour partir, je travaillerai dans La soute a charbon Prenant la route qui mene A mes reves d'enfant, sur des iles lointaines, Ou rien n'est important que de vivre Ou les filles alanguies Vous ravissent le coeur en tressant, m'a-t-on dit De ces colliers de fleurs qui enivrent Je fuirai, laissant la mon passe, Sans aucun remords Sans bagage et le coeur libere, En chantant tres fort Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la misere Serait moins penible au soleil Emmenez-moi au bout de la terre Emmenez-moi au pays des merveilles Il me semble que la misere Serait moins penible au soleil |
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Dans le tumulte infernal
D'un gigantesque bal De 14 juillet Ton c?ur fit a sa facon Une revolution Mais seul ton corps dansait La carmagnole Tu acceptais ton destin Mais gardais neanmoins Malgre tes airs frivoles Ton c?ur pour l'homme de ta vie Caroline cherie Dans l'immense tourbillon Quand l'enfer des passions Enflammait les esprits Toi tout simplement armee De ta seule beaute Tu as su a tout prix Garder ta tete En faisant des concessions Car l'ame a ses raisons Que la raison rejette L'amour vaut bien quelques folies Caroline cherie Tu vivais de la folle moisson Des doux printemps de ta vie Et quand tu criais non Tout en toi semblait dire oui A l'amour comme a l'amour Tu as suivi le cours Trace par ton destin Et ta jeunesse en peril Suspendue a un fil N'appartenait a rien, ni a personne Mais revait a l'homme Qui allume de ses nuits Qui vous revolutionne T'apportant la joie par ce cri Caroline cherie |
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