Disc 1 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
1. |
| 3:34 | ||||
2. |
| 2:19 | ||||
3. |
| 2:10 | ||||
C'est moi que je suis la Joconde.
Je suis connue par le monde. Au Louvre ou la foule abonde Pour me voir, on fait la ronde Et moi, faut que je me morfonde, La Joconde, La Joconde. C'est moi que je suis la Joconde. Leonard me crut gironde. Va quand Leonard vagabonde Mais que voulez-vous Qu'on reponde ? C'est vrai, j'suis pas trop immonde, La Joconde, La Joconde. C'est moi que je suis la Joconde. Que de mots vains on m'inonde. Critiques, artistes abondent En intarissables facondes. Plusieurs milliers par seconde Disent: "La Joconde ! Ah ! La Joconde. Venez voir le sourire de la Joconde. C'est le plus beau du monde, La Joconde." C'est moi que je suis la Joconde. Mon sourire vient d'outre-tombe. Attendez que le vernis tombe. Attendez la fin du monde Et je sourirai sous les bombes, La Joconde, La Joconde, Et je sourirai sous les bombes, La Joconde, La Joconde |
||||||
4. |
| 3:17 | ||||
5. |
| 2:04 | ||||
Bien qu'il possede une femme charmante,
L'ami Durand est un coureur. V'la t'y pas qu'il reluque sa servante Et qu'il la reluque en amateur. Il lui murmure : " Dites donc, ma fille : Entre nous, vous etes fort gentille Et votre personne, crenom d'un chien, Au naturel doit etre tres bien. - Ah ! Monsieur, ", repond la petite bonne, " Ce que vous m'dites n'a rien qui m'etonne Car ", fit-elle d'un air etourdi, " Tous les amis de Monsieur me l'ont deja dit. " Durand, de plus en plus, s'emballe. A la petite bonne, il fait la cour Et, pour decrocher la timbale, Il lui jure toute une vie d'amour. " Voyons, ne fais pas la degoutee. Au contraire, tu devrais etre flattee. Dans la chambre, je monterai sans bruit. Laisse donc ta porte ouverte, cette nuit. " - Ah ! Monsieur, ", repond la petite bonne, " Ce que vous m'dites n'a rien qui m'etonne. Parait que je possede un bon lit. Tous les amis de Monsieur me l'ont deja dit. " Au rendez-vous, elle fut fidele, Mais comme elle hesitait un peu, Durand s'excita de plus belle, Avait la tete et le c?ur en feu. Voyant qu'elle retirait sa chemise En devenant rouge comme une cherise, Il s'ecria, tout folichon : " Je n'ai jamais vu d'aussi beaux... - Ah ! Monsieur, ", repond la petite bonne, " Ce que vous m'dites n'a rien qui m'etonne. Je comprends que vous soyez ebahi. Tous les amis de Monsieur me l'ont deja dit. " Comme Durand a de la galette Et qu'il n'est pas vilain garcon, Elle fit pas longtemps la coquette Et ceda sans faire de facons. Ici des points pour la censure Puis il s'ecria : " Je t'assure : Je te trouve exquise, c'est merveilleux Et que ma femme tu t'y prends bien mieux. " - Ah ! Monsieur, ", repond la petite bonne, " Ce que vous m'dites n'a rien qui m'etonne, Que je m'y prends mieux que Madame, pardi : Tous les amis de Monsieur me l'ont deja dit. " |
||||||
6. |
| 1:28 | ||||
7. |
| 1:41 | ||||
Mon mari est mort a la guerre.
