그리스 태생의 샹송가수 조르쥬 무스타키의 Deluxe Sound & Vision 시리즈 [Georges Moustaki - Best Of]. '음유시인'이라는 별칭처럼 읍조리는듯한 보컬로 가장 프랑스적인 샹송을 들려주었던 조르쥬 무스타키의 이번 앨범에는 최고의 힛트곡 "Le Meteque", "Ma Solitude"등 45곡의 힛트곡과 Marie Binet의 조르쥬 무스타키 전기영화 [Joseph Mutacchi Dit Georges Moustaki]가 수록된 DVD가 함께 담겨 있다. .... ....
Avec ma gueule de mtque De juif errant, de ptre grec Et mes cheveux aux quatre vents Avec mes yeux tout dlavs Qui me donnent un air de rver Moi qui ne rve plus souvent Avec mes mains de maraudeur De musicien et de rdeur Qui ont pill tant de jardins Avec ma bouche qui a bu Qui a embrass et mordu Sans jamais assouvir sa faim
Avec ma gueule de mtque De juif errant, de ptre grec De voleur et de vagabond Avec ma peau qui s'est frotte Au soleil de tous les ts Et tout ce qui portait jupon Avec mon cur qui a su faire Souffrir autant qu'il a souffert Sans pour cela faire d'histoires Avec mon me qui n'a plus La moindre chance de salut Pour viter le purgatoire
Avec ma gueule de mtque De juif errant, de ptre grec Et mes cheveux aux quatre vents Je viendrai ma douce captive Mon me sur, ma source vive Je viendrai boire tes vingt ans Et je serai prince de sang Rveur ou bien adolescent Comme il te plaira de choisir Et nous ferons de chaque jour Toute une ternit d'amour Que nous vivrons en mourir Et nous ferons de chaque jour Toute une ternit d'amour Que nous vivrons en mourir.
Le long du fleuve qui remonte Par les rives de la rencontre Aux sources d'émerveillement On voit dans le jour qui se lève S'ouvrir tout un pays de rêve Le tendre pays des amants On part avec le cœur qui tremble Du bonheur de partir ensemble Sans savoir ce qui nous attend Ainsi commence le voyage Semé d'écueils et de mirages De l'amour et de ses tourments
Quelques torrents de médisance Viennent déchirer le silence Essayant de tout emporter Et puis on risque le naufrage Lorsque le vent vous mène au large Des îles d'infidélité Plus loin le courant vous emporte Vers les rochers de la discorde Et du mal à se supporter Enfin la terre se dénude C'est le désert de l'habitude L'ennui y a tout dévasté
Quand la route paraît trop longue Il y a l'escale du mensonge L'auberge de la jalousie On y déjeune de rancune Et l'on s'enivre d'amertume L'orgueil vous y tient compagnie Mais quand tout semble à la dérive Le fleuve roule son eau vive Et l'on repart à l'infini Où l'on découvre au bord du Tendre Le jardin où l'on peut s'étendre La terre promise de l'oubli
Pour avoir si souvent dormi Avec ma solitude Je m'en suis fait presqu'une amie Une douce habitude Ell' ne me quitte pas d'un pas Fidèle comme une ombre Elle m'a suivi ça et là Aux quatre coins du monde
Non, je ne suis jamais seul Avec ma solitude
Quand elle est au creux de mon lit Elle prend toute la place Et nous passons de longues nuits Tous les deux face à face Je ne sais vraiment pas jusqu'où Ira cette complice Faudra-t-il que j'y prenne goût Ou que je réagisse?
Non, je ne suis jamais seul Avec ma solitude
Par elle, j'ai autant appris Que j'ai versé de larmes Si parfois je la répudie Jamais elle ne désarme Et si je préfère l'amour D'une autre courtisane Elle sera à mon dernier jour Ma dernière compagne
Non, je ne suis jamais seul Avec ma solitude Non, je ne suis jamais seul Avec ma solitude
La fille près de qui je dors, M'enroule dans ses cheveux d'or Comme une araignée dans sa toile. Moi, j'en appelle à mon étoile Qui me fera trouver le nord...
Les bateaux reposent encor Dans les eaux profonds du port, épuisés par leurs longs voyages. Moi, j'en appelle au vent du large Qui me fera quitter le bord.
