Disc 1 | ||||||
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1. |
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Un' petit' fille en pleurs
Dans une ville en pluie Et moi qui cours apres Et moi qui cours apres au milieu de la nuit Mais qu'est-c'que j'lui ai fait ? Une petite idiot' qui me joue la grande scene De la femm' delaissee Et qui veut me fair' croir' qu'elle va se noyer ! C'est d'quel cote la Seine ? Mais qu'est-c'que j'lui ai fait ? Mais qu'est-c' qui lui a pris ? Mais qu'est-c' qu'elle' me reproche ? Lorsque je l'ai trompee, ell' l'a jamais appris C'est pas ell' qui s'approche ? Tu m'aim's vraiment dis-moi Tu m'aim's, tu m'aim's, tu m'aim's, C'est tout ce qu'ell' sait dire En bouffant, en m'rasant, Quand je voudrais dormir Faut lui dir' que je l'aime ! Un' petit' fille en pleurs dans une ville en pluie Ou est-ell' Nom de Dieu ! Elle a du remonter par la rue d'Rivoli J'ai d'la flott' plein les yeux Parc' qu'elle avait reve je ne sais quel amour Absolu, eternel Il faudrait ne penser, n'exister que pour elle Chaque nuit, chaque jour Voila ce qu'elle voudrait. Seulement y a la vie Seulement y a le temps Et le moment fatal ou le vilain mari Tue le prince charmant L'amour, son bel amour, il ne vaut pas bien cher Contre un calendrier Le batt'ment de son cœur, la douceur de sa chair... Je les ai oublies. Ou donc est-ell' partie ? Voila qu'il pleut des cordes Mon Dieu regardez-moi Me voila comme un con, place de la Concorde ! Ca y est, je la vois Attends-moi ! Attends-moi ! Je t'aime ! Je t'aime ! Je t'aime ! |
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2. |
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Ce qu'il faut dire de fadaises
Pour voir enfin du fond de son lit Un soutien-gorge sur une chaise Une paire de bas sur un tapis Nous les coureurs impenitents Nous les donjujus, nous les don Juan. Mais chaque fois que l'on renifle La piste fraiche du jupon Pour un baiser, pour une gifle Sans hesiter nous repartons La main froleuse et l'œil luisant Nous les donjujus, nous les don Juan. Le seul probleme qu'on se pose C'est de separer en deux portions Cinquante-cinq kilos de chair rose De cinquante-cinq grammes de nylon C'est pas toujours un jeu d'enfant Pour un donjuju, pour un don Juan. Le mannequin, la manucure La dactylo, l'hotesse de l'air Tout est bon pour notre pature Que le fruit soit mur ou qu'il soit vert Faut qu'on y croque a belles dents Nous les donjujus, nous les don Juan. Mais il arrive que le cœur s'accroche Aux epines d'une jolie fleur Ou qu'elle nous mette dans sa poche Sous son mouchoir trempe de pleurs C'est le danger le plus frequent Pour un donjuju, pour un don Juan. Nous les coureurs du tour de taille Nous les gros croqueurs de souris Il faut alors livrer bataille Ou bien marcher vers la mairie Au bras d'une belle-maman Pauvres donjujus, pauvres don Juan Nous tamiserons les lumieres Meme quand la mort viendra sonner Et nous dirons notre priere Sour un chapelet de grains de beaute Et attendant le jugement Nous les donjujus, nous les don Juan. |
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3. |
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Quand le jazz est
Quand le jazz est la La java s'en La java s'en va Il y a de l'orage dans l'air Il y a de l'eau dans le gaz Entre le jazz et la java Chaque jour un peu plus Y a le jazz qui s'installe Alors la rage au cœur La java fait la malle Ses p'tit's fesses en bataille Sous sa jupe fendue Elle ecrase sa Gauloise Et s'en va dans la rue Quand le jazz est Quand le jazz est la La java s'en La java s'en va Il y a de l'orage dans l'air Il y a de l'eau dans le gaz Entre le jazz et la java Quand j'ecoute beat Un solo de batterie V'la la java qui rale Au nom de la patrie Mais quand je crie bravo A l'accordeoniste C'est le jazz qui m'engueule Me traitant de raciste Quand le jazz est Quand le jazz est la La java s'en La java s'en va Il y a de l'orage dans l'air Il y a de l'eau dans le gaz Entre le jazz et la java Pour moi jazz et java C'est du pareil au meme J'me saoule a la Bastille Et m'noircis a Harlem Pour moi jazz et java Dans le fond c'est tout comme Le jazz dit " Go men " La java dit " Go hommes " Quand le jazz est Quand le jazz est la La java s'en La java s'en va Il y a de l'orage dans l'air Il y a de l'eau dans le gaz Entre le jazz et la java Jazz et java copains Ca doit pouvoir se faire Pour qu'il en soit ainsi Tiens, je partage en frere Je donne au jazz mes pieds Pour marquer son tempo Et je donne a la java mes mains Pour le bas de son dos Et je donne a la java mes mains Pour le bas de son dos |
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4. |
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6. |
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7. |
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8. |
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9. |
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Que se passe-t-il?