Je venais d'avoir 18 ans. Je fus a lui seul toute entiere, De son vivant Mais le jour de la fete, On me conte fleurette. Peut-etre qu'on aurait pas pu Si je n'avais pas tant bu. Comme j'etais couchee sur le ciment, On a pu facilement devenir mon amant. Si ca devait arriver, C'est que ca devait arriver. Tout dans la vie arrive a son heure. Il faut bien qu'on vive. Il faut bien qu'on boive. Il faut bien qu'on aime. Il faut bien qu'on meure. Mon amant est mort a la guerre. Je venais d'avoir 19 ans. Je fus a lui seul toute entiere De son vivant, Mais quand j'ai appris ca, Je ne sais ce qui se passe, Je ne sais quelle folie, Je ne sais quelle furie : En un jour, je pris 3 amants Et puis encore autant Dans le meme laps du temps. Si ca devait arriver, C'est que ca devait arriver. Tout dans la vie arrive a son heure. Il faut bien qu'on vive. Il faut bien qu'on boive. Il faut bien qu'on aime. Il faut bien qu'on meure. Tous les six sont morts a la guerre, A la guerre que font mes amants. Bientot, chez nous, y aura plus guere D'hommes vivants Mais quand un seul restera, J'epouserai celui-la. On sera enfin tranquille Jusqu'au jour ou nos filles En seront aussi au moment De prendre des amants Comme leur pauvre maman. Si ca doit arriver, C'est que ca doit arriver. Tout dans la vie arrive a son heure. Il faut bien qu'on vive. Il faut bien qu'on boive. Il faut bien qu'on aime. Il faut bien qu'on meure. Il faut bien qu'on vive. Il faut bien qu'on boive. Il faut bien qu'on aime. Il faut bien qu'on meure |
||||||
8. |
| 2:26 | ||||
9. |
| 2:58 | ||||
10. |
| 2:47 | ||||
Ah les voyages
Aux rivages lointains,aux reves incertains Que c'est beau les voyages Qui effacent au loin nos larmes et nos chagrins Mon Dieu,ah les voyages Comme vous futes sages De nous donner ces images Car les voyages C'est la vie que l'on fait, le destin qu'on refait Que c'est beau les voyages Et le monde nouveau qui s'ouvre a nos cerveaux Nous fait voir autrement Et nous chante comment La vie vaut bien le coup, malgre tout Ah jeunes gens Sachez bien profiter de vos 20 ans Le monde est la Ne craignez rien, il n'est pas mechant Il vous guidera Les voyages Qui murissent nos coeurs, qui nous ouvrent au bonheur Mais que c'est beau les voyages Et lorsque l'on retourne chez soi Rien n'est comme autrefois Car nos yeux ont change, et nous sommes etonnes De voir comme nos soucis etaient simples et petits Car les voyages... tournent une page Ah les voyages |
||||||
11. |
| 2:29 | ||||
La belle amour, avec un A
Grand comme Paris, Toi, t'en as pas. Tu m'en promets, Tu m'en promets Qui moi, j'attends dans tes quinquets De voir s'allumer le grand reflet D' la belle amour dont je revais, D' la belle amour dont tu causais. Quand t'avais pas c'que tu voulais, La belle amour au fond des yeux, Ca vous tapisse le c?ur en bleu, La belle amour, a meme la peau, Quand il fait froid, ca vous tient chaud. La belle amour a en mourir, Ca ressemble un peu a un sourire. C'est tellement joli quand c'est vrai, La belle amour, La vraie de vrai. Il n't'est jamais venu a l'idee Qu'on aurait pu vraiment s'aimer Avec du soleil a pleins bras Et puis des rires a c?ur joie ? C'etait pourtant pas bien malin. Dis : t'avais qu'a me tenir par la main. Alors, on aurait pu se payer La belle amour a en crever. Si tu savais comme, Bien souvent, J'ai pense a foutre le camp Pour aller chercher cet amour Qui hantait mes nuits et mes jours Et puis je me suis fait une raison. J'ai balance mes illusions. La belle amour avec un A Grand comme Paris, J'en n'aurais pas |
||||||
12. |
| 3:51 | ||||
13. |
| 2:57 | ||||
En notre tour de Babel, laquelle est la plus belle