La nuit que déchire l'aurore N'est plus que l'envers du décor De tous mes rêves périssables. J'en appelle au désert de sable Qui me fera trouver de l'or.
Je m'en irai l'âme et le corps Guidés par un commun accord De tous mes sens insatiables. J'en appelle à Dieu et à Diable Qui me feront trouver la mort.
La fille près de qui je dors M'enroule dans ses cheveux d'or Comme une araignée dans sa toile.
(Parlé) C'est une chanson pour les enfants Qui naissent et qui vivent Entre l'acier et le bitume, Entre le béton et l'asphalte, Et qui ne sauront peut-être jamais Que la terre était un jardin.
Il y avait un jardin qu'on appelait la terre. Il brillait au soleil comme un fruit défendu. Non, ce n'était pas le paradis ni l'enfer Ni rien de déjà vu ou déjà entendu.
Lalala, lalala, lalala
Il y avait un jardin, une maison des arbres, Avec un lit de mousse pour y faire l'amour Et un petit ruisseau roulant sans une vague Venait le rafraîchir et poursuivait son cours.
Lalala, lalala, lalala.
Il y avait un jardin grand comme une vallée. On pouvait s'y nourrir à toutes les saisons, Sur la terre brûlante ou sur l'herbe gelée Et découvrir des fleurs qui n'avaient pas nom.
Lalala, lalala, lalala.
Il y avait un jardin qu'on appelait la terre. Il était assez grand pour des milliers d'enfants. Il était habité jadis par nos grands-pères Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents. Lalala, lalala, lalala.
Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître, Où nous aurions pu vivre insouciants et nus? Où est cette maison toutes portes ouvertes, Que je cherche encore mais que je ne trouve plus?
À regarder le monde s’agiter et paraître En habit d’imposture et de supercherie On peut être mendiant et orgueilleux de l’être Porter ses guenilles sans en être appauvri
L’humour n’a pas de rang il traine dans la rue Avec la dérision pour compagne fidèle La force est impuissante devant les mains nues De ceux qui savent rire encore et de plus belle
On voit sur le trottoir des maîtres philosophes Qui dont jamais rien lu mais qui ont tout compris On voit dans le ruisseau des filles qui vous offrent Un instant qui ressemble à mille et une nuits
Il y a des enfants rois que le soleil couronne Même si leurs palais ne sont que des taudis Ils vivent en seigneurs dans une Babylone Aux jardins suspendus de légumes et de fruits
À l’heure où tous les bruits de la ville se taisent Un verre de thé noir à l’ombre d’un café Un peu d'herbe qui brûle sur un feu de braise Le paradis perdu est enfin retrouvé
À regarder le monde s’agiter et paraître En habit d’imposture et de supercherie On peut être mendiant et orgueilleux de l’être Porter ses guenilles sans en être appauvri!
(G. Moustaki) Plus tendres qu'un aveau tes gestes me désarment ta main dans tes cheveux ou qui sèche une larme tu mêles savamment l'innocence et le charme ta jupe de quinze ans et tes jambes de femme te bras encor' si frêles deviennent rassurants quand tu donnes à l'enfant la douceur maternelle Dis-moi qui t'a appris à effleurer ma bouche toi qui suces ton pouce quand tu es endormie Plus belle qu'une ondine quand tu sors de ton bain tu caches ta poitrine dans la paume de tes mains des anches insolents à chaque mouvement une bouche gourmande et des yeux innocents le soleil apprivoise ton corps à contre-jour et trouble les contours de ton ombre chinoise Dis-moi qui t'a appris à effleurer ma bouche toi qui suces ton pouce quand tu es endormie Comme une adolescente à son premier désir experte et maladroite offerte à ton plaisir tu es en même temps princesse et courtisane une fille une femme et la mère et l'enfant je te regarde vivre et tu me donnes vie tes gestes me délivrent de tout ce que je suis Dis-moi qui t'a appris à effleurer ma bouche toi qui suces ton pouce quand tu es endormie
Danse tant que tu peux danser, danse autour de la terre, Libre comme un poisson dans l'eau, comme un oiseau dans l'air, Léger comme le vent qui danse dans les arbres Ou le mât d'un bateau qui danse sous la vague.
