Disc 1 | ||||||
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1. |
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Un corps pour m'etendre a cote
Dans l'ombre, epaule contre epaule Un corps fremissant que je frole Avant que de le posseder Un corps pour me pencher dessus Et par d'imperceptibles touches Des doigts et de la bouche En violer tous les inconnus Un corps de femme, femme Brulant de mille flammes Mi-tigresse et mi-biche Ou bien encore en friche Pudique et desarmant Un corps frele de femme-enfant Un corps pour y damner mes nuits Devenant moi-meme le diable D'un enfer desirable Vivant sous ciel de lit Un corps qui se dispute Se prend de haute lutte Ennemi ou complice Au gre de son caprice Tendre ou griffes dehors Un corps a vaincre au corps a corps Un corps pour y donner le jour A une folle symphonie En y semant la vie Pour recolter l'amour |
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2. |
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Toi je ne connais que toi
Depuis qu'un matin froid M'a jete sur ta greve Toi depuis toujours a moi Et pour toujours ma joie Le temps de cette vie trop breve Sous les branches du bonheur Dans les ombres du coeur Lorsque parfois j'ai peur J'entends comme un echo Ta voix qui me fait chaud Et qui m'a certains soirs Sauve du desespoir Toi, toi qui connais les mots Trop pleins pour etre dits Trop beaux pour etre ecrits Toi musique de mon coeur Toi qui fais qu'aussitot Pres de toi je deviens meilleur Toi vers qui mes bras se tendent De toute eternite Tu es ma verite Et quand on me demande Ce qui me fait chanter Je te montre du doigt Je ne connais que toi |
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3. |
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4. |
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5. |
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Tu vis dans un silence eternel et muet
Je traduis tes regards et lis dans tes sourires Interpretant les mots Que tes mains veulent dire Dans ton language etrange qui semble etre un ballet Un emouvant ballet que tu regles pour moi De gestes facinants qui sont jamais les memes Et quand tu bout des doigts tu murmures je t'aime J'ai l'impression parfois comme entendre ta voix Mon amour, mon amour, mon amour, mon amour Mon amour, mon merveilleux amour, mon emouvant amour, mon dechirant amour, Comme pour te parler, je manquais de moyens Me trouvant pres de toi, comme en terre etrangere Ne pouvant me servir d'aucun vocabulaire A mon tour j'ai appris, le language des mains Tu ris un peu de moi, Quand tu voix mes efforts car je suis maladroit, Et fait souvent des gaffes Je n'ai jamais ete tres fort en orthographe, Mais j'ai tant a te dire Et je t'aime si fort ... Mon amour, mon amour, mon amour, mon amour Mon amour, mon merveilleux amour, mon emouvant amour, mon dechirant amour, Mon amour, mon merveilleux amour, mon emouvant amour, mon dechirant amour. |
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6. |
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J'ai ouvert les yeux sur un meuble triste
Rue Monsieur Le Prince au Quartier Latin Dans un milieu de chanteurs et d'artistes Qu'avaient un passe, pas de lendemain Des gens merveilleux un peu fantaisistes Qui parlaient le russe et puis l'armenien Si mon pere etait chanteur d'operette Nanti d'une vois que j'envie encore Ma mere tenait l'emploi de soubrette Et leur troupe ne roulait pas sur l'or Mais ma soeur et moi etions a la fete Blottis dans un coin derriere un decor Tous ces comediens charges de famille Mais dont le francais etait hesitant Devaient accepter pour gagner leur vie Le premier emploi qui etait vacant Conduire un taxi ou tirer l'aiguille Ca pouvait ce faire avec un accent Apres le travail les jours de semaine Ces acteurs frustres repetaient longtemps Pour le seul plaisir un soir par quinzaine De s'offrir l'oubli des soucis d'argent Et crever de trac en entrant en scene Devant un public forme d'emigrants Quand les fins de mois etaient difficile Quand il