La plus aimable parmi les femmes de vos amis? Laquelle est votre vraie nounou, la p'tite sœur des pauvres de vous Dans le guignon toujours presente, quelle est cette fee bienfaisante? C'est pas la femme de Bertrand, pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile, c'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain, ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins la femme de Nestor Non, c'est la femme d'Hector. Et quand on vous prend la main sacre bon dieu dans un sac Et qu'on vous envoie planter des choux a la Sante Quelle est celle qui, prenant modele sur les vertus des chiens fideles Reste a l'arret devant la porte en attendant qu'on vous en sorte? C'est pas la femme de Bertrand, pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile, c'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain, ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins la femme de Nestor Non, c'est la femme d'Hector. Et quand l'un d'entre vous meurt, qu'on vous met en demeure De debarrasser l'hotel de ses restes mortels Quelle est celle qui r'mue tout Paris pour qu'on lui fasse, au plus bas prix Des funerailles gigantesques, pas nationales, non, mais presque? C'est pas la femme de Bertrand, pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile, c'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain, ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins la femme de Nestor Non, c'est la femme d'Hector. Et quand vient le mois de mai, le joli temps d'aimer Que sans echo, dans les cours, vous hurlez a l'amour Quelle est celle qui vous plaint beaucoup Quelle est celle qui vous saute au cou Qui vous dispense sa tendresse toutes ses economies de caresses? C'est pas la femme de Bertrand, pas la femme de Gontrand Pas la femme de Pamphile, c'est pas la femme de Firmin Pas la femme de Germain, ni celle de Benjamin C'est pas la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins la femme de Nestor Non, c'est la femme d'Hector. Ne jetez pas les morceaux de vos cœurs aux pourceaux Perdez pas votre latin au profit des pantins Chantez pas la langue des dieux pour les balourds, les fesse-Mathieu Les paltoquets, ni les bobeches, les foutriquets, ni les pimbeches Ni pour la femme de Bertrand, pur la femme de Gontrand Pour la femme de Pamphile, ni pour la femme de Firmin Pour la femme de Germain, ni celle de Benjamin Ni pour la femme d'Honore, ni celle de Desire Ni celle de Theophile, encore moins pour la femme de Nestor Mais pour la femme d'Hector. |
||||||
14. |
| 2:35 | ||||
Quand les ans t'auront courbee,
Tes amis abandonnee, Que les serments, les chimeres T'auront seule ainsi laissee, Souviens-toi du temps passe, De nos vingt ans, de ma priere. Viens-t'en. La lune eclaire Toutes les primeveres Si lourdes de rosee. De toutes nos nuits belles, Un bouquet d'immortelles, Nous feront, mon aimee. Quand reviennent les saisons, Les lilas et les moissons, Dans ta solitude bleme, Souviens-toi de nos beaux jours, Nos jeux, nos ris, nos amours. On ne dit qu'une fois "je t'aime". Viens-t'en. La lune eclaire Toutes les primeveres Si lourdes de rosee. De toutes nos nuits belles, Un bouquet d'immortelles, Nous feront, mon aimee. Ou es-tu en ce moment, Partageant le meme tourment D'une vie par nous gachee ? Riche et laide suis devenue Et toi meme n'as pas voulu Tant de larmes epanchees. Dis moi que tu as songe, En ce monde desole Au souvenir d'une image, Cailloux blancs et cailloux noirs. Oh dis moi qu'un fol esppoir Te fit chercher mon visage. Viens-t'en. La lune eclaire Toutes les primeveres Si lourdes de rosee. De toutes nos nuits belles, Un bouquet d'immortelles, Nous feront, mon aimee. Ma chanson n'a pas de fin. Si tu n'me tends pas la main Du plus profond de la terre, Mon amour cherchant le tien, Ton pardon trouvant le mien. Entendons cette priere. Mais reviens. La lune eclaire Toutes les primeveres Si lourdes de rosee. De toutes nos nuits belles, Un bouquet d'immortelles, Nous feront, mon aimee. |
||||||
15. |
| 2:05 | ||||
Derriere la salete
S'etalant devant nous Derriere les yeux plisses Et les visages mous Au-dela de ces mains Ouvertes ou fermees Qui se tendent en vain Ou qui sont poing leve Plus loin que les frontieres Qui sont de barbeles Plus loin que la misere Il nous faut regarder Il nous faut regarder Ce qu'il y a de beau Le ciel gris ou bleute Les filles au bord de l'eau {x2} L'ami qu'on sait fidele Le soleil de demain Le vol d'une hirondelle Le bateau qui revient Par-dela le concert Des sanglots et des pleurs Et des cris de colere Des hommes qui ont peur Par-dela le vacarme Des rues et des chantiers Des sirenes d'alarme Des jurons de charretier Plus fort que les enfants Qui racontent les guerres Et plus fort que les grands Qui nous les ont fait faire Il nous faut ecouter L'oiseau au fond des bois Le murmure de l'ete Le sang qui monte en soi {x2} Les berceuses des meres Les prieres des enfants Et le bruit de la terre Qui s'endort doucement. |
