Disc 1 | ||||||
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Quand j'ai couru chanter ma p'tit' chanson pour Marinette
La belle, la traitresse etait allee a l'opera Avec ma p'tit' chanson, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec ma p'tit' chanson, j'avais l'air d'un con Quand j'ai couru porter mon pot d'moutarde a Marinette La belle, la traitresse avait deja fini d'diner Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con Quand j'offris pour etrenne un'bicyclette a Marinette La belle, la traitresse avait achete une auto Avec mon p'tit velo, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec mon p'tit velo, j'avais l'air d'un con Quand j'ai couru tout chose au rendez-vous de Marinette La bell' disait: "J't'adore" a un sal' typ' qui l'embrassait Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con Quand j'ai couru bruler la p'tit' cervelle a Marinette La belle etait deja morte d'un rhume mal place Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con Quand j'ai couru lugubre a l'enterr'ment de Marinette La belle, la traitresse etait deja ressuscitee Avec ma p'tit' couronn', j'avais l'air d'un con, ma mere Avec ma p'tit' couronn', j'avais l'air d'un con |
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6. |
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Leandre le sot,
Pierrot qui d'un saut De puce Franchit le buisson, Cassandre sous son Capuce, Arlequin aussi, Cet aigrefin si Fantasque, Aux costumes fous, Les yeux luisant sous Le masque, Do, mi, sol, mi, fa, Tout ce monde va, Rit, chante Et danse devant Une frele enfant Mechante Dont les yeux pervers Comme les yeux verts Des chattes Gardent ses appas Et disent : "A bas Les pattes !" L'implacable enfant, Preste et relevant Ses jupes, La rose au chapeau, Conduit son troupeau De dupes ! |
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8. |
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Gastibelza, l'homme a la carabine,
. . Chantait ainsi: "Quelqu'un a-t-il connu dona Sabine ? . . Quelqu'un d'ici ? Chantez, dansez, villageois ! la nuit gagne . . Le mont Falu... Le vent qui vient a travers la montagne . . Me rendra fou." "Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine, . . Ma senora ? Sa mere etait la vieille maugrabine . . D'Antequera, Qui chaque nuit criait dans la tour Magne . . Comme un hibou... Le vent qui vient a travers la montagne . . Me rendra fou." "Vraiment, la reine eut pres d'elle ete laide . . Quand, vers le soir, Elle passait sur le pont de Tolede . . En corset noir. Un chapelet du temps de Charlemagne . . Ornait son cou... Le vent qui vient a travers la montagne . . Me rendra fou." Le roi disait, en la voyant si belle, . . A son neveu: "Pour un baiser, pour un sourire d'elle, . . Pour un cheveu, Infant don Ruy, je donnerai l'Espagne . . Et le Perou ! Le vent qui vient a travers la montagne . . Me rendra fou." "Je ne sais pas si j'aimais cette dame, . . Mais je sais bien Que, pour avoir un regard de son ame, Moi, pauvre chien, J'aurai gaiment passe dix ans au bagne . . Sous les verrous... Le vent qui vient a travers la montagne . . Me rendra fou." "Quand je voyais cette enfant, moi le patre . . De ce canton, Je croyais voir la belle Cleopatre, . . Qui, nous dit-on, Menait Cesar, empereur d'Allemagne, . . Par le licou... Le vent qui vient a travers la montagne . . Me rendra fou." "Dansez, chantez, villageois, la nuit tombe . . Sabine, un jour, A tout vendu, sa beaute de colombe, . . Tout son amour, Pour l'anneau d'or du comte de Saldagne, . . Pour un bijou... Le vent qui vient a travers la montagne . . M'a rendu fou." |
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9. |
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Disc 2 | ||||||
1. |
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Je n'avais jamais ote mon chapeau
Devant personne Maintenant je rampe et je fait le beau Quand ell' me sonne J'etais chien mechant, ell' me fait manger Dans sa menotte J'avais des dents d'loup, je les ai changees Pour des quenottes Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui ferm' les yeux quand on la couche Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui fait Maman quand on la touche J'etais dur a cuire, ell' m'a converti La fine bouche Et je suis tombe tout chaud, tout roti Contre sa bouche Qui a des dents de lait quand elle sourit Quand elle chante Et des dents de loup quand elle est furie Qu'elle est mechante Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui ferm' les yeux quand on la couche Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui fait Maman quand on la touche Je subis sa loi, je fis le tout doux Sous son empire Bien qu'ell' soit jalouse au-dela de tout Et meme pire Un' jolie pervenche qui m'avait paru Plus jolie qu'elle Un' jolie pervenche un jour en mourut A coups d'ombrelle Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui ferm' les yeux quand on la couche Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui fait Maman quand on la touche Tous les somnambules, tous les mages m'ont Dit sans malice Qu'en ses bras en croix, je subirais mon Dernier supplice Il en est de pir's il en est d'meilleurs Mais a tout prendre Qu'on se pende ici, qu'on se pende ailleurs S'il faut se pendre Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui ferm' les yeux quand on la couche Je m'suis fait tout p'tit devant un' poupee Qui fait Maman quand on la touche |
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2. |
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3. |
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O vous, les arracheurs de dents
