Disc 1 | ||||||
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1. |
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2. |
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Le petit cheval dans le mauvais temps
Qu'il avait donc du courage C'etait un petit cheval blanc Tous derriere et lui devant Il n'y avait jamais de beau temps Dans ce pauvre paysage Il n'y avait jamais de printemps Ni derriere ni devant Mais toujours il etait content Menant les gars du village A travers la pluie noire des champs Tous derriere et lui devant Sa voiture allait poursuivant Sa belle petite queue sauvage C'est alors qu'il etait content Tous derriere et lui devant Mais un jour, dans le mauvais temps Un jour qu'il etait si sage Il est mort par un eclair blanc Tous derriere et lui devant Il est mort sans voir le beau temps Qu'il avait donc du courage Il est mort sans voir le printemps Ni derriere ni devant |
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3. |
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4. |
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Jamais sur terre il n'y eut d'amoureux
Plus aveugles que moi dans tous les ages Mais faut dire que je m'etais creuve les yeux En regardant de trop pres son corsage Une jolie fleur dans une peau d'vache Une jolie vache deguisee en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis, qui vous mene par le bout du cœur Le ciel l'avait pourvue des mille appas Qui vous font prendre feu des qu'on y touche L'en avait tant que je ne savais pas Ne savais plus ou donner de la bouche Une jolie fleur dans une peau d'vache Une jolie vache deguisee en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis, qui vous mene par le bout du cœur Elle n'avait pas de tete, elle n'avait pas L'esprit beaucoup plus grand qu'un de a coudre Mais pour l'amour on ne demande pas Aux filles d'avoir invente la poudre Une jolie fleur dans une peau d'vache Une jolie vache deguisee en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis, qui vous mene par le bout du cœur Puis un jour elle a pris la clef des champs En me laissant a l'ame un mal funeste Et toutes les herbes de la Saint-Jean N'ont pas pu me guerir de cette peste Je lui en ai bien voulu, mais a present J'ai plus d'rancune et mon cœur lui pardonne D'avoir mis mon cœur a feu et a sang Pour qu'il ne puisse plus servir a personne Une jolie fleur dans une peau d'vache Une jolie vache deguisee en fleur Qui fait la belle et qui vous attache Puis, qui vous mene par le bout du cœur |
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5. |
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Margoton, la jeune bergere,
Trouvant dans l'herbe un petit chat Qui venait de perdre sa mere L'adopta... Elle entr'ouvre sa collerette Et le couche contre son sein. C'etait tout c'quelle avait, pauvrette, Comme coussin... Le chat, la prenant pour sa mere, Se mit a teter tout de go. Emu', Margot le laissa faire... Brav' Margot ! Un croquant, passant a la ronde Trouvant le tableau peu commun, S'en alla le dire a tout l'monde, Et, le lendemain... Refrain : Quand Margot degrafait son corsage Pour donner la gougoutte a son chat, Tous les gars, tous les gars du village, Etaient la, la la la la la la... Etaient la, la la la la la... Et Margot, qu'etait simple et tres sage, Presumait qu'c'etait pour voir son chat Qu'tous les gars, tous les gars du village, Etaient la, la la la la la la... Etaient la, la la la la la... L'maitre d'ecole et ses potaches, Le mair', le bedeau, le bougnat, Negligeaient carrement leur tache Pour voir ca... Le facteur, d'ordinair' si preste, Pour voir ca, ne distribuait plus Les lettres que personne, au reste, N'aurait lues... Pour voir ca (Dieu le leur pardonne !) Les enfants de choeur, au milieu Du saint sacrifice, abandonnent Le saint lieu... Les gendarmes, mem' les gendarmes, Qui sont par natur' si ballots, Se laissaient toucher par les charmes Du joli tableau... Mais les autr's femm's de la commune Prive's d'leurs epoux d'leurs galants, Accumulerent la rancune, Patiemment... Puis un jour, ivres de colere, Elles s'armerent de batons Et, farouch's, elles immolerent le chaton... La bergere, apres bien des larmes, Pour s'consoler prit un mari Et ne devoila plus ses charmes Que pour lui... Le temps passa sur les memoires, On oublie l'evenement, Seuls des vieux racontent encore A leurs p'tits enfants |
