Disc 1 | ||||||
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1. |
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2. |
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1 Ce soir la brume, nous irons ma brune Cueillir des serments Cette fleur sauvage qui fait des ravages Dans les coeurs d'enfants Pour toi ma princesse, j'en ferai des tresses Et dans tes cheveux Ces serments, ma belle, te rendront cruelle Pour tes amoureux. 2 Demain l'aurore, nous irons encore Glaner dans les champs Cueillir des promesses, des fleurs de tendresse Et de sentiment Et sur la colline, dans les sauvagines Tu te coucheras Dans mes bras, ma brune, claire de lune Tu te donneras 3 C'est au crpuscule, quand la libellule S'endort au marais Qu'il faudra voisine, quitter la colline Et vite rentrer Ne dis rien ma brune, pas mme la lune Et moi, dans mon coin, J'irai solitaire, je saurai me taire, Je ne dirai rien 1 Ce soir la brume, nous irons ma brune Cueillir des serments |
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3. |
| 2:48 | ||||
L'habitude nous joue des tours :
Nous qui pensions que notre amour Avait une sante de fer. Des que sechera la rosee, Regarde la rouille posee Sur la medaille et son revers. Elle teinte bien les feuilles d'automne. Elle vient a bout des fusils caches. Elle rongerait les grilles oubliees Dans les prisons, s'il n'y venait personne. Moi, je la vois comme une plaie utile, Marquant le temps d'ocre jaune et de roux. La rouille aurait un charme fou Si elle ne s'attaquait qu'aux grilles. Avec le temps tout se denoue. Que s'est-il passe entre nous, De petit jour en petit jour ? A la premiere larme sechee, La rouille s'etait deposee Sur nous et sur nos mots d'amour. Si les fusils s'inventent des guerres Et si les feuilles attendent le printemps, Ne luttons pas, comme eux, contre le temps. Contre la rouille, il n'y a rien a faire. Moi, je la vois comme une dechirure, Une blessure qui ne guerira pas. Notre histoire va s'arreter la. Ce fut une belle aventure. Nous ne nous verrons plus et puis... Mais ne crois pas ce que je dis : Tu sais, je ne suis pas en fer. Des que sechera la rosee, La rouille se sera posee Sur ma musique et sur mes vers. |
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4. |
| 4:26 | ||||
{Refrain:}
Mourir, mourir, mourir Pour une nuit, Pour un apres-midi. Mourir, mourir Comme on s'endort, Faire la nique a la mort. Mourir pour un regard Au fond d'un mausolee, Pour discuter ce soir Avec les feux follets. Mourir pour un baiser, Mourir pour cette main Qui viendra caresser Mon corps demain matin. {Refrain} Mourir les yeux ouverts Pour mieux te regarder Et voir dans tes yeux verts Une larme couler. Mourir pour le plaisir De renaitre demain, Mourir dans un sourire Et te comprendre enfin. {Refrain} Mourir comme on s'endort Mourir comme on s'enivre Pour changer de decor Et puis renaitre et vivre. |
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5. |
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Marie s'eveille
S'ensommeille Pourtant Marie se leve Bonne eleve Enfant Prend son cartable Sur la table Et sort Ses yeux picotent Papillotent Encore Marie, c'est bien Charlemagne Qui t'a fait lever si tot Marie, maudis Charlemagne Souffle une voix dans son dos Et Marie cueille Quelques feuilles Jaunies Rencontre Pierrre Sur le lierre Assis Marie paresse Puis carresse Sa joue S'assied par terre Pres de Pierre Et joue Marie, benis Charlemagne Qui t'a fait lever si tot Marie, oublie Charlemagne Souffle une voix dans son dos Un jour d'ecole Sans paroles C'est long La cloche sonne Mais l'automne Sent bon Marie se terre Pres de Pierre Dehors Marie s'eloigne Charlemagne Est mort |
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6. |
| 3:12 | ||||
Comme un arbre dans la ville
Je suis ne dans le beton Coince entre deux maisons Sans abri sans domicile Comme un arbre dans la ville Comme un arbre dans la ville J'ai grandi loin des futaies Ou mes freres des forets Ont fonde une famille Comme un arbre dans la ville Entre beton et bitume Pour pousser je me debats Mais mes branches volent bas Si pres des autos qui fument Entre beton et bitume Comme un arbre dans la ville J'ai la fumee des usines Pour prison, et mes racines On les recouvre de grilles Comme un arbre dans la ville Comme un arbre dans la ville J'ai des chansons sur mes feuilles Qui s'envoleront sous l'œil De vos fenetres serviles Comme un arbre dans la ville Entre beton et bitume On m'arrachera des rues Pour batir ou j'ai vecu Des parkings d'honneur posthume Entre beton et bitume Comme un arbre dans la ville Ami, fais apres ma mort Barricades de mon corps Et du feu de mes brindilles Comme un arbre dans la ville |
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7. |
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Paroles : Kernoa
