Disc 1 | ||||||
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Non certe',elle n'est pas batie,
Non certe',elle n'est pas batie Sur du sable,sa dynastie, Sur du sable,sa dynastie. Il y a peu de chances qu'on Detrone le roi des cons. Il peut dormir,ce souverain, Il peut dormir,ce souverain, Sur ses deux oreilles,serein, Sur ses deux oreilles,serein. Il y a peu de chances qu'on Detrone le roi des cons. Je,tu,il,elle,nous,vous,ils, Je,tu,il,elle,nous,vous,ils, Tout le monde le suit,docil', Tout le monde le suit,docil'. Il y a peu de chances qu'on Detrone le roi des cons. Il est possible,au demeurant, Il est possible,au demeurant, Qu'on deloge le shah d'Iran, Qu'on deloge le shah d'Iran, Mais il y a peu de chances qu'on Detrone le roi des cons. Qu'un jour on dise:"C'est fini", Qu'un jour on dise:"C'est fini" Au petit roi de Jordani', Au petit roi de Jordani', Mais il y a peu de chances qu'on Detrone le roi des cons. Qu'en Abyssinie on recus', Qu'en Abyssinie on recus', Le roi des rois,le bon Negus, Le roi des rois,le bon Negus, Mais il y a peu de chances qu'on Detrone le roi des cons. Que,sur un air de fandango, Que,sur un air de fandango, On congedi' le vieux Franco, On congedi' le vieux Franco, Mais il y a peu de chances qu'on Detrone le roi des cons Que la couronne d'Angleterre, Que la couronne d'Angleterre, Ce soir,demain,roule par terre, Ce soir,demain,roule par terre, Mais il y a peu de chances qu'on Detrone le roi des cons. Que, ca c'est vu dans le passe, Que,ca c'est vu dans le passe, Marianne soit renverse' Marianne soit renverse' Mais il y a peu de chances qu'on Detrone le roi des cons. |
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Si vous y tenez tant parlez-moi des affaires publiques
Encor que ce sujet me rende un peu melancolique Parlez-m'en toujours je n'vous en tiendrai pas rigueur Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule Sauf le respect que je vous dois Fi des chantres belant qui taquine la muse erotique Des poetes galants qui lechent le cul d'Aphrodite Des auteurs courtois qui vont en se frappant le cœur Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule Sauf le respect que je vous dois Naguere mes idees reposaient sur la non-violence Mon agressivite je l'avait reduite au silence Mais tout tourne court ma compagne etait une gueuse Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule Sauf le respect que je vous dois Ancienne enfant trouvee n'ayant connu pere ni mere Coiffee d'un chap'ron rouge ell' s'en fut ironie amere Porter soi-disant une galette a son aieule Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule Sauf le respect que je vous dois Je l'attendis un soir je l'attendis jusqu'a l'aurore Je l'attendis un an pour peu je l'attendrais encore Un loup de rencontre aura seduite cette gueuse Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule Sauf le respect que je vous dois Cupidon ce salaud reste chez lui qui n'est pas rare Avais trempe sa fleche un petit peu dans le curare Le philtre magique avait tout du bouillon d'onze heures Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule Sauf le respect que je vous dois Ainsi qu'il est frequent sous la blancheur de ses petales La marguerite cachait une tarentule un crotale Une vraie vipere a la fois lubrique et visqueuse Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule Sauf le respect que je vous dois Que le septieme ciel sur ma pauvre tete retombe Lorsque le desespoir m'aura mis au bord de la tombe Cet ultime discours s'exhalera de mon linceul Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule Sauf le respect que je vous dois |
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Ayant avecques lui toujours fait bon menage
J'eusse aime celebrer sans etre inconvenant Tendre corps feminin ton plus bel apanage Que tous ceux qui l'ont vu disent hallucinant. Ceut ete mon ultime chant mon chant du cygne Mon dernier billet doux mon message d'adieu Or malheureusement les mots qui le designent Le disputent a l'execrable a l'odieux. C'est la grande pitie de la langue francaise C'est son talon d'Achille et c'est son deshonneur De n'offrir que des mots entaches de bassesse A cette incomparable instrument de bonheur. Alors que tant de fleurs ont des noms poetiques Tendre corps feminin' c'est fort malencontreux Que la fleur la plus douce la plus erotique Et la plus enivrante en ait de plus scabreux. Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus familier coutumier Il est inexplicable il est irrevocable Honte a celui-la qui l'employa le premier Honte a celui-la qui par depit par gageure Dota de meme terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l'homme et la cinglante injure Celui-la c'est probable en etait un fameux. Misogyne a coup sur asexue sans doute Au charmes de Venus absolument retif Etait ce bougre qui toute honte bue toute Fit ce rapprochement d'ailleurs intempestif. La malpeste soit de cette homonymie C'est injuste madame et c'est desobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le meme nom qu'une foule de gens. Fasse le ciel qu'un jour, dans un trait de genie Un poete inspire que Pegase soutient Donne en effacant d'un coup des siecles d'avanie A cette vraie merveille un joli nom chretien En attendant madame il semblerait dommage Et vos adorateurs en seraient tous peines D'aller perdre de vue que pour lui rendre hommage Il est d'autre moyen et que je les connais Et que je les connais. |