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6. |
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7. |
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Les croquants vont en ville, a cheval sur leurs sous,
Acheter des pucelle' aux saintes bonnes gens, Les croquants leur mett'nt a prix d'argent La main dessus, la main dessous... Mais la chair de Lisa, la chair fraich' de Lison (Que les culs cousus d'or se fass'nt une raison!) C'est pour la bouch' du premier venu Qui' a les yeux tendre' et les mains nues... {Refrain:} Les croquants, ca les attriste, ca Les etonne, les etonne, Qu'une fille, une fill' bell' comm' ca, S'abandonne, s'abandonne Au premier ostrogoth venu: Les croquants, ca tombe des nues. Les fill's de bonnes mœurs, les fill's de bonne vie, Qui' ont vendu leur fleurette a la foire a l'encan, Vont s' vautrer dans la couch' des croquants, Quand les croquants en ont envie... Mais la chair de Lisa, la chair fraich' de Lison (Que les culs cousus d'or se fass'nt une raison!) N'a jamais accorde ses faveurs A contre-sous, a contrecœur... Les fill's de bonne vie ont le cœur consistant Et la fleur qu'on y trouve est garanti' longtemps, Comm' les fleurs en papier des chapeux, Les fleurs en pierre des tombeaux... Mais le cœur de Lisa, le grand cœur de Lison Aime faire peau neuve avec chaque saison: Jamais deux fois la meme couleur, Jamais deux fois la meme fleur... |
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8. |
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Depuis que l'homme ecrit l'Histoire
Depuis qu'il bataille a cœur joie Entre mille et une guerr' notoires Si j'etais t'nu de faire un choix A l'encontre du vieil Homere Je declarerais tout de suite: "Moi, mon colon, cell' que j'prefere, C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit!" Est-ce a dire que je meprise Les nobles guerres de jadis Que je m'soucie comm' d'un'cerise De celle de soixante-dix? Au contrair', je la revere Et lui donne un satisfecit Mais, mon colon, celle que j'prefere C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit Je sais que les guerriers de Sparte Plantaient pas leurs epees dans l'eau Que les grognards de Bonaparte Tiraient pas leur poudre aux moineaux Leurs faits d'armes sont legendaires Au garde-a-vous, je les felicite Mais, mon colon, celle que j'prefere C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit Bien sur, celle de l'an quarante Ne m'as pas tout a fait decu Elle fut longue et massacrante Et je ne crache pas dessus Mais a mon sens, elle ne vaut guere Guer' plus qu'un premier accessit Moi, mon colon, celle que j' prefere C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit Mon but n'est pas de chercher noise Au guerillas, non, fichtre, non Guerres saintes, guerres sournoises Qui n'osent pas dire leur nom, Chacune a quelque chos' pour plaire Chacune a son petit merite Mais, mon colon, celle que j'prefere C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit Du fond de son sac a malices Mars va sans doute, a l'occasion, En sortir une, un vrai delice Qui me fera grosse impression En attendant je persevere A dir' que ma guerr' favorite Cell', mon colon, que j'voudrais faire C'est la guerr' de quatorz'-dix-huit |
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9. |
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O vous, les arracheurs de dents