Danse tant que tu peux danser sur les pavés, sur l'herbe, Sur une table de bistrot, à l'ombre des tavernes. Viens, laisse-toi porter par toutes les musiques Qui sortent d'un piano ou d'un vieux tourne-disque.
Danse tant que tu peux danser, danse autour de la terre, Danse dans les bras de Margot ou Julie de Nanterre, Danse pour retrouver l'amour et la folie, Danse pour éblouir ton âme qui s'ennuie.
Danse tant que tu peux danser, danse autour de la terre, Pour ne plus porter sur ton dos la mort et la misère Et tu verras jaillir les sources souterraines, Et les torrents de joie qui coulent dans tes veines.
Danse tant que tu peux danser, danse autour de la terre, Danse pour qu'un printemps nouveau balaye les hivers. Danse comme l'on vit, danse comme l'on aime, Danse comme on écrit sur les murs un poème.
Danse tant que tu peux danser, danse autour de la terre, Danse tant que tu peux danser. Viens, le bal est ouvert ! Danse tant que tu peux danser, danse autour de la terre, Danse tant que tu peux danser. Viens, le bal est ouvert ! ...
Je ne t'attends pas au bout d'une ligne droite Je sais qu'il faudra faire encore des détours Et voir passer encore des jours et des jours Mais sans que rien ne vienne éteindre notre hâte
Il pleut chez toi, chez moi le soleil est de plomb Quand pourrons-nous enfin marier nos saisons Quand pourrons-nous rentrer ensemble à la maison Nous avons le temps, mais pourquoi est-ce si long
Mes habits ont parfois des traces de poussière Et le parfum fané des amours passagères Qui m'ont rendu ma solitude plus légère A l'aube de mes nuits blanches et solitaires
Et toi mon bel amour, dis moi s'il y a des hommes Qui t'ont rendu la vie un peu moins monotone Qui t'aident à supporter l'hiver après l'automne Et les silences obstinés du téléphone
Nous nous raconterons nos triomphes, nos fêtes Mais comment s'avouer toutes nos défaites L'angoisse qui nous tient, l'angoisse qui nous guette Et s'accroche à chaque pensée, à chaque geste
Je sais que tu seras au bout de mes voyages Je sais que tu viendras malgré tous les détours Nous dormirons ensemble et nous ferons l'amour Dans un monde réinventé à notre image
Je voudrais mes amis vous offrir à ma table Les meilleurs vins, les meilleures nourritures, Du tabac parfumé, des herbes délicates, Et des liqueurs aux couleurs enivrantes.
Des filles qui seraient parmi nous, seraient belles, Prêtes à offrir tout un lit de tendresse.
Je voudrais regarder briller vos yeux de grâce, À votre bouche, surprendre un sourire. Je voudrais chanter toutes les musiques, Charmer vos coeurs en charmant vos oreilles.
Des filles qui seraient parmi nous, seraient belles, Prêtes à offrir tout un lit de tendresse.
Je voudrais allumer des bougies silencieuses Qui danseraient des danses amoureuses Et je me sentirais alors un peu des vôtres, J'aurais moins froid et je serais moins seul.
Des filles qui seraient parmi nous, seraient belles, Prêtes à offrir tout un lit de tendresse.
Des filles qui seraient parmi nous, seraient belles, Prêtes à offrir tout un lit de tendresse. ...