Tous les cafards, les charlatans Les prophetes Comptez plus sur oncle Archibald Pour payer les violons du bal A vos fetes, a vos fetes En courant sus a un voleur Qui venait de lui chiper l'heure A sa montre Oncle Archibald, coquin de sort! Fit, de Sa Majeste la Mort La rencontre, la rencontre Telle une femme de petite vertu Elle arpentait le trottoir du Cimetiere Aguichant les hommes en troussant Un peu plus haut qu'il n'est decent Son suaire, son suaire Oncle Archibald, d'un ton gouailleur Lui dit: "Va-t'en faire pendre ailleurs Ton squelette Fi! des femelles decharnees! Vive les belles un tantinet Rondelettes! Rondelettes!" Lors, montant sur ses grands chevaux La mort brandit la longue faux D'agronome Qu'elle serrait dans son linceul Et faucha d'un seul coup, d'un seul Le bonhomme, le bonhomme Comme il n'avait pas l'air content Elle lui dit: "Ca fait longtemps Que je t'aime Et notre hymen a tous les deux Etait prevu depuis le jour de Ton bapteme, ton bapteme " Si tu te couches dans mes bras Alors la vie te semblera Plus facile Tu y seras hors de portee Des chiens, des loups, des hommes et des Imbeciles, imbeciles " Nul n'y contestera tes droits Tu pourras crier “Vive le roi!” Sans intrigue Si l'envie te prend de changer Tu pourras crier sans danger “Vive la Ligue! Vive la Ligue!” " Ton temps de dupe est revolu Personne ne se paiera plus Sur ta bete Les “plait-il, maitre?” auront plus cours Plus jamais tu n'auras a cour- ber la tete, ber la tete." Et mon oncle emboita le pas De la belle, qui ne semblait pas Si feroce Et les voila, bras d'ssus, bras d'ssous, Les voila partis je n'sais ou Faire leurs noces, faire leurs noces O vous, les arracheurs de dents Tous les cafards, les charlatans Les prophetes Comptez plus sur oncle Archibald Pour payer les violons du bal A vos fetes, a vos fetes |
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4. |
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Mariage d'amour, mariage d'argent
J'ai vu se marier toutes sortes de gens Des gens de basse source et des grands de la terre Des pretendus coiffeurs, des soi-disant notaires Quand meme je vivrai jusqu'a la fin des temps Je garderai toujours le souvenir content Du jour de pauvre noce ou mon pere et ma mere S'allerent epouser devant Monsieur le Maire C'est dans un char a bœufs, s'il faut parler bien franc Tire par les amis, pousse par les parents Que les vieux amoureux firent leurs epousailles Apres long temps d'amour, long temps de fiancailles Cortege nuptial hors de l'ordre courant La foule nous couvait d'un œil protuberant Nous etions contemples par le monde futile Qui n'avait jamais vu de noces de ce style Voici le vent qui souffle emportant, creve-cœur Le chapeau de mon pere et les enfants de chœur Voila la pluie qui tombe en pesant bien ses gouttes Comme pour empecher la noce, coute que coute Je n'oublierai jamais la mariee en pleurs Bercant comme un' poupee son gros bouquet de fleurs Moi, pour la consoler, moi, de toute ma morgue Sur mon harmonica jouant les grandes orgues Tous les garcons d'honneur, montrant le poing aux nues Criaient: ≪Par Jupiter, la noce continue!≫ Par les hommes decriee, par les dieux contrariee La noce continue et vive la mariee! |
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5. |
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6. |
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Au bois d'Clamart y a des petit's fleurs
Y a des petit's fleurs Y a des copains au, au bois d'mon cœur Au, au bois d'mon cœur Au fond de ma cour j'suis renomme J'suis renomme Pour avoir le cœur mal fame Le cœur mal fame Au bois d'Vincenn's y a des petit's fleurs Y a des petit's fleurs Y a des copains au, au bois d'mon cœur Au, au bois d'mon cœur Quand y a plus d'vin dans mon tonneau Dans mon tonneau Ils n'ont pas peur de boir' mon eau De boire mon eau Au bois d'Meudon y a des petit's fleurs Y a des petit's fleurs Y a des copains au, au bois d'mon cœur Au, au bois d'mon cœur Ils m'accompagn'nt a la mairie A la mairie Chaque fois que je me marie Que je me marie Au bois d'Saint-Cloud y a des petit's fleurs Y a des petit's fleurs Y a des copains au, au bois d'mon cœur Au, au bois d'mon cœur Chaqu' fois qu'je meurs fidelement Fidelement Ils suivent mon enterrement Mon enterrement ...des petites fleurs... Au, au bois d'mon cœur... |
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7. |
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8. |
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9. |
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Avant de chanter
Ma vie, de fair' des Harangues Dans ma gueul' de bois J'ai tourne sept fois Ma langue J'suis issu de gens Qui etaient pas du gen- re sobre On conte que j'eus La tetee au jus D'octobre... Mes parents on du M'trouver au pied d'u- ne souche Et non dans un chou Comm' ces gens plus ou Moins louches En guise de sang ( O noblesse sans Pareille! ) Il coule en mon cœur La chaude liqueur D'la treille... Quand on est un sa- ge, et qu'on a du sa- voir-boire On se garde a vue En cas de soif, u- ne poire Une poire ou deux Mais en forme de Bonbonne Au ventre replet Rempli du bon lait D'l'automne... Jadis, aux Enfers Cert's, il a souffert Tantale Quand l'eau refusa D'arroser ses a- mygdales Etre assoiffe d'eau C'est triste, mais faut Bien dire Que, l'etre de vin C'est encore vingt Fois pire... Helas ! il ne pleut Jamais du gros bleu Qui tache Qu'ell's donnent du vin J'irai traire enfin Les vaches Que vienne le temps Du vin coulant dans La Seine ! Les gens, par milliers Courront y noyer Leur peine... |
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10. |
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Philistins, epiciers
Tandis que vous caressiez Vos femmes En songeant aux petits Que vos grossiers appetits Engendrent Vous pensiez : " Ils seront Menton rase, ventre rond Notaires " Mais pour bien vous punir Un jour vous voyez venir Sur terre Des enfants non voulus Qui deviennent chevelus Poetes... |