Musique : Maxime Le Forestier ⓒ 1973 by Editions Coincidences 1 Vous etes si jolies Quand vous passez le soir A l'angle de ma rue Parfumees et fleuries Avec un ruban noir Toutes de bleu vetues Quand je vous vois passer J'imagine pa rfois Des choses insensees Les rendez-vous secrets Au fond d'un jardin froid Des serments murmures. 2 Le soir dans votre lit Je vous devine nues Un roman a la main Monsieur Audiberti Vous parle d'inconnu Vout etes deja loin Vos reves cette nuit De quoi parleront-ils Le soleil fut si lourd Demain c'est samedi Je guetterai febrile Votre sortie du cours 3 Dimanche sera gris Je ne vous verrai pas Pas avant lundi soir Ou serez-vous parties Qui vous tiendra la bras Que vous fera-t-on croire Je crois que je vous dois De vous faire un aveu Petites ecoutez-moi C'est la premiere fois Que je suis amoureux De tout un pensionnat. |
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8. |
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Tu avais juste dix-huit ans
Quand on t'a mis un beret rouge, Quand on t'a dit : "Rentre dedans Tout ce qui bouge." C'est pas expres qu' t'etais fasciste, Parachutiste. Alors, de combat en combat, S'est formee ton intelligence. Tu sais qu'il n'y a ici-bas Que deux engeances : Les gens bien et les terroristes, Parachutiste Puis on t'a donne des galons, Heros de toutes les defaites Pour toutes les bonnes actions Que tu as faites. Tu torturais en specialiste, Parachutiste. Alors sont venus les honneurs, Les decorations, les medailles Pour chaque balle au fond d'un cœur, Pour chaque entaille, Pour chaque croix noire sur ta liste, Parachutiste Mais, malheureusement pour toi, Bientot se finira ta guerre : Plus de tueries, plus de combats. Que vas-tu faire ? C'est fini le travail d'artiste, Parachutiste. C'est plus qu'un travail de nana D' commander a ceux qui savent lire, Surtout qu' t'as appris avec moi Ce que veut dire Le mot " antimilitariste ", Parachutiste. T' as rien perdu de ton talent, Tu rates pas une embuscade Mais comme on n' tire pas vraiment, Tu trouves ca fade. C'est pt'et pour ca qu' t' as les yeux tristes, Parachutiste. Mais si t' es vraiment trop gene D'etre paye a ne rien faire, Tu peux toujours te recycler Chez tes p'tits freres. J' crois qu'on engage dans la Police, Parachutiste. |
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9. |
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Si je savais raconter des histoires,
Je changerais le monde tous les soirs. Si je savais aussi parler d'amour, Je changerais de fille tous les jours Mais je ne sais rien faire, Je fais tout de travers. Je serai toujours de trop sur terre. J'ai pris l'amour, je m'en suis fait un monde. J'aimais les filles de plus en plus rondes. J'ai pris le monde, je lui ai fait l'amour Mais ce salaud a fait lever le jour. Je ne sais rien faire, Je fais tout de travers. Je serai toujours de trop sur terre Et puis le monde n'a plus voulu de moi. Ca recommence comme chaque fois Et puis l'amour a fait tourner le monde. On voit de moins en moins de filles rondes. Je ne sais rien faire, Je fais tout de travers. Je serai toujours de trop sur terre. Si j'avais su raconter des histoires, J'aurais change le monde pour un soir. Si j'avais su aussi parler d'amour, J'aurais eu toutes les filles en un jour Mais je ne sais rien faire, Je fais tout de travers. Je serai toujours de trop sur terre. |
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10. |
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C'est une maison bleue
Adossee a la colline On y vient a pied, on ne frappe pas Ceux qui vivent la, ont jete la cle On se retrouve ensemble Apres des annees de route Et l'on vient s'asseoir autour du repas Tout le monde est la, a cinq heures du soir San Francisco s'embrume San Francisco s'allume San Francisco, ou etes vous Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi Nageant dans le brouillard Enlaces, roulant dans l'herbe On ecoutera Tom a la guitare Phil a la kena, jusqu'a la nuit noire Un autre arrivera Pour nous dire des nouvelles D'un qui reviendra dans un an ou deux Puisqu'il est heureux, on s'endormira San Francisco se leve San Francisco se leve San Francisco ! ou etes vous Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi C'est une maison bleue Accrochee a ma memoire On y vient a pied, on ne frappe pas Ceux qui vivent la, ont jete la clef Peuplee de cheveux longs De grands lits et de musique Peuplee de lumiere, et peuplee de fous Elle sera derniere a rester debout Si San Francisco s'effondre Si San Francisco s'effondre San Francisco ! Ou etes vous Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi |
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11. |
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