Disc 1 | ||||||
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1. |
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Ell' n'avait pas de parents,
Puisque elle etait orpheline. Comm' ell' n'avait pas d'argent, Ce n'etait pas un' richissime. Ell' eut c'pendant des parents, Mais ils ne l'avaient pas r'connue, Si bien que la pauvr' enfant, On la surnomma l'inconnue. Ell' vendait des cart' postales, Puis aussi des crayons, Car sa destinee fatale, C'etait d'vendr' des crayons. Elle disait aux gens d'la rue : "Voulez-vous des crayons ?" Mais r'connaissant l'inconnue, Ils disaient toujours non. C'est ca qu'est triste. C'est triste quand meme de n'pas reconnaitre son enfant, Il faut pas etre physionomiste ! Il m'semble que si j'avais un enfant, moi je le reconnaitrais ! A condition qu'il me ressemble, naturellement ! C'etait rue d'Menilmontant, Qu'elle etalait son p'tit panier. Pour attirer les clients, Ell' remuait un peu son panier, Mais un jour, un vagabond Qui passait aupres d'son panier Lui a pris tous ses crayons, Alors, ell' s'est mise a crier : "Voulez-vous des cartes postales ? Je n'ai plus de crayons.", Mais les gens, chose banale, N'voulaient plus qu'des crayons. Quand elle criait dans la rue, "Voulez-vous des crayons ?" Ils disaient a l'inconnue : "Tes crayons sont pas bons.", C'est ca qu'est triste. C'est triste quand meme, elle avait plus d'crayons. Forcement, elle s'baladait avec son panier a decouvert, n'est-ce pas ? Alors l'vagabond, lui, il passait a cote d'son panier, n'est-ce pas ? Alors avec sa main, alors ... heu ... hop ! Il lui a pris tous ses crayons, comme ca elle n'en avait plus. C'est vrai qu'elle n'en avait pas besoin puisqu'elle n'en vendait jamais ! Mais quand meme ! Un marchand d'crayons en gros Lui dit : "Viens chez moi mon enfant, Je t'en ferai voir des beaux, Je n'te demanderai pas d'argent." Ce fut un drole de marche, Car c'etait un drole de marchand, Et elle l'a senti passer, Car elle en a eu un enfant. C'est triste ca quand meme d'abuser d'une inconnue comme ca ! C'est vrai qu'elle a ete faible aussi ! C'est pas parce qu'il disait qu'il avait un... qu'il etait... Enfin, elle avait un enfant quoi, elle avait bonne mine ! Si seulement elle avait eu une mine de crayon ! Mais non, mais c'est ca qui la minait ! Alors elle l'a abandonnee, son enfant, Et qu'est-ce qu'elle a fait plus tard cette enfant, hein ? Elle vendait des cartes postales, Puis aussi des crayons, Car sa destinee fatale, C'etait d'vendre des crayons. Elle disait aux gens d'la rue, "Voulez-vous des crayons ?" Mais r'connaissant l'inconnue, Ils disaient toujours non. C'est ca qu'est triste |
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2. |
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Monsieur Blanc, jamais de repos,
sept heures du matin, deja au boulot, fatigue avec tout ce bruit, n'a pas ferme l'oeil de toute la nuit. Et la-bas, la-bas, tout la-bas, dans un' ile gross' comm' un p'tit pois. Papous, papous, deux papous deux papous gentils comm'tout, dans un coquillage d'argent, ecoutent chanter l'ocean. Papous, papous, deux papous deux papous gentils comm'tout, ont cueilli pour s'habiller des guirlandes d'orchidees. Monsieur Blanc courir pour manger, courir pour travail, courir pour aimer, Monsieru Blanc regarder cent fois si la p'tite aiguille, elle est toujours la. Et la-bas, la-bas, tout la-bas, dans un' ile gross' comm' un p'tit pois. Papous, papous, deux papous deux papous gentils comm'tout, pour se donner du mouv'ment, dansent, dansent dans le vent. Papous, papous, deux papous deux papous gentils comm'tout, ont cueilli pour dejeuner, un panier de fruits dores. Monsieur Blanc pilule pour le coeur, pilule pour le foie, pilule pour sa soeur, tout l'argent donne au docteur, donne avocat, donne precepteur. Et la-bas, la-bas, tout la-bas, dans un' ile gross' comm' un p'tit pois. Papous, papous, deux papous deux papous gentils comm'tout, passent le temps a s'embrasser en s'frottant le bout du nez, Papous, papous, deux papous deux papous gentils comm'tout, s'endorm'nt sur un lit de fleurs sans connaitre leur bonheur. papous, papous, deux papous.. |
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3. |
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Un gendarme doit avoir de tres bons pieds,