Tous les cafards, les charlatans Les prophetes Comptez plus sur oncle Archibald Pour payer les violons du bal A vos fetes, a vos fetes En courant sus a un voleur Qui venait de lui chiper l'heure A sa montre Oncle Archibald, coquin de sort! Fit, de Sa Majeste la Mort La rencontre, la rencontre Telle une femme de petite vertu Elle arpentait le trottoir du Cimetiere Aguichant les hommes en troussant Un peu plus haut qu'il n'est decent Son suaire, son suaire Oncle Archibald, d'un ton gouailleur Lui dit: "Va-t'en faire pendre ailleurs Ton squelette Fi! des femelles decharnees! Vive les belles un tantinet Rondelettes! Rondelettes!" Lors, montant sur ses grands chevaux La mort brandit la longue faux D'agronome Qu'elle serrait dans son linceul Et faucha d'un seul coup, d'un seul Le bonhomme, le bonhomme Comme il n'avait pas l'air content Elle lui dit: "Ca fait longtemps Que je t'aime Et notre hymen a tous les deux Etait prevu depuis le jour de Ton bapteme, ton bapteme " Si tu te couches dans mes bras Alors la vie te semblera Plus facile Tu y seras hors de portee Des chiens, des loups, des hommes et des Imbeciles, imbeciles " Nul n'y contestera tes droits Tu pourras crier “Vive le roi!” Sans intrigue Si l'envie te prend de changer Tu pourras crier sans danger “Vive la Ligue! Vive la Ligue!” " Ton temps de dupe est revolu Personne ne se paiera plus Sur ta bete Les “plait-il, maitre?” auront plus cours Plus jamais tu n'auras a cour- ber la tete, ber la tete." Et mon oncle emboita le pas De la belle, qui ne semblait pas Si feroce Et les voila, bras d'ssus, bras d'ssous, Les voila partis je n'sais ou Faire leurs noces, faire leurs noces O vous, les arracheurs de dents Tous les cafards, les charlatans Les prophetes Comptez plus sur oncle Archibald Pour payer les violons du bal A vos fetes, a vos fetes |
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10. |
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Gastibelza, l'homme a la carabine,
. . Chantait ainsi: "Quelqu'un a-t-il connu dona Sabine ? . . Quelqu'un d'ici ? Chantez, dansez, villageois ! la nuit gagne . . Le mont Falu... Le vent qui vient a travers la montagne . . Me rendra fou." "Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine, . . Ma senora ? Sa mere etait la vieille maugrabine . . D'Antequera, Qui chaque nuit criait dans la tour Magne . . Comme un hibou... Le vent qui vient a travers la montagne . . Me rendra fou." "Vraiment, la reine eut pres d'elle ete laide . . Quand, vers le soir, Elle passait sur le pont de Tolede . . En corset noir. Un chapelet du temps de Charlemagne . . Ornait son cou... Le vent qui vient a travers la montagne . . Me rendra fou." Le roi disait, en la voyant si belle, . . A son neveu: "Pour un baiser, pour un sourire d'elle, . . Pour un cheveu, Infant don Ruy, je donnerai l'Espagne . . Et le Perou ! Le vent qui vient a travers la montagne . . Me rendra fou." "Je ne sais pas si j'aimais cette dame, . . Mais je sais bien Que, pour avoir un regard de son ame, Moi, pauvre chien, J'aurai gaiment passe dix ans au bagne . . Sous les verrous... Le vent qui vient a travers la montagne . . Me rendra fou." "Quand je voyais cette enfant, moi le patre . . De ce canton, Je croyais voir la belle Cleopatre, . . Qui, nous dit-on, Menait Cesar, empereur d'Allemagne, . . Par le licou... Le vent qui vient a travers la montagne . . Me rendra fou." "Dansez, chantez, villageois, la nuit tombe . . Sabine, un jour, A tout vendu, sa beaute de colombe, . . Tout son amour, Pour l'anneau d'or du comte de Saldagne, . . Pour un bijou... Le vent qui vient a travers la montagne . . M'a rendu fou." |
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11. |
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Il suffit de passer le pont
C'est tout de suite l'aventure Laisse-moi tenir ton jupon J't'emmen' visiter la nature L'herbe est douce a Paques fleuries Jetons mes sabots, tes galoches Et, legers comme des cabris Courons apres les sons de cloches Ding din don ! les matines sonnent En l'honneur de notre bonheur Ding din dong ! faut l'dire a personne J'ai graisse la patte au sonneur Laisse-moi tenir ton jupon Courons, guilleret, guillerette Il suffit de passer le pont Et c'est le royaum' des fleurettes Entre tout's les bell's que voici Je devin' cell' que tu preferes C'est pas l'coqu'licot, Dieu merci Ni l'coucou, mais la primevere J'en vois un' blottie sous les feuilles Elle est en velours comm' tes joues Fais le guet pendant qu'je la cueille " Je n'ai jamais aime que vous " Il suffit de trois petits bonds C'est tout de suit' la tarantelle Laisse-moi tenir ton jupon J'saurai menager tes dentelles J'ai graisse la patte au berger Pour lui fair' jouer une aubade Lors, ma mie, sans croire au danger Faisons mille et une gambades Ton pied frappe et frappe la mousse Si l'chardon s'y pique dedans Ne pleure pas, ma mie qui souffre Je te l'enleve avec les dents On n'a plus rien a se cacher On peut s'aimer comm' bon nous semble Et tant mieux si c'est un peche Nous irons en enfer ensemble Il suffit de passer le pont Laisse-moi tenir ton jupon |