J'n'y comprends rien Y avait une ville Et y a plus rien Je m'souviens que j'marchais Que j'marchais dans une rue Au milieu d'la cohue Sous un joyeux soleil de mai C'etait plein de couleurs De mouvements et de bruits Une fille m'a souri Et je m'souviens que j'la suivais Je la suivais Sous le joyeux soleil de mai Chemin faisant j'imaginais Un mot gentil pour l'aborder Et puis voici Que dans le ciel bleu de midi De plus en plus fort j'entendis Comme arrivant de l'infini Ce drole de bruit Ce drole de bruit Je m'souviens que les gens S'arreterent de marcher Et d'un air etonne Tout le monde a leve le nez Vers le ciel angelique Couleur de paradis D'ou sortait cette musique Comme accordee sur l'infini C'etait etrange Est-ce qu'il allait neiger des anges Les gens guettaient dans un melange D'inquietude et d'amusement Et brusquement Il y eut un eclair aveuglant Et dans un souffle incandescent Les murs se mirent a trembler Que s'est-il passe? J'y comprends rien Y avait une ville Et y a plus rien Y a plus rien qu'un desert De gravats, de poussiere Qu'un silence a hurler A la place ou il y avait Une ville qui battait Comme un cœur prodigieux Une fille dont les yeux Etaient pleins du soleil de mai Mon Dieu, mon Dieu Faites que ce soit Un mauvais reve Reveillez-moi Reveillez-moi Reveillez-moi |
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10. |
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11. |
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Armstrong, je ne suis pas noir,
Je suis blanc de peau Quand on veut chan ter l'espoir Quel manque de pot ! Oui j'ai beau voir le ciel, l'oiseau Rien, rien ne lui la-haut Les anges, zero Je suis blanc de peau. Armstrong, tu te fends la poire, On voit toutes tes dents, Moi je broie plutot du noir Du noir en dedans. Ch ante pour moi, Louis, oh oui, Chante, chante, chante ca tient chaud J'ai froid, oh moi Qui suis blanc de peau. Armstrong, la vie quelle histoire ! C'est pas tres marrant Qu'on l'ecrive blanc sur noir Ou bien noir sur blanc On voit surtout du roug e, du rouge, Sang, sang, sans treve ni repos, Qu'on soit, ma foi Noir ou blanc de peau. Armstrong, un jour, tot ou tard On n'est que des os... Est-ce que les tiens seront noirs Ce s'rait rigolo Allez Louis, alleluia, Au-dela de nos oripeaux, No ir et Blanc sont ressemblants Comme deux gouttes d'eau. |
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12. |
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Gai gai gai
Je suis l'amour sorcier Gai gai gai Ma tete est oiseau Gai gai gai Je suis l'amour sorcier Gai gai gai Mon corps est taureau Gai gai gai Suis fait moitie moitie Gai gai gai D'esprit et de peau Gai gai gai La terre c'est mes souliers Gai gai gai Le ciel mon chapeau Gai gai gai Mesdames et missies Gai gai gai Venez mes agneaux Gai gai gai Je suis l'amour sorcier Gai gai gai J'ai ce qu'il vous faut Gai gai gai Pour vous desalterer Gai gai gai Me ferait ruisseau Gai gai gai Et je m'enflammerai Gai gai gai Pour vous tenir chaud Gai gai gai Je suis l'amour sorcier Gai gai gai Ma tete est oiseau Gai gai gai Je suis l'amour sorcier Gai gai gai Mon corps est taureau Venez a moi Venez par milliers La terre et le ciel On va les marier Mais je vous fais peur Et vous preferez Lancez vos sagaies Lancer vos sagaies Gai gai gai J'ai un moral d'acier Gai gai gai Je vous guerirai Gai gai gai Mesdames et missies Vous verrez L'amour c'est pas sorcier |
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13. |
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Disc 2 | ||||||
1. |
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Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin
Parfois au fond de moi se ranime L'eau verte du canal du Midi Et la brique rouge des Minimes O mon pays, o Toulouse, o Toulouse Je reprends l'avenue vers l'ecole Mon cartable est bourre de coups de poings Ici, si tu cognes, tu gagnes Ici, meme les memes aiment la castagne O mon pays, o Toulouse Un torrent de cailloux roule dans ton accent Ta violence bouillone jusque dans tes violettes On se traite de con a peine qu'on se traite Il y a de l'orage dans l'air et pourtant L'eglise Saint-Sernin illumine le soir Une fleur de corail que le soleil arrose C'est peut-etre pour ca malgre ton rouge et noir C'est peut-etre pour ca qu'on te dit Ville Rose Je revois ton pave, o ma cite gasconne Ton trottoir eventre sur les tuyaux du gaz Est-ce l'Espagne en toi qui pousse un peu sa corne Ou serait-ce dans tes tripes une bulle de jazz ? Voici le Capitole, j'y arrete mes pas Les tenors enrhumes tremblent sous leurs ventouses J'entends encore l'echo de la voix de papa C'etait en ce temps-la mon seul chanteur de blues Aujourd'hui, tes buildings grimpent haut A Blagnac, tes avions ronflent gros Si l'un me ramene sur cette ville Pourrai-je encore y revoir ma pincee de tuiles O mon pays, o Toulouse, o Toulouse |
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2. |
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3. |
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4. |
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Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris Le casque des paves ne bouge plus d'un cil La Seine de nouveau ruisselle d'eau benite Le vent a disperse les cendres de Bendit Et chacun est rentre chez son automobile J'ai retrouve mon pas sur le glabre bitume Mon pas d'oiseau-forcat, enchaine a sa plume Et piochant l'evasion d'un rossignol titan Capable d'assurer le Sacre du Printemps Ces temps-ci je l'avoue j'ai la gorge un peu acre Le Sacre du Printemps sonne comme un massacre Mais chaque jour qui vient embellira mon cri Il se peut que je couve un Igor Stravinsky Mai mai mai Paris mai Mai mai mai Paris Et je te prends Paris dans mes bras pleins de zele Sur ma poitrine je presse tes pierreries Je depose l'aurore sur tes Tuileries Comme roses sur le lit d'une demoiselle Je survole a midi tes six millions de types Ta vie a ras le bol me file au ras des tripes J'avale tes quartiers aux couleurs de pigeon, Intelligence blanche et grise religion Je repere en passant Hugo dans la Sorbonne Et l'odeur d'eau-de-vie de la vieille bombonne Aux lisieres du soir, mi-manne, mi-mendiant Je plonge vers un pont ou penche un etudiant Mai mai mai Paris mai Mai mai mai Paris Le jeune homme harasse dechirait ses cheveux Le jeune homme herisse arrachait sa chemise : "Camarade, ma peau est-elle encore de mise Et dedans mon cœur seul ne fait-il pas vieux jeu ? Avec ma belle amie quand nous dansons ensemble Est-ce nous qui dansons ou la terre qui tremble ? Je ne veux plus cracher dans la gueule a papa Je voudrais savoir si l'homme a raison ou pas Si je dois endosser cette guerite etroite Avec sa manche gauche, avec sa manche droite, Ses pales oraisons, ses hymnes cramoisis, Sa passion du futur, sa chronique amnesie" Mai mai mai Paris mai Mai mai mai Paris C'est ainsi que parlait sans un mot ce jeune homme Entre le fleuve ancien et le fleuve nouveau Ou les hommes noyes nagent dans leurs autos. C'est ainsi, sans un mot, que parlait ce jeune homme Et moi l'oiseau-forcat, casseur d'amere croute Vers mon ciel du dedans j'ai replonge ma route, Le long tunnel grondant sur le dos de ses murs Aspire tout au bout par un goulot d'azur La-bas brillent la paix, la rencontre des poles Et l'epee du printemps qui sacre notre epaule Gazouillez les pinsons a soulever le jour Et nous autres grincons, pont-levis de l'amour Mai mai mai Paris mai Mai mai mai Paris |