||||||
16. |
| 4:46 | ||||
17. |
| 2:03 | ||||
Bien qu'il possede une femme charmante,
L'ami Durand est un coureur. V'la t'y pas qu'il reluque sa servante Et qu'il la reluque en amateur. Il lui murmure : " Dites donc, ma fille : Entre nous, vous etes fort gentille Et votre personne, crenom d'un chien, Au naturel doit etre tres bien. - Ah ! Monsieur, ", repond la petite bonne, " Ce que vous m'dites n'a rien qui m'etonne Car ", fit-elle d'un air etourdi, " Tous les amis de Monsieur me l'ont deja dit. " Durand, de plus en plus, s'emballe. A la petite bonne, il fait la cour Et, pour decrocher la timbale, Il lui jure toute une vie d'amour. " Voyons, ne fais pas la degoutee. Au contraire, tu devrais etre flattee. Dans la chambre, je monterai sans bruit. Laisse donc ta porte ouverte, cette nuit. " - Ah ! Monsieur, ", repond la petite bonne, " Ce que vous m'dites n'a rien qui m'etonne. Parait que je possede un bon lit. Tous les amis de Monsieur me l'ont deja dit. " Au rendez-vous, elle fut fidele, Mais comme elle hesitait un peu, Durand s'excita de plus belle, Avait la tete et le c?ur en feu. Voyant qu'elle retirait sa chemise En devenant rouge comme une cherise, Il s'ecria, tout folichon : " Je n'ai jamais vu d'aussi beaux... - Ah ! Monsieur, ", repond la petite bonne, " Ce que vous m'dites n'a rien qui m'etonne. Je comprends que vous soyez ebahi. Tous les amis de Monsieur me l'ont deja dit. " Comme Durand a de la galette Et qu'il n'est pas vilain garcon, Elle fit pas longtemps la coquette Et ceda sans faire de facons. Ici des points pour la censure Puis il s'ecria : " Je t'assure : Je te trouve exquise, c'est merveilleux Et que ma femme tu t'y prends bien mieux. " - Ah ! Monsieur, ", repond la petite bonne, " Ce que vous m'dites n'a rien qui m'etonne, Que je m'y prends mieux que Madame, pardi : Tous les amis de Monsieur me l'ont deja dit. " |
||||||
18. |
| 3:03 | ||||
19. |
| 2:42 | ||||
La belle amour, avec un A
Grand comme Paris, Toi, t'en as pas. Tu m'en promets, Tu m'en promets Qui moi, j'attends dans tes quinquets De voir s'allumer le grand reflet D' la belle amour dont je revais, D' la belle amour dont tu causais. Quand t'avais pas c'que tu voulais, La belle amour au fond des yeux, Ca vous tapisse le c?ur en bleu, La belle amour, a meme la peau, Quand il fait froid, ca vous tient chaud. La belle amour a en mourir, Ca ressemble un peu a un sourire. C'est tellement joli quand c'est vrai, La belle amour, La vraie de vrai. Il n't'est jamais venu a l'idee Qu'on aurait pu vraiment s'aimer Avec du soleil a pleins bras Et puis des rires a c?ur joie ? C'etait pourtant pas bien malin. Dis : t'avais qu'a me tenir par la main. Alors, on aurait pu se payer La belle amour a en crever. Si tu savais comme, Bien souvent, J'ai pense a foutre le camp Pour aller chercher cet amour Qui hantait mes nuits et mes jours Et puis je me suis fait une raison. J'ai balance mes illusions. La belle amour avec un A Grand comme Paris, J'en n'aurais pas |
||||||
20. |
| 1:47 | ||||
C'est moi que je suis la Joconde.
Je suis connue par le monde. Au Louvre ou la foule abonde Pour me voir, on fait la ronde Et moi, faut que je me morfonde, La Joconde, La Joconde. C'est moi que je suis la Joconde. Leonard me crut gironde. Va quand Leonard vagabonde Mais que voulez-vous Qu'on reponde ? C'est vrai, j'suis pas trop immonde, La Joconde, La Joconde. C'est moi que je suis la Joconde. Que de mots vains on m'inonde. Critiques, artistes abondent En intarissables facondes. Plusieurs milliers par seconde Disent: "La Joconde ! Ah ! La Joconde. Venez voir le sourire de la Joconde. C'est le plus beau du monde, La Joconde." C'est moi que je suis la Joconde. Mon sourire vient d'outre-tombe. Attendez que le vernis tombe. Attendez la fin du monde Et je sourirai sous les bombes, La Joconde, La Joconde, Et je sourirai sous les bombes, La Joconde, La Joconde |
||||||
21. |
| 3:09 | ||||