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12. |
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Mariage d'amour, mariage d'argent
J'ai vu se marier toutes sortes de gens Des gens de basse source et des grands de la terre Des pretendus coiffeurs, des soi-disant notaires Quand meme je vivrai jusqu'a la fin des temps Je garderai toujours le souvenir content Du jour de pauvre noce ou mon pere et ma mere S'allerent epouser devant Monsieur le Maire C'est dans un char a bœufs, s'il faut parler bien franc Tire par les amis, pousse par les parents Que les vieux amoureux firent leurs epousailles Apres long temps d'amour, long temps de fiancailles Cortege nuptial hors de l'ordre courant La foule nous couvait d'un œil protuberant Nous etions contemples par le monde futile Qui n'avait jamais vu de noces de ce style Voici le vent qui souffle emportant, creve-cœur Le chapeau de mon pere et les enfants de chœur Voila la pluie qui tombe en pesant bien ses gouttes Comme pour empecher la noce, coute que coute Je n'oublierai jamais la mariee en pleurs Bercant comme un' poupee son gros bouquet de fleurs Moi, pour la consoler, moi, de toute ma morgue Sur mon harmonica jouant les grandes orgues Tous les garcons d'honneur, montrant le poing aux nues Criaient: ≪Par Jupiter, la noce continue!≫ Par les hommes decriee, par les dieux contrariee La noce continue et vive la mariee! |
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13. |
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Il avait nom corne d'Aurochs, au gue, au gueTout l'mond' peut pas s'app'ler Durand, au gue, au gueEn le regardant avec un ?il de poeteOn aurait pu croire a son frontal de propheteQu'il avait les grand's eaux de Versailles dans la teteCorne d'AurochsMais que le bon dieu lui pardonne, au gue, au gueC'etaient celles du robinet, au gue, au gueOn aurait pu croire en l'voyant penche sur l'ondeQu'il se plongeait dans des meditations profondesSur l'aspect fugitif des choses de se mondeCorne d'AurochsC'etaient helas pour s'assurer, au gue, au gueQu' le vent n'l'avait pas decoiffe, au gue, au gueIl proclamait a son de trompe a tous les carrefours"Il n'y a qu'les imbeciles qui sachent bien faire l'amourLa virtuosite c'est une affaire de balourds!"Corne d'AurochsIl potassait a la chandelle, au gue, au gueDes traites de maintien sexuel, au gue, au gueEt sur les femm's nues des musees, au gue, au gueFaisait l'brouillon de ses baisers, au gue, au gueEt bientot petit a petit, au gue, au gueOn a tout su, tout su de lui, au gue, au gueOn a su qu'il etait enfant de la PatrieQu'il etait incapable de risquer sa viePour cueillir un myosotis a une filleCorne d'AurochsQu'il avait un p'tit cousin, au gue, au gueHaut place chez les argousins, au gue, au gueEt que les jours de penurie, au gue, au gueIl prenait ses repas chez lui, au gue, au gueC'est meme en revenant d'chez cet antipathiqueQu'il tomba victime d'une indigestion critiqueEt refusa l'secours de la therapeutiqueCorne d'AurochsParce que c'etait un All'mand, au gue, au gueQu'on devait le medicament, au gue, au gueIl rendit comme il put son ame machinaleEt sa vie n'ayant pas ete originaleL'Etat lui fit des funerailles nationalesCorne d'AurochsAlors sa veuve en gemissant, au gue, au gueCoucha avec son remplacant, au gue, au gue
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14. |
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Quand l'jour de gloire est arrive