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5. |
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Quatre boules de cuir
Tournent dans la lumiere De ton œil electrique, boxe, boxe O deesse de pierre Quatre boules de cuir Mes poings contre les tiens Moi le jeune puncheur, boxe, boxe Lui, le vieux Kid Marin Kid Marin c'est un grand Et Dieu sait que je l'aime Mais ses gants et mes gants Ne pensent pas de meme O deesse de pierre Pour atteindre ton cœur Il n'est qu'une marinere, boxe, boxe Il faut etre vainqueur Quatre boules de cuir Sur quatre pieds de guerre Bombardent le plexus, boxe, boxe L'angle du maxillaire Quatre boules de cuir Dans la cage du ring Son crochet, je l'encaisse Il esquive mon swing Kid Marin, j'en ai marre De notre reunion Je vais te faire voir Qui des deux est champion Quatre boules de cuir Et soudain deux qui roulent Repandant leurs chataignes Dans le cri de la foule La joue sur le tapis J'apercois les chaussettes De l'arbitre, la-haut 4... 5... 6... 7... Enfant je m'endormais Sur des K.O. de reve Et c'est moi qu'on soutient Et c'est moi qu'on souleve Et voici les vestiaires On debande mes mains Kid Marin vient me voir Ca ira mieux demain O deesse de pierre Je prendrai ma revanche Et j'aurai ton sourire, boxe, boxe Comme une maison blanche Oui, j'aurai ton sourire Point final de mes poings Meme si dans les coins, boxe, boxe J'y vois encore luire Quatre boules de cuir |
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6. |
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La pluie fait des claquettes
Sur le trottoir a minuit Parfois je m'y arrete Je l'admire, j'applaudis Je suis son chapeau claque Son queue-de-pie vertical Son sourire de nacre Sa pointure de cristal Bip, bip, bip, ... , la pluie Aussi douce que Marlene Aussi vache que Dietrich Elle troue mon bas de laine Que je sois riche ou pas riche Mais quand j'en ai ma claque Elle essuie mes revers Et m'embrasse dans la flaque D'un soleil a l'envers Bip, bip, bip, ... , la pluie Avec elle, je m'embarque En riviere de diamant J'la suis dans les cloaques Ou elle claque son argent Je la suis sur la vitre D'un poete endormi La tempe sur le titre Du poeme ennemi Bip, bip, bip, ... , la pluie A force de rasades De tournees des grands ducs Je flotte en nos gambades La pluie perd tout son suc Quittons-nous dis-je c'est l'heure Et voici mon ilot Salut, pourquoi tu pleures Parce que je t'aime, salaud Bip, bip, bip, ... La pluie fait des claquettes Sur le trottoir a minuit |
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7. |
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12. |
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Dansez sur moi dansez sur moi
Le soir de vos fiancailles Dansez dessus mes vers luisants Comme un parquet de Versailles Embrassez-vous, enlacez-vous Ma voix vous montre la voie La Voie lactee, la voie clarte Ou les pas ne pesent pas Dansez sur moi Dansez sur moi Dansez sur moi Dansez sur moi dansez sur moi Qui tourne comme un astre Etrennez-vous, etreignez-vous Pour que vos cœurs s'encastrent Tel un tapis, tapis volant Je me tapis sous vos pieds C'est pour vous tous que sur mes doigts La nuit je compte mes pieds Dansez sur moi Dansez sur moi Dansez sur moi Dansez sur moi dansez sur moi Le soir de mes funerailles Que la vie soit feu d'artifice Et la mort un feu de paille Un chant de cygne s'est eteint Mais un autre a casse l'œuf Sous un saphir en vrai saphir Miroite mon sillon neuf Dansez sur moi Dansez sur moi Dansez sur moi |