Sarah La femme qui est dans mon lit N'a plus vingt ans depuis longtemps Les yeux cernés Par les années Par les amours Au jour le jour La bouche usée Par les baisers Trop souvent mais Trop mal donnés Le teint blafard Malgré le fard Plus pâle qu'une Tache de lune
La femme qui est dans mon lit N'a plus vingt ans depuis longtemps Les seins trop lourds De trop d'amours Ne portent pas Le nom d'appâts Le corps lassé Trop caressé Trop souvent mais Trop mal aimé Le dos voûté Semble porter Les souvenirs Qu'elle a dû fuir
La femme qui est dans mon lit N'a plus vingt ans depuis longtemps Ne riez pas N'y touchez pas Gardez vos larmes Et vos sarcasmes Lorsque la nuit Nous réunit Son corps, ses mains S'offrent aux miens Et c'est son coeur Couvert de pleurs Et de blessures Qui me rassure
Je suis l'amant du soleil et de la musique Je vous laisse tout l'or des oncles d'Amérique Pour tenir dans mes doigts un morceau de soleil Pour que la voix d'une sirène me réveille
J'appartiens à la famille des tournesols On peut ouvrir ma porte avec la clé de sol Chaque été qui revient me comble et m'émerveille Je suis l'amant de la musique et du soleil
Je suis le compagnon de musique et d'amour Amoureux de la nuit qui renaît chaque jour Et si n'avais pas à la main ma guitare On finirait par me prendre pour un lézard
Je viens de n'importe où je vais au bout du monde Je poursuis le soleil j'accompagne sa ronde Du nouveau continent à la terre d'Afrique Je sème ça et là des notes de musique
Que ces mots que je viens te chanter à l'oreille Puissent t'apporter la musique du soleil Du soleil
Votre fille a vingt ans, que le temps passe vite Madame, hier encore elle était si petite Et ses premiers tourments sont vos premières rides Madame, et vos premiers soucis
Chacun de ses vingt ans pour vous a compté double Vous connaissiez déjà tout ce qu'elle découvre Vous avez oublié les choses qui la troublent Madame, et vous troublaient aussi
On la trouvait jolie et voici qu'elle est belle Pour un individu presque aussi jeune qu'elle Un garçon qui ressemble à celui pour lequel Madame, vous aviez embelli
Ils se font un jardin d'un coin de mauvaise herbe Nouant la fleur de l'âge en un bouquet superbe Il y a bien longtemps qu'on vous a mise en gerbes Madame, le printemps vous oublie
Chaque nuit qui vous semble à chaque nuit semblable Pendant que vous rêvez vos rêves raisonnables De plaisir et d'amour ils se rendent coupables Madame, au creux du même lit
Mais coupables jamais n'ont eu tant d'innocence Aussi peu de regrets et tant d'insouciance Qu'ils ne demandent même pas votre indulgence Madame, pour leurs tendres délits
Jusqu'au jour où peut-être à la première larme A la première peine d'amour et de femme Il ne tiendra qu'à vous de sourire Madame Madame, pour qu'elle vous sourie...
Ma libert Longtemps je t'ai garde Comme une perle rare Ma libert C'est toi qui m'as aid A larguer les amarres Pour aller n'importe o Pour aller jusqu'au bout Des chemins de fortune Pour cueillir en rvant Une rose des vents Sur un rayon de lune
Ma libert Devant tes volonts Mon me tait soumise Ma libert Je t'avais tout donn Ma dernire chemise Et combien j'ai souffert Pour pouvoir satisfaire Toutes tes exigences (ou: Tes moindres exigences) J'ai chang de pays J'ai perdu mes amis Pour gagner ta confiance
Ma libert Tu as su dsarmer Toutes mes habitudes Ma libert Toi qui m'a fait aimer Mme la solitude Toi qui m'as fait sourire Quand je voyais finir Une belle aventure Toi qui m'as protg Quand j'allais me cacher Pour soigner mes blessures
Ma libert Pourtant je t'ai quitte Une nuit de dcembre J'ai dsert Les chemins carts Que nous suivions ensemble Lorsque sans me mfier Les pieds et poings lis Je me suis laiss faire Et je t'ai trahi pour Une prison d'amour Et sa belle gelire
L'amour ne peut plus voyager, il a perdu son messager
C'est lui qui venait chaque jour Les bras chargés de tous mes mots d'amour C'est lui qui portait dans ses mains La fleur d'amour cueillie dans ton jardin
Il est parti, dans le ciel bleu Comme un oiseau enfin libre et heureux Et quand son âme l'a quitté Un rossignol quelque part a chanté
Je t'aime autant que je t'aimais mais je ne peu le dire désormais Il a emporté avec lui Les derniers mots que je t'avais écrit
Il n'ira plus sur les chemins Fleuris de rose et de jasmin Qui mènent jusqu'à ta maison
L'amour ne peut plus voyager Il a perdu son messager Et mon coeur est comme en prison
Il est parti l'adolescent Qui t'apportait mes joies et mes tourments L'hiver a tué le printemps Tout est fini pour nous deux maintenant
Pendant que je dormais, pendant que je rêvais, Les aiguilles ont tourné, il est trop tard. Mon enfance est si loin, il est déjà demain. Passe, passe le temps, il n'y en a plus pour très longtemps.