Comm' tous les autr's etaient creves Moi seul connus le deshonneur De n'pas etr' mort au champ d'honneur Je suis d'la mauvaise herbe Braves gens, braves gens C'est pas moi qu'on rumine Et c'est pas moi qu'on met en gerbes La mort faucha les autres Braves gens, braves gens Et me fit grace a moi C'est immoral et c'est comm' ca La la la la la la la la La la la la la la la la Et je m'demande Pourquoi, Bon Dieu Ca vous derange Que j'vive un peu Et je m'demande Pourquoi, Bon Dieu Ca vous derange Que j'vive un peu La fille a tout l'monde a bon cœur Ell' me donne au petit bonheur Les p'tits bouts d'sa peau, bien caches Que les autres n'ont pas touches Je suis d'la mauvaise herbe Braves gens, braves gens C'est pas moi qu'on rumine Et c'est pas moi qu'on met en gerbes Elle se vend aux autres Braves gens, braves gens Elle se donne a moi C'est immoral et c'est comme ca La la la la la la la la La la la la la la la la Et je m'demande Pourquoi, Bon Dieu Ca vous derange Qu'on m'aime un peu Et je m'demande Pourquoi, Bon Dieu Ca vous derange Qu'on m'aime un peu Les hommes sont faits, nous dit-on Pour vivre en bande, comm' les moutons Moi, j'vis seul, et c'est pas demain Que je suivrai leur droit chemin Je suis d'la mauvaise herbe Braves gens, braves gens C'est pas moi qu'on rumine Et c'est pas moi qu'on met en gerbes Je suis d'la mauvaise herbe Braves gens, braves gens Je pousse en liberte Dans les jardins mal frequentes La la la la la la la la La la la la la la la la Et je m'demande Pourquoi, Bon Dieu Ca vous derange Que j'vive un peu Et je m'demande Pourquoi, Bon Dieu Ca vous derange Que j'vive un peu |
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15. |
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Quand j'ai couru chanter ma p'tit' chanson pour Marinette
La belle, la traitresse etait allee a l'opera Avec ma p'tit' chanson, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec ma p'tit' chanson, j'avais l'air d'un con Quand j'ai couru porter mon pot d'moutarde a Marinette La belle, la traitresse avait deja fini d'diner Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec mon petit pot, j'avais l'air d'un con Quand j'offris pour etrenne un'bicyclette a Marinette La belle, la traitresse avait achete une auto Avec mon p'tit velo, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec mon p'tit velo, j'avais l'air d'un con Quand j'ai couru tout chose au rendez-vous de Marinette La bell' disait: "J't'adore" a un sal' typ' qui l'embrassait Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec mon bouquet d'fleurs, j'avais l'air d'un con Quand j'ai couru bruler la p'tit' cervelle a Marinette La belle etait deja morte d'un rhume mal place Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con, ma mere Avec mon revolver, j'avais l'air d'un con Quand j'ai couru lugubre a l'enterr'ment de Marinette La belle, la traitresse etait deja ressuscitee Avec ma p'tit' couronn', j'avais l'air d'un con, ma mere Avec ma p'tit' couronn', j'avais l'air d'un con |
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16. |
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Rien n'est jamais acquis a l'homme
Ni sa force, ni sa faiblesse, ni son cœur Et quand il croit ouvrir ses bras Son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur Il le broie Sa vie est un etrange et douloureux divorce Il n'y a pas d'amour heureux Sa vie, elle ressemble a ces soldats sans armes Qu'on avait habilles pour un autre destin A quoi peut leur servir de se lever matin Eux qu'on retrouve au soir desarmes incertains Dites ces mots ma vie et retenez vos larmes Il n'y a pas d'amour heureux Mon bel amour, mon cher amour, ma dechirure Je te porte dans moi comme un oiseau blesse Et ceux-la sans savoir nous regardent passer Repetant apres moi les mots que j'ai tresses Et qui pour tes grands yeux tout aussitot moururent Il n'y a pas d'amour heureux Le temps d'apprendre a vivre Il est deja trop tard Que pleurent dans la nuit nos cœurs a l'unisson Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare Il n'y a pas d'amour heureux Il n'y a pas d'amour qui ne soit a douleur Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri Il n'y a pas d'amour dont on ne soit fletri Et pas plus que de toi l'amour de la patrie Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs Il n'y a pas d'amour heureux Mais c'est notre amour a tous deux |