Mais c'est pas tout, Mais c'est pas tout. Il lui faut aussi de la sagacite, Mais c'est pas tout, Mais c'est pas tout. Car ce qu'il doit avoir, et surtout, C'est d'la tactiqu', De la tactiqu', dans la pratiqu'. Comm' la montre a son tic tac, Le gendarme a sa tactiqu'. Attendez un peu que j'vous expliqu' : La taca taca tac tac tiqu' Du gendarme... C'est de bien observer Sans se fair' remarquer. La taca taca tac tac tiqu' Du gendarme, C'est d'avoir avant tout Les yeux en fac' des trous. Contravention ! Allez, allez, Pas d'discussion ! Allez, allez, Execution ! Allez, allez, J'connais l'metier. La taca taca tac tac tiqu', Du gendarme, C'est de verbaliser Avec autorite. Il y a ceux qui n'ont pas d'plaque a leur velo, Mais c'est pas tout, Mais c'est pas tout. Faut courir apres tous les voleurs d'autos, Mais c'est pas tout, Mais c'est pas tout. Les gens disent : "Oh, les gendarmes quand on a Besoin d'eux, ils ne sont jamais la." Je reponds du tac au tac, Car, pensez, j'ai ma tactiqu', Attendez un peu que j'vous expliqu' : La taca taca tac tac tiqu', Du gendarme, C'est d'etre toujours la Quand on ne l'attend pas. La taca taca tac tac tiqu', Du gendarme, C'est d'etre perspicac' Sous un p'tit air bonass'. Contravention ! Allez, allez, Pas d'discussion ! Allez, allez, Execution ! Allez, allez, J'connais l'metier. La taca taca tac tac tiqu', Du gendarme, C'est d'etre constamment A ch'val sur l'reglement |
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L'essaim se gonfle et s'abandonne
A la caresse du printemps Et, dans la ruche, tourbillonnent, Pretes a prendre leur elan, Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz... les abeilles ! Se posant par cent et par mille Sur les fleurs qui s'ouvrent a peine, Elles butinent leur pistil Pour en extraire le pollen, Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz... les abeilles ! Ces gentilles petites bestioles Fabriquent d'abord de la cire. Elles y font des alveoles, Doux petits nids pour bien dormir, Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz... les abeilles ! Mais gare a celui qui s'egare Au milieu d'elles, par hasard. Il aura beau s'enfuir dare-dare, Il sera pique par le dard. Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz... les abeilles ! Quand vient le grand jour de la ponte, La reine doit faire de son corps don Et dans l'azur elle monte, monte, Poursuivie par tous les bourdons. Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz, ca va etre sa fete ! C'est celui qui la rattrapera Qui sera le bourdon papa, Mais, tout de suite apres, il mourra Pour avoir donne tout ce qu'il a. Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz, vaches d'abeilles ! Si tous les hommes ici-bas Devaient mourir a ce moment-la, J'en connais plus d'un, croyez-moi, Qui y regardrait a deux fois. Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz, a d'autres ! Heureusement que c'est pas demain la veille Que les femmes deviendront abeilles. Dans ce cas, je dors sur mes deux oreilles Et je dis miel aux petites abeilles. Pensez bien, moi quand j'suis avec ma fiancee, J'me fiche pas mal des abeilles... Les abeilles... J'me demande un peu... Enfin, allez, a la ruche... A la ruche... |
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12. |
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Un champ d'etoiles pour clocher,
Quatre maisons, l'une apres l'une, Jouant dans l'ombre a chat perche, C'est mon village au clair de lune. Au-dessus d'elles, tout poudreux, Le vieux moulin de la commune, Plein de murmures d'amoureux, C'est mon village au clair de lune. C'est la qu'un soir, bien doucement, Derriere un mur fleurant le grain, J'ai connu mon premier serment, Et trouve mon premier chagrin. Aussi, de tous mes souvenirs Faits de bonheurs ou d'infortunes, Le plus fidele a revenir, C'est mon village au clair de lune. Aussi, de tous mes souvenirs Faits de bonheurs ou d'infortunes, Le plus fidele a revenir, C'est mon village au clair de lune |
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13. |
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14. |
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16. |
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Mon copain, c'est Tatane
C'est dans la rue qu'il est ne Car, sur une peau de banane, Sa maman avait glisse. Des qu' chacun fut au courant De l'evenement, Tout le quartier defila Comme au regiment. On vit meme le vieux Leon Faire preuve d'imagination Et lui donner un surnom, Le surnom de Tatane. On l'arrosa tellement Que tout le monde eut mal au crane, Du cure a l'adjudant Mais quand le p'tit Tatane Mit les pieds dans la vie, A l'ecole, dans la rue Ce surnom l'a poursuivi. Ce qui n'arrangea rien, C'est qu'a 15 ans 3 mois, Malgre sa petite taille, Il chaussait du 53. Mon copain, mon Tatane, Chaque jour, a l'atelier, Glissait sur les peaux de banane Qu'on lui mettait sous les pieds. Ses copains n'virent jamais Ses beaux cheveux blonds Mais se moquerent toujours De ses pieds trop longs. Personne ne travaillait plus. Le patron s'en apercut Et le jeta a la rue. Mon copain, mon Tatane, Apprit ainsi que la vie Fait pousser des peaux de banane Bien plus vite que les radis. Mon copain, mon Tatane Quand l'amour fut sur ses pas, Il lui jeta une peau de banane Et Tatane n'en revint pas Car la belle si elle vit ses beaux cheveux blonds Trouva aussi qu'ses grands pieds etaient mignons. Quand il se promene maintenant Au bras de la belle enfant, Il est fier comme Artaban. Ils sont mari et femme. Tous les jours l'amour grandit. Une seule chose ennuie Tatane, C'est qu'ses pieds grandissent aussi. Brave tatane ! Bonne route Tatane ! |