faisait froid, que le pain manquait On allait souvent honteux et febrile Au Mont de piete ou l'on engageait Un vieux samovar, des choses futiles Objet du passe, auxquels on tenait On parlait de ceux morts pres du Bosphore Buvait a la vie, buvait aux copains Les femmes pleuraient, et jusqu'au aurores Les hommes chantaient quelques vieux refrains Qui venaient de loin, du fond d'un folklore Ou vivaient la mort, l'amour et le vin Nous avions toujours des amis a table Le peu qu'on avait on le partageait Mes parents disaient: "Ce serait le diable Si demain le ciel ne nous le rendait" Ce n'etait pas la geste charitable: Ils aimaient les autres, et Dieu nous aidait Tandis que devant poeles et casseroles Mon pere cherchait sa situation Jour et nuit sous une lampe a petrole Ma mere brodait pour grande maison Et nous avant que d'aller a l'ecole Faisions le menage et les commissions Ainsi j'ai grandi sans contrainte aucune Me soulant la nuit, travaillant le jour Ma vie a connu diverses fortunes J'ai frole la mort, j'ai trouve l'amour J'ai eu des enfants qui m'ont vu plus d'une Fois me souvenir le coeur un peu lourd La la di la la la... Rue Monsieur Le Prince au Quartier Latin Dans un milieu de chanteurs et d'artistes Qu'avaient un passe, pas de lendemain Des gens merveilleux un peu fantaisistes Qui parlaient le russe et puis l'armenien |
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7. |
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9. |
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Dans le contexte hypersexue
De notre convivialite Mon voyeurisme instinctuel Te offre un statut preferentiel Car le pouvoir erectogene De tes milles zones erogenes A un effet desalienant Sur mes blocages perturbants Je fantasme Erotiquement, nevrotiquement Je fantasme Hormonalement, traumatiquement Je fantasme Schyzophreniquement En psychodrames paroxystiques A dominante phallocratique Ou en saga sado-maso Se objective ma libido Tes spasmes maximalises Conferent sa specificite A la dialectique genitale De nos conjonctions coitales Je fantasme Erotiquement, nevrotiquement Je fantasme Hormonalement, traumatiquement Je fantasme Schyzophreniquement Mais ce schema relationnel Reste au niveau conceptuel Et n'est jamais qu'un substitut Par rapport aux donnees vecues Et chaque fois que je m'exonere Sur quelques fixations mammaires Que je tenais pour motivantes Ce est le incompletude frustrante Car je te aime Possessivement, fanatiquement Car je te aime Romantiquement, pathetiquement Car je te aime Obsessionnellement Je fantasme Romantiquement, pathetiquement Et je te aime Hormonalement, traumatiquement Je fantasme Obsessionnellement Car je te aime Hormonalement, traumatiquement Et fantasme Romantiquement, pathetiquement Et je te aime Schyzophreniquement |
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10. |
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Assis sur le pont de pierre
Qui enjambe le ruisseau Je regarde solitaire Courir l'heure et couler l'eau Hier tu m'as ferme ta porte Et ton coeur a double tour Et l'amour que je te porte M'est interdit de sejour Que le jour meure ou se leve Qu'il neige ou souffle le vent Que le monde vive ou creve Je m'en fous eperdument Tu as ruine tous mes reves Tu as mis mon coeur en croix Ne laissant planter en moi Que le souvenir en toi Le souvenir de toi Dans le courant de mes peines Je derive a corps perdu Entre l'amour et la haine L'amour a pris le dessus Tu as depece mon ame Simplement avec des mots Plus effiles qu'une lame Et mis ma vie en lambeaux Comment echapper aux choses? Mon coeur a ma tete ment Le parfum mene a la rose Dont l'epine pique au sang Alors je reste immobile Et ma pensee suit son cours Je crois devenir une ile Petrifie dans mon amour Assis comme un enfant sage Je regarde le ruisseau Si j'en avais le courage Je me jetterais dans l'eau Et de mon triste passage Sur la terre de nos joies J'emporterais avec moi Que le souvenir de toi Le souvenir de toi |
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