죠르쥬 브라상스/듣는 이 모두를 위해 <BR> 수백년전으로 거슬러 올라가는 유럽 음유시인(트루바도르)의 전통을 20세기 프랑스에서 계승한 죠르쥬 브라상스의 컬렉터스 아이템. 그의 최고작이자 프랑스 언어의 아름다움을 최고의 아름다움으로 승화시킨 <오베르냐를 위한 노래(CHANSON POUR I`AUVERGNAT)> 를 수록한 앨범으로,국내 LP컬렉터들은 물론 샹송 팬들로부터 수집 대상으로 지목되었던 음반이 드이더 디지팩으로 공개! 수입(프랑스) .... ....
Il pleuvait fort sur la grand-route Elle cheminait sans parapluie J'en avais un, vole sans doute Le matin meme a un ami Courant alors a sa rescousse Je lui propose un peu d'abri En sechant l'eau de sa frimousse D'un air tres doux, elle m'a dit oui
Un p'tit coin d'parapluie Contre un coin d'paradis Elle avait quelque chose d'un ange Un p'tit coin d'paradis Contre un coin d'parapluie Je n'perdais pas au change, pardi
Chemin faisant, que ce fut tendre D'ouir a deux le chant joli Que l'eau du ciel faisait entendre Sur le toit de mon parapluie J'aurais voulu, comme au deluge Voir sans arret tomber la pluie Pour la garder, sous mon refuge Quarante jours, quarante nuits
Un p'tit coin d'parapluie Contre un coin d'paradis Elle avait quelque chose d'un ange Un p'tit coin d'paradis Contre un coin d'parapluie Je n'perdais pas au change, pardi
Mais betement, meme en orage Les routes vont vers des pays Bientot le sien fit un barrage A l'horizon de ma folie Il a fallu qu'elle me quitte Apres m'avoir dit grand merci Et je l'ai vue toute petite Partir gaiement vers mon oubli
Un p'tit coin d'parapluie Contre un coin d'paradis Elle avait quelque chose d'un ange Un p'tit coin d'paradis Contre un coin d'parapluie Je n'perdais pas au change, pardi
Avec une beche a l'epaule, Avec, a la levre, un doux chant, Avec, a la levre, un doux chant, Avec, a l'ame, un grand courage, Il s'en allait trimer aux champs!
Pauvre Martin, pauvre misere, Creuse la terre, creuse le temps!
Pour gagner le pain de sa vie, De l'aurore jusqu'au couchant, De l'aurore jusqu'au couchant, Il s'en allait becher la terre En tous les lieux, par tous les temps!
Pauvre Martin, pauvre misere, Creuse la terre, creuse le temps!
Sans laisser voir, sur son visage, Ni l'air jaloux ni l'air mechant, Ni l'air jaloux ni l'air mechant, Il retournait le champ des autres, Toujours bechant, toujours bechant!
Pauvre Martin, pauvre misere, Creuse la terre, creuse le temps!
Et quand la mort lui a fait signe De labourer son dernier champ, De labourer son dernier champ, Il creusa lui-meme sa tombe En faisant vite, en se cachant...
Pauvre Martin, pauvre misere, Creuse la terre, creuse le temps!
Il creusa lui-meme sa tombe En faisant vite, en se cachant, En faisant vite, en se cachant, Et s'y etendit sans rien dire Pour ne pas deranger les gens...
Pauvre Martin, pauvre misere, Dors sous la terre, dors sous le temps!