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8. |
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Jadis, au lieu du jardin que voici,
C'etait la zone et tout ce qui s'ensuit, Des masures des taudis insolites, Des ruines pas romaines pour un sou Quant a la faune habitant la-dessous C'etait la fine fleur, c'etait l'elite. La fine fleur, l'elite du pave, Des besogneux, des gueux, des reprouves, Des mendiants rivalisant de tares, Des chevaux de retour, des propres a rien, Ainsi qu'un croque-note, un musicien, Une epave accrochee a sa guitare. Adoptee par ce beau monde attendri, Une petite fee avait fleuri Au milieu de toute cette bassesse. Comme on l'avait trouvee pres du ruisseau, Abandonnee en un somptueux berceau, A tout hasard on l'appelait "princesse". Or, un soir, Dieu du ciel, protegez-nous! La voila qui monte sur les genoux Du croque-note et doucement soupire, En rougissant quand meme un petit peu: "C'est toi que j'aime et si tu veux tu peux M'embrasser sur la bouche et meme pire..." "Tout beau, princesse, arrete un peu ton tir, J'ai pas tellement l'etoffe du satyr', Tu as treize ans, j'en ai trente qui sonnent, Grosse difference, et je ne suis pas chaud Pour tater d'la paille humide du cachot" "Mais croque-not', j'dirai rien a personne!" "N'insiste pas, fit-il d'un ton railleur, D'abord tu n'es pas mon genre et d'ailleurs Mon cœur est deja pris par une grande" Alors princesse est partie en courant, Alors princesse est partie en pleurant, Chagrine qu'on ait boude son offrande. Y a pas eu detournement de mineure, Le croque-note au matin, de bonne heure, A l'anglaise a file dans la charette Des chiffonniers en grattant sa guitare. Passant par la quelques vingt ans plus tard, Il a le sentiment qu'il le regrette. |
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9. |
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Une manie de vieux garcon
Moi j'ai pris l'habitude D'agrementer ma sollitude Aux accents de cette chanson Refrain: Quand je pense a Fernande Je bande, je bande Quand j'pense a Felicie Je bande aussi Quand j'pense a Leonore Mon Dieu je bande encore Mais quand j'pense a Lulu La je ne bande plus La bandaison papa Ca n'se commande pas C'est cette male ritournelle Cette antienne virile Qui retentit dans la guerite De la vaillante sentinelle Au refrain Afin de tromper son cafard De voir la vie moins terne Tout en veillant sur sa lanterne Chante ainsi le gardien de phare Au refrain Apres la priere du soir Comme il est un peu triste Chante ainsi le seminariste A genoux sur son reposoire Au refrain A l'Etoile ou j'etais venu Pour ranimer la flamme J'entendis emu jusqu'aux larmes La voix du soldat inconnu Au refrain Et je vais mettre un point final A ce chant salutaire En suggerant au solitaire D'en faire un hymme national Au refrain |
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10. |
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Je veux dedier ce poeme
A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connait a peine Qu'un destin different entraine Et qu'on ne retrouve jamais A celle qu'on voit apparaitre Une seconde a sa fenetre Et qui, preste, s'evanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure epanoui A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraitre court le chemin Qu'on est seul, peut-etre, a comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleure la main A celles qui sont deja prises Et qui, vivant des heures grises Pres d'un etre trop different, Vous ont, inutile folie, Laisse voir la melancolie D'un avenir desesperant Cheres images apercues Esperances d'un jour decues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des episodes du chemin Mais si l'on a manque sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux cœurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantomes du souvenir On pleure les levres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir |
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11. |
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