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17. |
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18. |
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On doit chanter ce que l'on aime
Exalter tout ce qui est beau C'est pour cela qu'en un poeme Je vais chanter les haricots Alors que tout repose encore Des le premier cocorico A qu'il est doux quant vient l'aurore De voir semer les haricots Et puis un jour sortant de terre Et se dressant toujours plus haut Vers le soleil, vers la lumiere On voit pousser les haricots Au printemps la rose est eclose En ete, le coquelicot Mais quel spectacle grandiose De voir fleurir les haricots Plus tard les paysans de France S'agenouillant, courbant le dos Ont l'air de faire reverence Pour mieux cueillir les haricots Mais ces courbettes hypocrites Precedent la main du bourreau Qui les jetant dans la marmite Met a bouillir les haricots Et lorsque vient leur derniere heure Ont les sert autour d'un gigot Et chaque fois mon ame pleure Car c'est la fin des haricots |
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Disc 2 | ||||||
1. |
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2. |
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3. |
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4. |
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Je suis l'chef d'une joyeuse famille,
Depuis longtemps j'avais fait l'projet D'emmener ma femme, ma s?ur, ma fille Voir la revue du quatorze juillet. Apres avoir casse la croute, En ch?ur nous nous sommes mis en route Les femmes avaient pris le devant, Moi j'donnais le bras a belle-maman. Chacun devait emporter De quoi pouvoir boulotter, D'abord moi je portais les pruneaux, Ma femme portait deux jambonneaux, Ma belle-mere comme fricot, Avait une tete de veau, Ma fille son chocolat, Et ma s?ur deux ?ufs sur le plat. Gais et contents, nous marchions triomphants, En allant a Longchamp, le c?ur a l'aise, Sans hesiter, car nous allions feter, Voir et complimenter l'armee francaise Bientot de Lonchamp on foule la pelouse, Nous commencons par nous installer, Puis, je debouche les douze litres a douze, Et l'on se met a saucissonner. Tout a coup on crie vive la France, Credie, c'est la revue qui commence Je grimpe sur un marronnier en fleur, Et ma femme sur le dos d'un facteur Ma s?ur qu'aime les pompiers Acclame ces fiers troupiers, Ma tendre epouse bat des mains Quand defilent les saint-cyriens, Ma belle-mere pousse des cris, En reluquant les spahis, Moi, je faisais qu'admirer Notre brave general Boulanger. Gais et contents, nous etions triomphants, De nous voir a Longchamp, le c?ur a l'aise, Sans hesiter, nous voulions tous feter, Voir et complimenter l'armee francaise. En route j'invite quelques militaires A venir se rafraichir un brin, Mais, a force de licher des verres, Ma famille avait son petit grain. Je quitte le bras de ma belle-mere, Je prends celui d'une cantiniere, Et le soir, lorsque nous rentrons, Nous sommes tous completement ronds. Ma s?ur qu'etait en train Ramenait un fantassin, Ma fille qu'avait son plumet Sur un cuirassier s'appuyait, Ma femme, sans facon, Embrassait un dragon, Ma belle-mere au petit trot, Galopait au bras d'un turco. Gais et contents, nous allions triomphants En revenant de Longchamp, le c?ur a l'aise, Sans hesiter, nous venions d'acclamer, De voir et de complimenter l'armee francaise |
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5. |
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6. |
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10. |
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11. |
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12. |
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13. |
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14. |
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15. |
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16. |
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17. |
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18. |
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Le voleur de pervenches
Il est encore en prison Il a vole deux pervenches Pour en faire deux chansons Il a fait la premiere Pour le beaux yeux de Sylvie La deuxieme pour sa mere Les deux femmes de sa vie Bienheureux le voleur Quand il vole des fleurs Pour l'amour et le c?ur La, la, la, la . . . . Le voleur de pervenches A le c?ur en liberte Les prisons sans dimanche N'empechent pas d'aimer Et pour sa recompense Un miracle est arrive Car il pleut des pervenches La prison s'est ecrasee Bienheureux prisonnier Ton amour t'a paye D'un printemps tout entier La, la, la, la . . . . Le voleur de pervenches S'est enfuit de sa prison Il a des fleurs dans les manches Et l'printemps aux talons Toutes ces fleurs pour sa mere Pour Sylvie et ses beaux yeux Il a fleurit toute la terre Les printemps sont toujours bleus La, la, la, la . . . . |