Pendant que je t'aimais, pendant que je t'avais, L'amour s'en est allé, il est trop tard. Tu étais si jolie, je suis seul dans mon lit. Passe, passe le temps, il n'y en a plus pour très longtemps.
Pendant que je chantais ma chère liberté, D'autres l'ont enchaînée, il est trop tard. Certains se sont battus, moi, je n'ai jamais su. Passe, passe le temps, il n'y en a plus pour très longtemps.
Pourtant, je vis toujours, pourtant, je fais l'amour, M'arrive même de chanter sur ma guitare, Pour l'enfant que j'étais, pour l'enfant que j'ai fait. Passe, passe le temps, il n'y en a plus pour très longtemps.
Pendant que je chantais, Pendant que je t'aimais, Pendant que je rêvais, Il était encore temps.
Je suis venu comme orphelin Riche de mes seuls yeux tranquilles Vers les hommes des grandes villes Ils ne m'ont pas trouvé malin, in, in, in, in, in, in, in, in, in, in.
À vingt ans un souffle nouveau Sous le nom d'amoureuse flamme M'a fait trouver belles les femmes Elles ne m'ont pas trouvé beau...
Bien que sans patrie et sans roi Et très brave, ne l'étant guère J'ai voulu mourir à la guerre La mort n'a pas voulu de moi...
Suis-je né trop tôt ou trop tard ? Qu'est-ce que je fais dans ce monde ? Oh ! vous tous ma peine est profonde Priez pour le pauvre Gaspard... ...Gaspard
J'ai respiré des roses au creux des mauvaises herbes Et j'ai senti le vent sur mon visage imberbe
Fils d'un fleuve tranquille et d'une forêt vierge Arbre déraciné je vais de berge en berge Sans jamais m’arrêter à l'une ou l'autre auberge
J'ai traversé la terre sans jamais rendre compte De ma faim de ma soif de ma peur de ma honte N'attendez pas ce soir que je vous les raconte
C'est pour toi mon amie ma douloureuse absente Pour conjurer l'oubli c'est pour toi que je chante Avant de retrouver ma route nonchalante
J'ai vu des rois serviles et des mendiants superbes J'ai respiré des roses au creux des mauvaises herbes Et j'ai senti le vent sur mon visage imberbe Dam dam dam di dam dam dam
Un pas, une pierre, un chemin qui chemine Un reste de racine, c'est un peu solitaire C'est un éclat de verre, c'est la vie, le soleil C'est la mort, le sommeil, c'est un piège entrouvert
Un arbre millénaire, un noeud dans le bois C'est un chien qui aboie, c'est un oiseau dans l'air C'est un tronc qui pourrit, c'est la neige qui fond Le mystère profond, la promesse de vie
C'est le souffle du vent au sommet des collines C'est une vieille ruine, le vide, le néant C'est la pie qui jacasse, c'est l'averse qui verse Des torrents d'allégresse, ce sont les eaux de Mars
C'est le pied qui avance à pas sûr, à pas lent C'est la main qui se tend, c'est la pierre qu'on lance C'est un trou dans la terre, un chemin qui chemine Un reste de racine, c'est un peu solitaire
C'est un oiseau dans l'air, un oiseau qui se pose Le jardin qu'on arrose, une source d'eau claire Une écharde, un clou, c'est la fièvre qui monte C'est un compte à bon compte, c'est un peu rien du tout
Un poisson, un geste, c'est comme du vif argent C'est tout ce qu'on attend, c'est tout ce qui nous reste C'est du bois, c'est un jour le bout du quai Un alcool trafiqué, le chemin le plus court
C'est le cri d'un hibou, un corps ensommeillé La voiture rouillée, c'est la boue, c'est la boue Un pas, un pont, un crapaud qui croasse C'est un chaland qui passe, c'est un bel horizon C'est la saison des pluies, c'est la fonte des glaces Ce sont les eaux de Mars, la promesse de vie
Une pierre, un bâton, c'est Joseph et c'est Jacques Un serpent qui attaque, une entaille au talon Un pas, une pierre, un chemin qui chemine Un reste de racine, c'est un peu solitaire
C'est l'hiver qui s'efface, la fin d'une saison C'est la neige qui fond, ce sont les eaux de Mars La promesse de vie, le mystère profond Ce sont les eaux de Mars dans ton coeur tout au fond
Un pas, une " ... pedra é o fim do caminho E um resto de toco, é um pouco sozinho ... " Un pas, une pierre, un chemin qui chemine Un reste de racine, c'est un peu solitaire...