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13. |
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14. |
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15. |
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Comme une Piaf au masculin
J'voudrais pouvoir chanter le bottin Et vous r'muer les intestins Comme une Piaf au masculin Avec dans ma voix un seul mot Comme un bec fleuri de rameaux J'voudrais vous guerir de vos maux Qu'enfin Vous vous sentiez bons et beaux Et bien Ce s'rait la le vrai but atteint Et mon seul butin Sur ce plateau presque olympien Avec mes pieds de sarrasin J'voudrais fouler comme un raisin Vos cœurs Qu'en ruisselle un joli vin Divin A faire chanter vos lendemains Jusqu'au matin au moins Alors j'pourrais tirer l'rideau Sans honte vous tourner le dos J'vous aurais tous eus dans la peau Sans chagrin J'irais prendre le repos Des saints J'irais rejoindre ton satin N'est-ce pas Piaf enfin (13158) Sonneries pour Mobiles Sonneries pour Claude Nougaro ? http://www.paroles.net - Texte soumis aux Droits d'Auteur - Reserve a un usage prive ou educatif. Hit-Parade |
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16. |
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17. |
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Disc 3 | ||||||
1. |
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Ah, tu verras, tu verras
Tout recommencera, tu verras, tu verras L'amour c'est fait pour ca, tu verras, tu verras Je ferai plus le con, j'apprendrai ma lecon Sur le bout de tes doigts, tu verras, tu verras Tu l'auras, ta maison avec des tuiles bleues Des croisees d'hortensias, des palmiers plein les cieux Des hivers crepitants, pres du chat angora Et je m'endormirai, tu verras, tu verras Le devoir accompli, couche tout contre toi Avec dans mes greniers, mes caves et mes toits Tous les reves du monde Ah, tu verras, tu verras Tout recommencera, tu verras, tu verras La vie, c'est fait pour ca, tu verras, tu verras Tu verras mon stylo emplume de soleil Neiger sur le papier l'archange du reveil Je me reveillerai, tu verras, tu verras Tout raye de soleil, ah, le joli forcat! Et j'irai reveiller le bonheur dans ses draps Je crev'rai son sommeil, tu verras, tu verras Je crev'rai le sommier, tu verras, tu verras En t'inventant l'amour dans le cœur de mes bras Jusqu'au matin du monde Ah, tu verras, tu verras Tout recommencera, tu verras, tu verras Le diable est fait pour ca, tu verras, tu verras Je ferai le voyou, tu verras, tu verras Je boirai comme un trou et qui vivra mourra Tu me ramasseras dans tes yeux de rosee Et je t'insulterai dans du verre brise Je serai fou furieux, tu verras, tu verras Contre toi, contre tous, et surtout contre moi La porte de mon cœur grondera, sautera Car la poudre et la foudre, c'est fait pour que les rats Envahissent le monde Ah, tu verras, tu verras Tout recommencera, tu verras, tu verras Mozart est fait pour ca, tu verras, entendras Tu verras notre enfant etoile de sueur S'endormir gentiment a l'ombre de ses sœurs Et revenir vers nous scintillant de vigueur Tu verras mon ami dans les os de mes bras Craquer du fin bonheur de se sentir aide Tu me verras, cherie, allumer des clartes Et tu verras tous ceux qu'on croyait decedes Reprendre souffle et vie dans la chair de ma voix Jusqu'a la fin des mondes Ah, tu verras, tu verras |
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2. |
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3. |
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Dans une ferme du Poitou