J'ai plaque mon chene Comme un saligaud Mon copain le chene Mon alter ego On etait du meme bois Un peu rustique un peu brut Dont on fait n'importe quoi Sauf naturell'ment les flutes J'ai maint'nant des frenes Des arbres de judee Tous de bonne graine De haute futaie Mais toi, tu manque a l'appel Ma vieille branche de campagne Mon seul arbre de Noel Mon mat de cocagne
Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du M'eloigner d' mon arbre Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du Le quitter des yeux
Je suis un pauvr' type J'aurais plus de joie J'ai jete ma pipe Ma vieill' pipe en bois Qu'avait fume sans s' facher Sans jamais m'brule la lippe L'tabac d'la vache enragee Dans sa bonn' vieill' tet' de pipe J'ai des pip's d'ecume Ornees de fleurons De ces pip's qu'on fume En levant le front Mais j'retrouv'rai plus ma foi Dans mon coeur ni sur ma lippe Le gout d'ma vieill' pipe en bois Sacre nom d'un' pipe
Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du M'eloigner d' mon arbre Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du Le quitter des yeux
Le surnom d'infame Me va comme un gant D'avecques ma femme J'ai foutu le camp Parc' que depuis tant d'annees C'etait pas un' sinecure De lui voir tout l'temps le nez Au milieu de la figure Je bas la campagne Pour denicher la Nouvelle compagne Valant celles-la Qui, bien sur, laissait beaucoup Trop de pierr's dans les lentilles Mais se pendait a mon cou Quand j'perdais mes billes
Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du M'eloigner d' mon arbre Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du Le quitter des yeux
J'avais un' mansarde Pour tout logement Avec des lezardes Sur le firmament Je l'savais par coeur depuis Et pour un baiser la course J'emmenais mes bell's de nuits Faire un tour sur la grande ourse J'habit' plus d' mansarde Il peut desormais Tomber des hall'bardes Je m'en bats l'oeil mais Mais si quelqu'un monte aux cieux Moins que moi j'y paie des prunes Y a cent sept ans qui dit mieux, Qu' j'ai pas vu la lune
Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du M'eloigner d' mon arbre Aupres de mon arbre Je vivais heureux J'aurais jamais du Le quitter des yeux
Si, par hasard Sur l'Pont des Arts Tu croises le vent, le vent fripon Prudenc', prends garde a ton jupon Si, par hasard Sur l'Pont des Arts Tu croises le vent, le vent maraud Prudent, prends garde a ton chapeau
Les jean-foutre et les gens probes Medis'nt du vent furibond Qui rebrouss' les bois, detrouss' les toits, retrouss' les robes Des jean-foutre et des gens probes Le vent, je vous en reponds S'en soucie, et c'est justic', comm' de colin-tampon
Si, par hasard Sur l'Pont des Arts Tu croises le vent, le vent fripon Prudenc', prends garde a ton jupon Si, par hasard Sur l'Pont des Arts Tu croises le vent, le vent maraud Prudent, prends garde a ton chapeau
Bien sur, si l'on ne se fonde Que sur ce qui saute aux yeux Le vent semble une brut' raffolant de nuire a tout l'monde Mais une attention profonde Prouv' que c'est chez les facheux Qu'il prefer' choisir les victimes de ses petits jeux
Si, par hasard Sur l'Pont des Arts Tu croises le vent, le vent fripon Prudenc', prends garde a ton jupon Si, par hasard Sur l'Pont des Arts Tu croises le vent, le vent maraud Prudent, prends garde a ton chapeau
Malgre la bise qui mord La pauvre vieille de somme Va ramasser du bois mort Pour chauffer Bonhomme Bonhomme qui va mourir De mort naturelle
Melancolique, elle va A travers la foret bleme Ou jadis elle reva De celui qu'elle aime Qu'elle aime et qui va mourir De mort naturelle
Rien n'arretera le cours De la vieille qui moissonne Le bois mort de ses doigts gourds Ni rien ni personne Car Bonhomme va mourir De mort naturelle
Non, rien ne l'arretera Ni cette voix de malheur Qui dit : " Quand tu rentreras Chez toi, tout a l'heure Bonhomm' sera deja mort De mort naturelle "
Ni cette autre et sombre voix Montant du plus profond d'elle Lui rappeler que, parfois Il fut infidele Car Bonhomme, il va mourir De mort naturelle