Je voudrais sans la nommer vous parler d'elle Comme d'une bien aimée, d'une fidèle Une fille bienvivante qui se réveille A des lendemains qui chantent sous le soleil
C'est elle que l´on matraque Que l'on poursuit, que l'on traque, C'est elle qui se soulève, qui souffre et se met en grève, C'est elle qu'on emprissonne, qu'on traît, qu'on abandonne Qui nous donne envie de vivre, qui donne envie de la suivre, jusqu'au bout, jusqu´au bout
Je voudrais sans la nommer lui rendre hommage: Jolie fleur du mois de mai ou fruit sauvage. Une plante bien plantée sur ses deux jambes, Et qui traine en liberté ou bon lui semble.
C'est elle ...
Je voudrais sans la nommer vous parler d'elle, Bien aimée ou mal aimée, elle est fidèle, Et si vous voulez que je vous la présente On l'appelle Révolution Pérmanente
Les amis de Georges étaient un peu anars Ils marchaient au gros rouge et grattaient leurs guitares Ils semblaient tous issus de la même famille Timides et paillards et tendres avec les filles Ils avaient vu la guerre ou étaient nés après Et s'étaient retrouvés à Saint-Germain-des-Prés Et s'il leur arrivait parfois de travailler Personne n'aurait perdu sa vie pour la gagner
Les amis de Georges avaient les cheveux longs A l'époque ce n'était pas encore de saison Ils connaissaient Verlaine, Hugo, François Villon Avant qu'on les enferme dans des microsillons Ils juraient, ils sacraient, insultaient les bourgeois Mais savaient offrir des fleurs aux filles de joie Quitte à les braconner dans les jardins publics En jouant à cache-cache avec l'ombre des flics
Les amis de Georges, on les reconnaissait A leur manière de n'être pas trop pressés De rentrer dans le rang pour devenir quelqu'un Ils traversaient la vie comme des arlequins Certains le sont restés, d'autres ont disparu Certains ont même la Légion d'honneur - qui l'eût cru? Mais la plupart d'entre eux n'ont pas bougé d'un poil Ils se baladent encore la tête dans les étoiles
Les amis de Georges n'ont pas beaucoup vieilli A les voir on dirait qu'ils auraient rajeuni Le cheveu est plus long, la guitare toujours là C'est toujours l'ami Georges qui donne le la Mais tout comme lui ils ne savent toujours pas Rejoindre le troupeau ou bien marcher au pas Dans les rues de Paris, sur les routes de province Ils mendient quelquefois avec des airs de prince En chantant des chansons du dénommé Brassens
Je veux que ma chanson soit comme un cri d'alarme Entre un air à la mode et un chanteur de charme, Et même si je ne chante pas assez fort, Qu'on veuille m'écouter trois minutes encore.
Quand on entend parler de femmes que l'on viole, Pour beaucoup d'entre nous, ça reste des paroles. On discute, on s'indigne, on ferme le journal Puis on finit par trouver ça presque normal.
Hier, j'ai rencontré l'une de ces victimes. Pour la police, c'est affaire de routine Et pour les autres, ce n'est guère qu'une histoire. Moi, j'ai vu la détresse au fond de son regard.
J'ai lavé son corps couvert de sperme et de sang. L'individu était presqu'un adolescent. Très vite, il a fait ça sans amour ni plaisir. Il paraît qu'il a pleuré avant de s'enfuir.
Mon Dieu, qu'avons-nous fait pour en arriver là? Que faut-il faire pour arrêter tout cela? Ma tête se révolte et mon cœur est meurtri Et j'ai eu mal pour elle et j'ai honte pour lui.
Mais qui d'entre nous n'a jamais violé quelqu'un, Pour ne parler que de ces petits viols mesquins Qui font partie de notre vie de tous les jours Et abreuvent de larmes notre soif d'amour?