Un coq aimait une pendule Tous les gouts sont dans la nature... D'ailleurs ce coq avait bon gout Car la pendule etait fort belle Et son tictac si doux si doux Que le temps ne pensait surtout Qu'a passer son temps aupres d'elle Dans une ferme du Poitou Un coq aimait une pendule De l'aube jusqu'au crepuscule Et meme la nuit comme un hibou L'amour le rendant coqtambule Des cocoricos plein le cou Le coq revait a sa pendule Du Poitou Dans une ferme du Poitou Un coq aimait une pendule Ca faisait des conciliabules Chez les cocottes en courroux "Qu'est-ce que c'est que ce coq, ce cocktail Ce drole d'oiseau, ce vieux coucou Qui nous meprise et qui ne nous Donne jamais un petit coup dans l'aile?" Dans une ferme du Poitou Un coq aimait une pendule Ah, mesdames, vous parlez d'un Jules! Le voila qui chante a genoux "O ma pendule je t'adore Ah! laisse-moi te faire la cour Tu es ma poule aux heures d'or Mon amour" Dans une ferme du Poitou Un coq aimait une pendule Il est temps de venir a bout De cette fable ridicule De cette crete a testicules Qui chante l'aurore a minuit Il avance ou bien je recule Se disait notre horlogerie Qui trottinait sur son cadran Du bout de ses talons aiguille En ecoutant son don Juan Lui seriner sa seguedille Pour imaginer son trepas Point n'est besoin d'etre devin La pendule sonne l'heure du repas Coq au vin Dans une ferme du Poitou Un coq aimait une pendule... |
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4. |
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Chaque fois que j'ai affaire aux souris
J'ai envie de donner ma langue au chat Les souris, vous l'savez, je les cheris Je les adore mais des que j'avance la Pat pat pat pat patatras La derniere en date qui m'ait souri Elle etait rose comme la fleur du pecher Aussi sec j'y vais de mon pot pourri Miaou j'y ronronne un couplet bien trousse Pat pat pat pat pas tricher -Viens, c'est bath, sous ma patte Ah! mais qu'est-ce que j'avais pas fait la! Elle sort ses griffes: -Ramene pas ta fraise raminagross'bit' -Ramina quoi? Qu'est-ce que vous dit's -J'ai dit: bas les pattes phallocat Et la-dessus je la revois pas plus tard qu'hier Avec un vieux matou-vu de gouttiere Pat pat pat patibulaire Un escogriffe Un trafiquant de poubelles Et qui persifle En se tapant les bluebells Toutes les plus belles Les voila electrisees Par ce mal rase Cet affreux minet Commence a me miner Devant mon pif Il les allonge une a une Ecorche vif Je miaule sous la lune J'en perds pas une De leur charivari Bande de pourris Faites vos cochonneries En catimini Vach's j'en crache Mes moustaches Aussi si je vire un peu misogyne Vous conviendrez que la chose s'explique Elles me foutent les blues avec son blue jeans J'en suis devenu un cat pathologique Pat pat pat pat pathetique Chaque fois que j'ai affaire aux souris J'ai envie de donner ma langue au chat Les souris, vous le savez, je les cheris Je les adore mais des que j'avance la Pat pat pat pat patatras Pat pat pat pat patatras Pat pat pat pat patatras |
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6. |
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10. |
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Des l'aerogare
J'ai senti le choc Un souffle barbare Un remous herd-rock Des l'aerogare J'ai change d'epoque Come on! Ca demarre Sur les starting-blocks Gare gare gare La c'est du mastoc C'est pas du Ronsard C'est de l'amerloc Sera-ce la bagarre Ok j'suis ad hoc J'aurai l'gros cigare En or, les pare-chocs Des l'aerogare J'ai senti le choc Faur rentrer dare-dare Dans la ligne de coke Un nouveau depart Solide comme un roc Une pluie d'dollars Ici Nougayork Ici superstar J'suis gonfle a bloc C'est l'enfance de l'art C'est l'œuf a la coque A moins qu'un lascar Au detour d'un block Et sans crier gare Me decoupe le lard Facon jambon d'York |