La puissance, l'argent, la force et le mépris, L'autorité du père et celle du mari, La rigueur imbécile des fauteurs de l'ordre Qui crée les enragés qu'il empêche de mordre
Car ce sont nos enfants qu'on appelle la pègre, Gauchistes blousons, noirs drogués et autres nègres, Tous ceux qui, pour survivre, cherchent à rêver, Ceux qui cherchent la plage au-dessous des pavés
Et si je viens chanter à la télévision, Dans le cadre établi de la consommation, Avec l'approbation du prince et de la cour, Ne va pas croire que c'est pour faire un discours.
Ce n'est pas non plus pour te convaincre ou te plaire Ou chanter les idées quoi sont déjà dans l'air Mais c'est pour demander un aujourd'hui meilleur En faisant simplement mon métier de chanteur.
Je dis que le bateau prend l'eau de tous côtés. Il est temps qu'on essaye de le colmater. Victime ou criminel, les deux sont concernés Et s'il y a un coupable, on est tous condamnés.
Bahia des pêcheurs des marins Bahia des filles du port Bahia de tous les saints Bahia de Saint-Salvador
C'est là qu'un beau jour a commencé le Brésil Et sa première capitale C'est là que l'Afrique vit encore en exil Et parle la langue du Portugal
Bahia des pêcheurs des marins Bahia des filles du port Bahia de tous les saints Bahia de Saint-Salvador
C'est là que les hommes savent encore se battre A pieds nus ou à mains nues ou au couteau Pour les beaux yeux d'une jolie mulâtre Au risque d'y laisser la peau
Bahia des pêcheurs des marins Bahia des filles du port Bahia de tous les saints Bahia de Saint-Salvador
J'ai écouté chanter les fils de Gandhi J'ai vu danser les filles de Xango C'est là que j'ai retrouvé le paradis Du côté de chez Jorge Amado
Bahia des pêcheurs des marins Bahia des filles du port Bahia de tous les saints Bahia de Saint-Salvador
Comme ma chanson n'était pas terminée Je l'ai emportée avec moi Je reviendrai un jour te la fredonner Sur la plage d'Itapoa
Bahia des pêcheurs des marins Bahia des filles du port Bahia de tous les saints Bahia de Saint-Salvador...
Sanfoneiro c'est le nom Que l'on donne aux musiciens Qui jouent de l'accordéon Ils arrivent du Sertao Par d'innombrables chemins Ils connaissent les chansons Où l'on tape dans les mains
Sanfoneiro mon ami Montre-moi comment tu fais J'aimerais bien moi aussi Faire danser faire rêver Faire danser faire rêver
Sanfoneiro c'est le nom Que l'on donne aux musiciens Qui jouent de l'accordéon Un triangle et un tambour Accompagnent tes refrains Qui racontent les amours Des filles et des marins
Sanfoneiro mon ami Montre-moi comment tu fais J'aimerais bien moi aussi Faire danser faire rêver Faire danser faire rêver
Sanfoneiro c'est le nom Que l'on donne aux musiciens Qui jouent de l'accordéon Ils arrivent du Sertao Par d'innombrables chemins Ils connaissent des chansons Où l'on tape dans les mains
Sanfoneiro compagnon De misère et de gaité Quand tes pas t'emporteront On va tous de regretter Faire danser faire rêver On va tous de regretter Faire danser faire rêver On va tous de regretter Faire danser faire rêver
Je suis l’ambassadeur du temps et de l’espace Mon pays c’est un peu toute la galaxie Je ne suis pas d’ailleurs je ne suis pas d’ici Je suis contemporain de chaque instant qui passe Je viens de l’infini et de l’intemporel Je hante les bas-fonds et fréquente les cours Mes lettres de créance sont des mots d’amour Dans toutes les langues de la Tour de Babel
J’ai les clefs du futur et de la nostalgie Ma carte de visite est une mappemonde Exilé de partout mes chemins vagabondent À travers tous les signes de l’astrologie
Demain lorsque le vent effacera mes traces Demain lorsque l’hiver étouffera ma voix Demain lorsque la mort aura raison de moi Lorsque viendra le temps de rejoindre l’espace Le ciel d’Alexandrie sera mon dernier toit
Lorsque viendra le temps de rejoindre l’espace Le ciel d’Alexandrie sera mon dernier toit
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Je me donne à qui me prend C'est la valse du plus offrant Je me vends à tous les vents Je peut faire semblant
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Je me donne à qui me prend C'est la valse du plus offrant Je me vends à tous les vents Je peux faire semblant
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